Jusqu’où s’évapore la musique ? Un titre poétique pour un disque qui l’est tout autant.

Pour ce disque, le guitariste s’est entouré du trompettiste Timothée Quost, du clarinettiste Loïc Vergnaux, du saxophoniste Guillaume Orti, du contrebassiste Benoît Keller et du batteur Daniel Jeand'heur. Un ensemble construit pour sa capacité à élargir les échappées possibles, pour sa multitude d’expériences et de timbres.

On peut dire à l’écoute de ce disque que le contrat est rempli. Les quatorze titres assemblés ici donnent à entendre une musique singulière parce que derrière, la notion de groupe, la construction des morceaux se cachent une multitude de jeux de nuances, de dynamiques, de grammaires musicales, une audace où la surprise et l’humour ne sont jamais très loin.

Entre écriture et improvisation, entre les formes, les langages, le nombre incroyable d’idées que les musiciens sortent de leur chapeau on a parfois l’impression d’être un peu perdu ("La sieste", "Bordello con expressividad" (le titre déjà !), "Strange Feeling") qu’importe c’est la beauté de ce disque et puis l’ensemble nous rattrape toujours.

Alors Jusqu’où s’évapore la musique ? Le titre éponyme en donnera un début de réponse !