Alexandr est ce que je qualifie, dans mon classement personnel, de pop de dandy. N’y voyez là aucunement de la moquerie ou du dédain. Bien au contraire.

Alexandr, malgré son nom, est un groupe français, avec certes de gros apports britanniques puisque les parents de Stephen Fozard (chant et guitare) et de Nick d’Arcy (guitare et synthé) sont anglais. Nicolas Beyer qui joue de la basse, ami d’enfance et fan de musique complète ce trio.

Ce trio aux influences multiples a fondé ou participé à des projets avant de créer en 2015 Alexandr. Pourquoi ce nom ? "Parce que ça sonne bien et que ça commence par un A". Tout simplement.

Est-ce que ça sonne bien ? Oh que oui. C’est une pop très influencée années 80 où guitares et synthés se côtoient, sans négliger les basses et les boîtes à rythmes. C’est, sur le papier en tout cas, pour le moins singulier. Une fois l’album lancé, Aloners to the World dans notre cas, le résultat est bluffant.

C’est parfois très posé et parfois nettement plus enlevé. Un "Stop Rolling The Dice" est une association pop, rock et électro des plus enthousiasmantes. Je suis sous le charme. On pourrait parler de "Dreaming" plus new wave ou de "Change" dans une lignée Tears For Fears.

Le groupe a d’abord enregistré un EP en 2016 You won’t Get Another Chance et commence sur scène au Pop In à Paris. Ils iront dans d’autres belles salles : le Supersonic, La Loge, Alimentation Générale mais aussi à Londres, Liverpool ou Brighton. Aussi anodin que cela puisse paraître, c’est le signe évident que leur musique parle à de nombreuses personnes.

Viendra Surrender, un autre EP en 2019 et la signature sur Hot Puma Records (Tahiti 80 notamment).

Alexandr propose une pop mélangeant énergie et romantisme et c’est exactement cela qu’ils souhaitaient faire. C’est une parfaite réussite !