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puce The Black Heart Procession - Collage
La Maroquinerie  (Paris)  29 mai 2006

Le public est venu nombreux pour voir ce soir The Black Heart Procession qui entame son European Tour 2006 avec son nouvel opus The spell.

En première partie, le groupe Collage. C'est seul que Jérôme Suzat-Plessy arrive sur scène avec sa guitare acoustique en annonçant qu'il jouera quelques titres solo avant d'être rejoint par son groupe.

C'est pieds nus qu'il évoluera sur scène, parce que il se relie ainsi à la terre, non pas pour le côté mystique, tel un druide qu'il pourrait être avec ses clés d'appartement autour du cou en guise de talisman, mais parce que cela permet d'enlever le buzz de sa guitare.

C'est donc quelques morceaux de folk qui seront joués avant que le groupe fasse son entrée pour un rock plus pêchu. Avec sa gueule d'acteur, Jérôme est totalement dans ses chansons. Détendu et taquin entre les morceaux (se réjouissant de voir une salle aussi pleine) il entre en transe lorsqu'il chante et joue.

Il s'échappera d'ailleurs rapidement de son tabouret pour se tordre sur scène au gré de sa guitare à tel point que l'on se demande lequel des deux dirige l'autre.

Débordant d'énergie la musique de Collage se fout des modes. Pas vraiment garage, pas du tout power pop, on aurait bien du mal à situer le groupe dans un genre particulier.

Du rock, du bon, viscéral et tendu, de celui que l'on aime écouter dans les clubs enfumés de New york, voilà ce que l'on pense quand on évoque Collage. A croire qu'il y a heureusement un avenir rock en cette bonne vieille ville de Paris qui passe par autre chose que quelques enfants arrogants.

Atypique c'est aussi comme cela que l'on pourrait qualifier The Black Heart Procession. Groupe, collectif, projet, concept, appelez cette formation comme vous voulez. Le fait est que The Black Heart Procession existe depuis 10 ans maintenant mené de main de maître par le duo Pall Jenkins et Tobias Nathaniel.

A son actif, cinq albums tous d'une musicalité et d'une beauté sans cesse renouvelée. Le dernier en date, The spell, foisonnant et lumineux, s'avère sans doute l'album de la maturité.

TBHP c'est avant tout des atmosphères lourdes et sinon sombres du moins introspectives dans laquelle la réalité est subjectivisée et transcendée, un son unique, inclassable, entre pop et post-rock, un groupe qui sait être politiquement engagé et créer en même temps un univers surréaliste et décalé. Un univers kaléidoscopique et cinétique qui mêle réalité et onirisme, passions et détachement.

Il est parfois difficile de recréer sur scène de tels univers face aux contingences matérielles inhérentes au live et cela relève d'un véritable défi que de capter l'attention de l'auditeur, l'emmener dans un univers et l'y immerger.

Tout cela sans grosse ficelle. Pas de titre à faire danser les stades, pas de jeu de scène, pas d'esbrouffe. Juste des émotions… et des musiciens inspirés au-delà même des textes.

TBHP remportera haut la main le challenge malgré quelques soucis de balances sur leur instruments en début de concert.

Tout en finesse et en douceur les 5 membres, entr'aperçus lors du changement de matériel, s'installent dans le noir de La Maroquinerie et le charme opère immédiatement (ne devrait on pas parler d'envoûtement d'ailleurs ?).

Pall Jenkins, maître de cérémonie en lunettes noires, introduit le concert avec sa fameuse scie musicale, low tempo, un concert qui va monter en puissance à chaque morceau et notamment avec "Not just words".

Sa voix puissante, à la scansion étrange, sorte de mélopée incantatoire, empoigne la musique que tisse notamment le clavier maîtrisé, aux touches défoncées, de Tobias Nathaniel.

Le groupe de San Diego livre sans retenue son nouvel album The Spell et glisse quelques incontournables issus de Three et de Amor Del Tropico.

Les autres musiciens sont tout autant indispensables, comm ele bassiste, plus discret ou le batteur, Joe Plummer (qui officie également au sein de Modest mouse et The Magic Magicians) le seul imberbe, qui tient la rythmique de manière impeccable malgré une jambe immobilisée par une attèle.

