Si je vous dis jeu de tir vu du dessus, vous me répondez The hong Kong Massacre ou Hotline Miami, des incontournables du genre, parmi d’autres.

Pourtant, Hell is others développé par Strelka Games, Yonder et Belka et édité chez A list of Games vient troubler la fête et se poser comme un sacré challenger dans le genre.

Pourquoi me direz vous ? Parce qu'il y a une histoire. Que dis-je une histoire, une ambiance, une vie, un univers qui tient de Kafka autant que de Mick Hammer.

Dans un décor pixel art vu de côté, notre héros, chasseur de prime, vit dans un immeuble vétuste de Century City. Sans trop spoiler, le jeu se passe donc sur 2 niveaux. Celui de votre appartement, dans lequel vous pourrez vous reposer, stocker du matériel, arroser des plantes (notamment un étrange bonsaï) et... nourrir une bouche (mais je ne vous en dis pas plus).

Mais pour pouvoir vivre confortablement dans votre immeuble, tenu de main de maître par Alfred le concierge, il vous faudra trimer dans Century City et risquer votre vie à chaque descente (car oui, il faut prendre l’ascenseur pour aller en ville).

Une fois en ville, vous en découvrirez petit à petit tous les recoins, ses personnages, ses monstres et… les autres chasseurs de primes comme vous, de vrais joueurs prêts à tout pour remonter vivants dans leur appartement, les bras chargés de butin. Car oui, c’est bien un jeu joueur contre joueurs (et coopératif également) mais aussi contre l’environnement.

Chaque exploration de la ville est chronométrée et il faudra être attentif aux ascenseurs pour remonter chez vous sauf (pas toujours sain par contre). On pourra donc récupérer des armes, des objets, de l’argent (que l’on pourra déposer à la banque pour le récupérer en cas de pépin) et bien sûr, du sang pour nourrir notre bonsaï entre autres…

Si on meurt, on perd évidemment le butin. La mort pouvant arriver autant par les autres joueurs qui voudront s’en prendre à vos richesses (et vous aux leurs) que par les monstres ou encore les obstacles sur votre chemin (sauter à travers une fenêtre fermée, ça pique par exemple).

Pour une modique somme, on se retrouve donc avec un excellent jeu de tir vraiment pas comme les autres qui pourra vous occuper de nombreuses heures en aller retour appartement / ville, pour aller mener des quêtes au nom de ses habitants et améliorer le confort de votre appartement.

Original, bien réalisé, tout en tension et en adresse, Hell is others porte bien son nom dans ce Century City hostile et sans pitié. Jean-Paul avait raison, l’enfer c’est les autres… nous y compris.