Monologue dramatique de Diastème dit par Jeanne Rosa accompagnée par Alex Beaupain.

Errante dans la forêt en robe de mariée, entourée des bruits des branches et des animaux, c'est une femme à bout qui marche et fulmine sous la lune avec ses tennis orange. C'est une femme en colère qui crie contre toutes les violences du monde.

Jeanne Rosa a la grâce. Cette ironie du désespoir qui rend son personnage totalement bouleversant. L'humour ravageur de Diastème prend une saveur incomparable dit par cette comédienne singulière qui, avec ses airs de pince-sans-rire, n'a pas besoin du moindre effet pour faire passer toutes les nuances de cette femme blessée par les déceptions successives et la médiocrité des hommes. 

Une femme desenchantée par la vie qui revendique simplement l'équité et le bien pour les humains. En croisade contre la bêtise et la violence, elle veut parler au pape.

"Falbalas" est un texte incisif et subversif parfois qui met en évidence l'absurdité des idées reçues sur le sexe ou la religion, pointe la responsabilité des médias et met les politiques face à leur inaction. 

Jamais sans doute Diastème n'avait atteint une telle perfection dans ce récit d'une apparente légèreté dont la puissance croissante est palpable.

Ponctué de chansons de circonstance, porté par les airs espiègles ou teintés de nostalgie d'Alex Beaupain, l'émotion du texte de Diastème sur les violences faites aux femmes est sublimée.

"Falbalas" est un texte essentiel, d'une indicible mélancolie et d'une infinie délicatesse, qui dit magnifiquement l'état de notre monde.