Matt Resovich (de The Album Leaf) sévit au clavier ou, et surtotu, au violon, violon qui remplace la scie musicale quasi absente dans leur dernier opus, un violon vibrant et pulpeux, qui magnifie le morceau ("The letter").

Une heure pile. Le public est loin d'être rassasié et applaudit à tout rompre. The Black Heart Procession revient pour un long rappel avec notamment le titre phare "The spell" et "GPS".

Entre deux morceaux, les musiciens étanchaient leur soif directement au goulot d'une bouteille de vin rouge. Pall Jenkins avait ironisé en disant que le concert s'achèvera lorsque la bouteille sera vide. Il regarde la bouteille qui contient encore du vin. Il boit au goulot et la montre ensuite au public. Le concert est fini.

Point de tristesse, The spell est sur la platine et le groupe revient à l'automne !

 

A lire aussi sur Froggy's Delight :

La chronique de l'album The Spell de The Black Heart Procession
La chronique de l'album Six de The Black Heart Procession
The Black Heart Procession en concert au Festival Art Rock 2006 (Vendredi)
La vidéo de A tropical murder mystery presented by The Black Heart Procession par The tropics of love
L'interview de The Black Heart Procession (29 mai 2006)
Collage en concert au Festival Maroq'n roll 2006 (jeudi)

En savoir plus :

Le site officiel de The Black Heart Procession

Crédits photos : David (plus de photos sur Taste of indie)


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# 24 mars 2024 : Enfin le printemps !

Le printemps, les giboulées de mars, les balades au soleil ... la vie presque parfaite s'il n'y avait pas tant de méchants qui font la guerre. Pour se détendre, cultivons nous !. Ajoutons à cela nos chaines Youtube et Twitch et la semaine sera bien remplie.

Du côté de la musique:

"Dans ta direction" de Camille Benatre
"Elevator angels" de CocoRosie
"Belluaires" de Ecr.Linf
"Queenside Castle" de Iamverydumb
"Five to the floor" de Jean Marc Millière / Sonic Winter
"Invincible shield" de Judas Priest
"All is dust" de Karkara
"Jeu" de Louise Jallu
"Berg, Brahms, Schumann, Poulenc" de Michel Portal & Michel Dalberto
quelques clips avec Bad Juice, Watertank, Intrusive Thoughts, The Darts, Mélys

et toujours :
"Almost dead" de Chester Remington
"Nairi" de Claude Tchamitchian Trio
"Dragging bodies to the fall" de Junon
"Atmosphérique" de Les Diggers
quelques clips avec Nicolas Jules, Ravage Club, Nouriture, Les Tambours du Bronx, Heeka
"Motan" de Tangomotan
"Sekoya" de Tara
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"Gosse de riche" au Théâtre Athénée Louis Jouvet
"L'abolition des privilèges" au Théâtre 13
"Lisbeth's" au Théâtre de la Manufacture des Abbesses
"Music hall Colette" au Théâtre Tristan Bernard
"Pauline & Carton" au Théâtre La Scala
"Rebota rebota y en tu cara explota" au Théâtre de la Bastille

"Une vie" au Théâtre Le Guichet Montparnasse
"Le papier peint jaune" au Théâtre de La Reine Blanche

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"Cavalières" au Théâtre de la Colline
"Painkiller" au Théâtre de la Colline
"Les bonnes" au théâtre 14

Du cinéma avec :

"L'innondation" de Igor Miniaev
"Laissez-moi" de Maxime Rappaz
"Le jeu de la Reine" de Karim Ainouz

"El Bola" de Achero Manas qui ressort en salle

"Blue giant" de Yuzuru Tachikawa
"Alice (1988)" de Jan Svankmajer
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"Elaha" de Milena Aboyan

Lecture avec :

"Au nord de la frontière" de R.J. Ellory
"Anna 0" de Matthew Blake
"La sainte paix" de André Marois
"Récifs" de Romesh Gunesekera

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"Le masque de Dimitrios" de Eric Ambler
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