J’ai une relation un peu particulière avec Faut qu’ça guinche. Non, pas de ce genre-là, petit coquinou. C’est une relation pleine d’affection et teintée de beaucoup de joie.

Je résume pour ceux qui débarquent aujourd’hui. Asseyez-vous, tonton Cyco va vous raconter une belle histoire. Il y a de cela quelques années, j’avais écrit une chronique pour l’album J’ai embrassé un punk, que mon satané clébard Médor avait failli boulotter. L’histoire avait bien fait rire le groupe quand je les avais rencontrés dans ma petite bourgade, un soir d’été. Et puis voilà t’y pas qu’ils sortent un album (Sixième Sens) qui m’avait fait craindre qu’ils aient fondé une secte sataniste.

Bon le résumé est succinct, certes, mais c’est le moyen que j’ai trouvé pour que tu ailles lire mes chroniques et que cela te conforte dans l’idée que non seulement j’écris bien (mouais, bon d’accord, c’est capilotracté) mais surtout, et là je suis sérieux, que Faut qu’ça guinche est un formidable groupe français (et qu’il faut que tu achètes les albums sus-nommés).

Faut qu’ça guinche, groupe grenoblois revient donc avec leur septième album : Jamais Plus. Le groupe qui a parcouru les kilomètres, proposé plus de 1000 concerts, où ils ont fait chavirer leur public avec leur mélodie et leur fougue, nous reviennent donc. Ils ont gardé leur recette et les ingrédients qui font de leur musique un merveilleux moment : des paroles pleines d’intelligence, des instruments pas si courants sur la scène rock, et je le déplore personnellement : guitare, basse, batterie mais aussi accordéon, violon et contrebasse.

Les titres s'enchaînent, jamais ne nous lasse. "Les Oiseaux", qui voit la participation de Carole Gounot au chant aussi mélancolique que "Nuit Blanche" est rock. Ils nous proposent des titres tantôt mélancoliques tantôt plus joyeux et plein de messages d’humanisme et d’envie de vivre avec les autres à l'instar de "La Route".

Tu l’as compris, ce sont 13 titres de Guinche And Roll comme ils disent et qui, personnellement me transportent. Parce que oui, ils abordent des thèmes sérieux mais "de manière rafraîchissante".

Alors laisse de côté ta ronchonnerie, oublie tes collègues casse-pieds, tes voisins de bus, métro ou train ou encore ta famille qui râle après ta musique de zazou (raye la mention inutile, c’est une chronique interactive), enfile tes plus beaux habits et viens danser, rire et chanter avec Faut qu’ça guinche !