A trente pas du Lupanar Chic dans lequel ce chanteur inclassable nous avait fait déambuler en 2020, Thomas Breinert prépare la sortie de son nouvel opus qui nous emmène bien plus loin que les chambres feutrés de l’"Impérator".

Sur le premier single, Thomas Breinert invite Oldelaf pour une chanson légère et acide, "La vie d'artiste". Objet d’un clip, ces deux-là ont fait la paire malgré des univers très différents.

Deux salles deux ambiances, dans Place Vendôme, Thomas Breinert livre un peu plus de lui-même si tant est que l’on veuille lire entre lignes, écouter entre les sons enivrants de "L’Orchidée", titre arrangé par Yvan Ackermann, compositeur de musique à l'image et ex-L'affaire Louis Trio. De ses propres mots, "Il faut qu'il y ait une romance, un drame" pour qu’il en extraie un instant T, une sensation de vertige après l’amour, ou avant la passion.

Pas moins chic mais choc dans un tout autre registre, Thomas Breinert sur un air mélodique de ne pas y toucher crie l’injustice de notre société où "tout va bien" avec le titre "Petits grains de sable".

J’entends certains "Echo" entre les deux albums, le promeneur solitaire observateur et poète est notre conducteur dans l’ombre aux multiples nuances de l’artiste inspiré par ses pulsations intérieures d’ancien bassiste du trio Tristes Sires aux côtés de Vincent Delerm.

"L’infirmière de Frankenstein" qui nous avait mis l’eau à la bouche lors de la première session normande de Froggy’s Delight, était annonciatrice de "Mon Heroïne". Ces indociles amies qui lui tiennent la main se font anonymes envoûtantes.

Le concert du 26 janvier 2024 au Trianon Transatlantique (76) marquera la sortie de cet album couvé, attendu. Le spectacle issu d’une semaine de résidence avec des musiciens exceptionnels révéleront une nouvelle fois l’homme de scène qui vous transportera là où vous n’auriez pas osé aller promener vos pensées.