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puce Le Douanier Rousseau : Jungles à Paris
Grand Palais  (Paris)  Du 15 mars au 19 juin 2006

Au Grand Palais, l'exposition "Jungles à Paris" invite à entrer dans l'univers pictural du Douanier Rousseau.

Qui ne connaît pas cet aimable fonctionnaire, peintre du dimanche, qui s'auto-représente en costume avec les insignes culturels du peintre, le béret et la palette?

Mais qu'on ne s'y trompe pas. Les peintures d'Henri Rousseau ne sont pas que de ludiques trames pour album de coloriages pour enfants. Précurseur de l'art naïf, il est particulièrement novateur dans son esthétique et dans son inspiration.

En effet, autodidacte, il doit se satisfaire d'une peinture en aplats, dépourvue de perspective et de lumière. Par ailleurs, il introduit une nouvelle idée de la représentativité et puise son inspiration dans l'imagerie populaire autant que dans l'imagerie contemporaine qui lui servira notamment à créer ses jungles.

Mais les fameuses jungles ne sont pas les seuls tableaux exposés au Grand Palais. Portraits, paysages et allégories sont également au programme d'une exposition qui permet de mesurer l'ampleur de l'œuvre du Douanier Rousseau.

Rousseau est un portraitiste académique qui se veut avoir inventé le "portrait-paysage" dans lequel le sujet, traité dans un style primitif, est plaqué sur un paysage correspondant à son environnement.

Ses premières peintures sont des paysages de Paris et ses environs traités de manière simple, comme des illustrations avec un souci du détail qui n'est pas forcément synonyme de réalisme.

Mais ce sont également des paysages fantasmatiques composés de forêts énigmatiques comme celle de "Un soir de carnaval" dans lequel deux personnages costumés en Pierrot et Colombine semblent égarés dans une forêt lugubre.

Rousseau s'essaie également à la peinture allégorique pour célébrer les vertus républicaines que sont "La liberté", "Le centenaire de l'Indépendance" ou "Les représentants des puissances étrangères venant saluer la République"

En empruntant l'escalier en colimaçon pour accéder au 2ème niveau de l'exposition, des cris d'animaux vous invitent déjà auditivement à entrer dans une jungle d'opérette créée elle-même à partir de reproductions, de photographies ou d'illustrations. Car le Douanier Rousseau ne peignait certes pas sur le vif et n'a même jamais quitté le territoire français.

L'exposition comporte d'ailleurs des espaces documentaires permettant de voir les documents iconographiques qui servaient de base à l'inspiration exotique du Douanier Rousseau comme "Bêtes sauvages" qui comportaient "200 illustrations amusantes de la vie des animaux avec texte instructif, Le Petit Journal et des cartes postales du Jardin des Plantes. Affiches, gazettes, y sont présentés ainsi que d'amusantes lunettes pour voir des dessins en 3D.

En 1904, Rousseau inaugure sa série des jungles. A première vue, ces jungles luxuriantes, de couleurs chaudes et enivrantes, constituent de grands décors paisibles dans lesquels des combats terrifiants se déroulent ou se dérouleront même si Rousseau n'en peint souvent que les prémisses.

Ainsi dans "Les joyeux farceurs" ou "Forêt tropicale", les singes jouent paisiblement mais un serpent noir guette dans les fleurs.

Si le tigre de "Surpris" montre un profil de tigre de nouvel an chinois, dans "Le cheval attaqué par un jaguar", au milieu d'une jungle idyllique, calme et fleurie, les corps des deux animaux, un cheval blanc qui ressemble à une licorne et un tigre puissant dont la gueule est cachée, sont enlacés dans une sorte d'étreinte amoureuse, si elle n'était mortelle.

De même "Le combat du tigre et du buffle" semble davantage relater une manifestation de puissance et de soumission qu'un égorgement pourtant inéluctable.

A cet égard, "Le lion ayant faim se jette sur l'antilope" sous le regard des vautours et des charognards ne laisse place à aucune ambiguïté compte tenu des blessures infligées à cette dernière.

Mais il n'y a pas de peinture innocente et quand on prend le temps de regarder une de ces jungles, le côté anecdotique s'estompe pour s'effacer progressivement et laisse à penser que Rousseau n'était sans doute pas si naïf et primaire qu'on se plaît à le croire. Sa peinture est le reflet de son imaginaire et le véhicule de ses propres fantasmes.

Ses dernières œuvres, comme "La charmeuse de serpents" et "Le rêve", dans lesquelles un personnage humain, une femme, se subtitue aux animaux dans une jungle plus obscure, sont nettement plus sombres et explicites également. Au demeurant, ces jungles oniriques et troublantes retiendront l'attention des surréalistes.

Une exposition à voir au delà de la simple apparence.

