Pour ce volume intitulé fort justement "The beginning and the end", premier d’une série consacrée aux symphonies Mozartiennes, Maxim Emelyanychev et l’ensemble Il Pomo d’Oro font le grand écart entre la symphonie n°1 et la symphonie n°41.
Il y a de nombreuses raisons de s’enthousiasmer : instruments anciens utilisés intelligemment (avec notamment l’utilisation du tempérament Valloti), la clarté et la profondeur (merci à la réalisation) du son, une énergie, le soin apporté aux articulations.
Nous pouvons citer également le choix d’une interprétation alerte mais pleine de respirations dans la 41ème, le fait de jouer la première symphonie avec respect et sérieux (ce qui n’est pas toujours le cas), un lyrisme lumineux dans le concerto n°23 qui accompagne les deux symphonies, le choix du pianoforte Conrad Graf de 1823, le choix du vif sur le trop calculé. L’acte fondateur d’une belle intégrale ? Cela y ressemble fort.