Je pourrais être accusé de copinage, tant les liens entre Froggy’s Delight et Saffron Eyes sont importants. Je dis toujours que je n’aime pas perdre une minute de temps à présenter un groupe que je déteste alors que je veux passer une heure à présenter un groupe que j’aime. C’est le cas pour Saffron Eyes.
J’avais déjà beaucoup aimé leur EP sorti en 2020 : Pursue a less miserable life. J’ai eu le plaisir de les voir en concert cette année à Saint-Etienne et j’avais hâte de découvrir leur album Smile until it hurts à la pochette aussi belle que surprenante. Ils nous ont proposé un clip pour le titre "All I want (is a little love from you)" où on retrouve leur univers fait d’humour alors que le titre n’est pas aussi léger que pourrait le laisser paraître le clip.
Musicalement, cet album est bien évidemment influencé par les groupes qu’ils aiment allant des Pixies à Fugazi en passant par Wet Leg ou The Cramps et The Gun Club. Des influences multiples associées aux différents groupes dans lesquels ils jouent : Raymonde Howard, Le Parti ou Thomas W. C’est une pop rock énergique et il me semble que les basses sont cette fois plus présentes. Les textes abordent des sentiments forts : sourire par devant et coups dans le dos, des ruptures à l’amiable et des menaces sourdes. Ils n’en font pas des caisses et nous entraînent en 10 titres et 26 minutes dans un tourbillon jouissif.
Leur pochette est formidable. L’album a été enregistré par Ives Grimonprez au studio Appertte à Saint-Etienne bien sûr. Le quatuor stéphanois joue à Paris le 26 octobre, le 27 à Metz et le 9 novembre à Lyon, au Trokson et je vous conseille de les voir sur scène, l’énergie de Laetitia est communicative.