A very big lunch
(Label Vibrants / Enja Records) mars 2023
"Si l’on devait m’apprendre que j’allais bientôt passer l’arme à gauche, j’ai souvent pensé que je rejoindrais Lyon pour y manger comme quatre durant un bon mois, après quoi on pourrait me jeter d’une civière dans le Rhône bien-aimé. Peut-être y nagerais-je au fil du courant jusqu’à Arles pour y savourer mon dernier dîner." Jim Harrison
On associe souvent l’adjectif libertaire au quintette de jazz Papanosh : Sébastien Palis (piano, balafon, wurlitzer), Quentin Ghomari (trompette), Raphaël Quenehen (saxophones), Thibault Cellier (contrebasse) et Jérémie Piazza (batterie). Tout de suite les grands mots ! Mais pour une fois, cela n’est pas usurpé ! Pour son nouveau disque, l’ensemble s’attaque à Jim Harrison, ses livres, ses personnages. Une évidence. Jim Harrison, romancier et poète américain (1937-2016) c’est la contreculture, le jaillissement de la vie, l’hymne à la nature, aux grands espaces américains (cette nature sauvage), un lyrisme, une sensualité. De tout cela Sébastien Palis en a fait une musique comme une célébration. Et un disque plein de vie et d’amitié.
Sur les huit titres, l’ensemble promène sa musique comme autant d’histoires, comme des ruisseaux, des rivières, si importantes pour Harrison, qui s'écoulent en flots continus.
La musique slalome, se prélasse, joue avec les mélodies, les dynamiques et les atmosphères, digresse parfois sans jamais perdre le fil conducteur de son propos, ce lien à l’écrivain autant que la personnalité des différents musiciens. Tout au long du disque, les musiciens trouvent leurs espaces et dépassent le cadre d’une simple évocation pour créer une œuvre qui leur ressemble autant que ce que nous pouvons imaginer d’Harrison.
# 21 avril 2024 : Des beaux disques, des beaux spectacles, une belle semaine
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"Si l’on devait m’apprendre que j’allais bientôt passer l’arme à gauche, j’ai souvent pensé que je rejoindrais Lyon pour y manger comme quatre durant un bon mois, après quoi on pourrait me jeter d’une civière dans le Rhône bien-aimé. Peut-être y nagerais-je au fil du courant jusqu’à Arles pour y savourer mon dernier dîner." Jim Harrison
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