Spectacle théâtro-musical conçu et mis en scène par Christophe Barbier avec Pauline Courtin, Vadim Sher et Christophe Barbier.
Après avoir consacré plusieurs partitions à sa passion du théâtre, tels "Le Tour du théâtre en 80 minutes" et "Moâ, Sacha", Christophe Barbier dévoile celle pour la musique avec l'opus "Mozart, mon amour" dédié au compositeur Wolfgang Amadeus Mozart.
Ressortant au genre théâtro-musical, il se déploie en biopic judicieusement décliné par un argument fictionnel, mais avec pour protagonistes un trio de figures historiques, inséré dans le cadre de l'indéfectible entreprise mémorielle menée par l'épouse de Mozart après sa mort prématurée.
Ainsi imagine-t-il une intercession menée par un inconditionnel admirateur, l'attaché diplomatique danois à Vienne Nikolaus Von Nissen, auprès du Conseil impérial des musiques et des réjouissances de la Couronne autrichienne pour l'inciter à célébrer le génie de Mozart comme un élément du trésor culturel national en outre propice au rayonnement du pays à l'international qui serait "justice pour Mozart et investissement pour Vienne".
La fine plume et la rhétorique émérite de Christophe Barbier trouve à s'épanouir dans un plaidoyer circonstancié qui s'avère également un bel écrin pour la gracieuse, pétillante et piquante soprano Pauline Courtin interprétant la cantatrice Constanze Mozart apportant son fervent témoignage.
Dans une scénographie sans inutile fioriture placée sous le signe du portrait posthume de Mozart réalisé par Barbara Krafft customisé par un sourire espiègle et en somptueux costumes d'époque, en adresse au public investi du rôle du conseil impérial Christophe Barbier officie avec pertinence, et parfois impertinence pour célébrer et plaider la cause celui qu'il qualifie de peintre des sentiments et de l'amour.
Mozart figurant en bonne place dans sa lyricographie, Pauline Courtin délivre magistralement les plus beaux airs du répertoire mozartien dont, et entre autres, ceux d'emblématiques opéras et ravit tant par son interprétation sensible et incarnée que la palette et la plasticité de sa tessiture pour chanter l'amour et passer du lyrisme au dramatique.
Intervient un troisième personnage faisant jeu égal dont le rôle est dévolu au musicien Vadim Sher qui, s'il assure la partie pianistique, campe parfaitement Franz-Xaver Süssmayer l'assistant et collaborateur de Mozart, intervenant comme témoin de proximité et apportant un éclairage humoristique sur le caractère du maestro.
Christophe Barbier assure efficacement la mise en scène de ce spectacle peaufiné combinant vulgarisation, exercice d'admiration et récital qui fédère et séduit le public.
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