La journée commence tôt, avec les concerts de l'après-midi des Découvertes et les Berruyers de Queen of Yogourt. Dans la veine de Superbus, le rock est festif et dansant, et le fan club est debout devant la scène. Les paroles, comme leur nom l'indique, sont en "yogourt", mais ça fonctionne, le tout est rythmé et entraînant grâce aux voix des deux chanteuses. Interview à venir...
Ensuite, la soirée commence avec le gros spectacle de ce soir dans un Phénix rempli à craquer...
Da Silva débute le concert devant un public déjà acquis à sa cause. Avec sa guitare, il a su s'imposer. Accompagné de seulement deux musiciens, il oscille entre ballades et rock qui rappelle un peu le Miossec des débuts. Le public en redemande, mais le timing est serré et Da Silva ne jouera qu'une demi-heure.
Puis, Thiefaine annonce une intervention des intermittents du spectacle. Michel Vié, sur scène avec des artistes et des techniciens, explique clairement sa cause, et appelle au soutien du public devant une situation qui semble s'enliser depuis maintenant presque trois ans. Et le concert d'Hubert Félix peut commencer. Des vieux tubes remarquables comme "Alligator 427" à son dernier titre écrit et chanté sur scène avec Cali, Thiefaine emmène le public avec lui. Et malgré certains morceaux qui ont un peu mal vieilli, la magie opère encore, 20 ans après, avec le tube "La fille du coupeur de joints", repris en chœur par les spectateurs, de 7 à 77 ans.
Ensuite, les Stéphanois des Mickey 3D entrent en scène. L'ambiance monte encore d'un cran...et ce n'est pas le groupe qui s'en plaindrait, Michael est ravi de voir un public si chaud. La première partie du concert est dédiée aux nouveaux titres, et ensuite ils ont entamé les "vieux tubes des années 70" dixit le chanteur. Le son était excellent, la prestation impeccable, on a retrouvé les Mickey 3D des grands jours !
Cali était attendu par son public, et il commence sur les chapeaux de roues, comme d'habitude. Le chanteur est monté sur ressorts, débordant d'énergie, et dès le quatrième morceau, son tube "C'est quand le bonheur", la totalité du Phénix est debout et tape dans les mains. Il jouera une heure de plus que prévu, et après un tel show, les 5500 spectateurs ne pouvaient qu'être ravis.
Puis, passage au Palais d'Auron, où se déroulait la soirée attendue en hommage à Gainsbourg.
Un concert tout en retenue, très intimiste, suivant la volonté du maître de cérémonie, Rodolphe Burger, qui refusait de faire une soirée karaoké. Malgré le désistement de Miossec et de Katerine, des invités de marque étaient présents : Ana Karina, Keren Ann, Mick Harvey... Rodolphe Burger menait la soirée, avec les interventions ponctuelles des autres artistes.
Beaucoup d'émotion dans une salle en quasi recueillement, avec notamment des temps forts comme "Je suis venu te dire que je m'en vais" par Alain Chamfort, et Keren Ann sur "Sorry angel". Un beau concert hélas écourté, dans une atmosphère que certains ont trouvée un peu triste...
Direction le 22, pour une nuit branchée punk.
On savait que le public était venu voir les phénomènes du moment, Second Sex, Les Brats et Asyl mais ils étaient aussi nombreux à assister au concert de la jeune Izia, fille d'Higelin, fan de PJ Harvey, au talent très prometteur.
Les Spinto Band sont tout simplement incroyables, des musiciens de qualité, ces p'tits jeunes enchaînent tube sur tube, déchaînant la foule. Ils oscillent entre Supergrass et Arcade Fire, et on est sûrs que leur réputation va s'accroître au fil des festivals d'été.
Art Brut, so british, un punk et un humour décapants. Le chanteur est visiblement content d'être ici ce soir. Numéro un au Japon, ils s'autoproclament "Top of the Pops". Un groupe qui bouge, de bonne humeur, ça donne envie de se remuer, forcément !
Fin de soirée avec les Buzzcocks, étrange sensation que de les retrouver là, eux qui sévissent déjà depuis trente ans et qui côtoyaient la scène avec les Sex Pistols et les Clash. Ca faisait plaisir de se retrouver face à ces gens qui ont écrit un morceau de l'histoire de l'après-rock. |