Nouveau disque, le cinquième, pour Limousine, groupe qui ressemble fort avec Maxime Delpierre à la guitare, Laurent Bardainne aux saxophones, David Aknin à la batterie et Frédéric Soulard aux claviers à une sorte de dream team musicale.

Cinquième album mais la routine ne s’installe fort heureusement toujours pas, rien d’étonnant en même temps quand il s’agit de musiciens comme eux.

Preuve en est avec ce Hula Hoop qui réservera quelques surprises aux connaisseurs du groupe. Si Limousine est pensé au départ comme un ensemble purement instrumental, il s’ouvre dans ce disque significativement aux voix puisque l’on retrouve avec le quatuor : Lucas Santtana, Akhenaton, Amber Burgoyne, Malik Djoudi et Victor Solf. Une ouverture qui n’empêche pas de retrouver tout ce que l’on aime chez eux, ce travail sur la matière sonore, cette façon de jouer tout en métissage en dehors des cadres du jazz ou du rock, d’élargir les espaces, la pertinente pondération, une noblesse, cette élégance qui coule dans leurs veines. Ce groupe, ce disque c’est une menace d’amour. Ce sont les joies d’un son comme du velours, les plaisirs des couleurs instrumentales, l’addiction à ses saillances mélodiques et à ce groove langoureux.

Sauf que cette fois-ci donc s’y ajoute le tropicalisme avec Lucas Santtana ("Foi Assim"), le hip-hop avec Akhenaton ("Le Glaive", le tire le moins probant du disque), la soul, le trip-hop avec Amber Burgoyne ("The Limousine Blues"), la voix magnétique de Victor Solf ("Hula Hoop (pour toi)"), le nocturne avec Malik Djoudi ("Some Blue and Yellow").

Nous continuons à être impressionnés, touchés même, par le nombre des idées, et bien que l’atmosphère soit "soft", par la richesse du contenu. Superbe.