Cabaret humoristique du Collectif Attention Fragile, avec Florian Bayoux, Nathalie Bernas, Brice Borg, Mathilde Bourbin, Sophie Jarmouni, Alice Mesnil et Pierre-Emmanuel Parlato.

Pour son "Cabaret Ta Mère", le Collectif Attention Fragile pourrait l'annoncer avec notamment le premier couplet de la chanson tube des années 1970 "Attention, mesdames et messieurs" entonneé par Michel Fugain et son Big Bazar. Car attention mesdames et messieurs, dans un instant tous les acteurs vont s'animer en même temps...

En l'occurrence, la petite troupe est déjà à pied d'oeuvre pour accueillir convivialement les spectateurs dès leur entrée en salle sur le mode du bateleur de fête foraine pour un spectacle qui ressort au genre théâtral du cabaret.

Et donc un opus caractérisé par l'enchaînement de différentes tableaux, dont certains empruntent aux classiques registres circassiens, tels le guignol pour les bulles récurrentes des nénés philosophes et le tour de magie de l'homme coupé en deux, mais dispensés sans masque et nominativement par leur interprète-auteur qui relate son expérience, fantasme ou conviction au regard de situations du quotidien en résonance avec les sujets sensibles du sexisme et du féminisme.

Ainsi, présenté par un Monsieur Loyal aux allures de rescapé du Rocky Horror Picture Show campé par Pierre-Emmanuel Parlato, à chacun sa partition thématique : le féminisme avec Sophie Jarmouni, la maternité avec Nathalie Bernas, Alice Mesnil sur les diktats de la féminité, Mathilde Bourbin sur la religion, Brice Borg sur la paternité et Florian Bayoux sur la masculinité avec son fantasme d'être Patrick Swayze dans "Dirty Dacing" qui invite le public à lui emboîter le pas de danse pour un final endiablé.

Au menu, avec pour seul viatique le rideau rouge de l'entrée des artistes surmonté d'une enseigne lumineuse, ils égrènent scènes dialoguées, monologue, chansons et gags placés sous le signe de l'humour et de la dérision, voire de l'autodérision, et délivrent un excellent et roboratif divertissement d'obédience dadaïste.