Comment parler de ce disque luxuriant, protéiforme ? Ce projet datant déjà de 20 ans pensé comme un terrain de liberté, d’expérimentations par Nicolas et Fabrice Laureau et Mitch Pirès. Déjà on pourra parler de post-rock, de krautrock, d’afrobeat, d’électro, de jazz, de rock progressif, pourquoi pas, mais NLF3 dépasse ces frontières esthétiques, ou en tout cas les mélange toutes.
Ce disque, instrumental, s’est construit pendant le confinement, doucement, où chacun, séparé, œuvre au gré de ses envies, de son matériel (incluant des sons du quotidien), du jour (d’où le titre) sur des bases de morceaux envoyées par Nicolas Laureau. Des morceaux qui seront retravaillés et réenregistrés par la suite.
Pour autant le résultat est d’une belle cohérence. Les trois musiciens manipulent avec maestria la matière sonore, les textures, les boucles, les dynamiques et les espaces. Chaque titre est un monde en soi, un univers traversé par de nombreuses idées et couleurs, où l’on s’abandonne à cette musique organique, lancinante, pénétrante, méditative, happé par les lignes mélodies et le rythme, par les timbres et la myriade de petites sons, parfois presque rien, qui deviennent au fil des écoutes presque essentiels.
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