 

Crédits photos : MM (plus de photos sur la galerie )
avec l'aimable autorisation de la Réunion des Musées Nationaux


MM         
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# 15 janvier 2023 : C'est la rentrée pour de vrai !

Cette fois-ci l'année est bien commencée ! On reprend les Mare Aux Grenouilles vendredi (on compte sur vous) et les concerts le vendredi suivant. En attendant voici de quoi se mettre sous la dent en attendant la retraite avec notre sélection de la semaine !

Du côté de la musique :

'The big swim" de Augenwasser
"Rendez-vous"de Julie Cherrier-Hoffmann, Lucienne Renaudin Vary, Pierre Arditi, Frédéric Chaslin & Arièle Butaux
"C'est la vie qui veut ça" c'est la nouvelle émission à écouter de Listen In Bed
"Remember we were waiting for the snow" de Lunt
"Ecrans plats" de Monsieur Lune
"A.P.P. (Accumulation of Profit & Power)" de Muyiwa Kunnuji's Osemako
"Carnaval sauvage" de Nicolas Jules
Not Scientists, Bilbao Kung Fu, Grandma's ashes et Paradis minuit à découvrir
"Brutal pop II" de Sun
et toujours :
"Watering the good things" de Emmanuel Borghi Trio
Rencontre avec La Pietà autour de son nouvel album "L'innamorata" assortie des belles photos de Thomy Keat
"Dernier soir" de Les Lullies
"The fine print (Euphoria)" nouvelle émission de Listen In Bed
"Requiem de Fauré - Poulenc - Henric" de Maîtrise des Bouches du Rhône - Asmarä Choeur de chambre
"A break away" de Nathan Roche
"Haydn, opus 54" de Quatuor Psophos
"57.75" de Stan Mathis

Au théâtre :

les nouveautés de la semaine :
"Un mois à la campagne" au Théâtre de l'Athénée-Louis Jouvet
"Un mort dans la famille" aux Ateliers Berthier
"La Collection #2 : Le téléviseur à tube cathodique et le service à asperges" au Théâtre du Rond-Point
"Un homme" à L'Echangeur à Bagnolet
"Derrière le hublot se cache parfois du linge" au Monfort Théâtre
"Le Misanthrope" au 100ecs
"Camus - Casarès, une géographie amoureuse" à La Piccola Scala
"La force qui ravage tout" à l'Espace Cardin
"Coupures" au Théâtre de l'Oeuvre
"Maupassant, Octave et moi" au Théâtre Le Lucernaire
"Vu d'ici" au Théâtre de Belleville
'"Une vie rêvée" à la Manufacture des Abbesses
"Nagasaki" au Théâtre d l'Epée de Bois
"Elles étaient une fois" au Théâtre Les Déchargeurs
"Toute l'Histoire de la peinture en moins de deux heures - Parcours B" au Théâtre de l'Atelier
"Il n'y a rien dans ma vie qui montre que je suis moche dans ma vie"au Mouffetard
les reprises :
"Ne pas finir comme Roméo et Juliette" au Monfort Théâtre
"Bérénice" à La Scala
"L'Ecole des Femmes" au Théâtre Le Ranelagh
"La femme qui ne viellissait pas" au Théâtre Le Lucernaire
"Fini la comédie... Confidences à Dalida" au Théâtre Montmartre-Galabru
et les autes spectacles à l'affiche

Expositions :

"Rêve d'Egypte" au Musée Rodin
dernière ligne droite pour :
"Füssli - Entre rêve et réalité" au Musée Jacquemart-André
"Paris et Nulle part ailleurs" au Musée de l'Histoire de l'Immigration
"Cézanne - Lumières de Provence" à l'Atelier des Lumières
"Edvard Munch - Un poème de vie, d’amour et de mort" au Musée d'Orsay
"Tintin, l'aventure immersive" à l''Atelier des Lumières
et les expositions à l'affiche

Cinéma :

en salle:
"Babylon" de Damien Chazelle
en streaming gratuit :
"Ava" de Léa Mysius
"An Elephant sitting still" de Hu Bo
"Pieds nus dans les limaces" de Fabienne Berthaud
"Qui m'aime me suive !" de José Alcala
"Mademoiselle de Joncquières" d'Emmanuel Mouret
et pour les cinéphiles le cinéma d'Ida Lupino en 5 films

Lecture avec :

"Petites dents, grands crocs" de Emilie Guillaumin
"Partout les autres" de David Thomas
"Nein, nein, nein !" de Jerry Stahl
et toujours :
"Une saison pour les ombres" de R.J. Ellory
"Les sources" de Marie Hélène Lafon
"Abondance" de Jakob Guanzon
"Matrix" de Lauren Groff

Et toute la semaine des émissions en direct et en replay sur notre chaine TWITCH

Bonne lecture, bonne culture, et à la semaine prochaine.

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