Qui est l'original qui est la copie... Now it's overhead version britonne s'apparent à notre Overhead de l'hexagone. Passé cet antogisme, comme on dit la bas; aucun lien.
Et si Dark light Daybreak est un deuxième album annoncé comme une cover sombre aux mélodies torturées, force est de constater que la sauce prend à la première écoute. Peut-être ce doux parfum 90' teinté de nostalgie, souvenirs d'une décennie déja loin avec ses jeans usés et sa brit'pop mélodique enterrée.
Now it's overhead reprend donc le flambeau après un premier album passé inaperçu, puis passe ici à la moulinette ses influences, tailladant le rock actuel tel un Jack l'éventreur avec de sublimes compositions en guise de poignards.
Dans le coeur. Direct, avec ce "Blackout curtain", comme on en aurait espérer plus de The Verve et Richard Ashcroft, parti depuis chanter sa joie d'être heureux et marié. Mort de l'artiste.
Now it's overhead et ses anglais partent donc à la conquête d'un rock où les guitares ne seraient plus stridentes à couvrir les problèmes de voix du chanteur, les incohérences musicales, et l'air de rien, la vacuité du rock anglais sur ces derniers mois... NIO (appelons les comme ça) pourrait même être comparé à U2 encore que cela serait encore justifié, et mérité, méritoire en un sens, tant les mélodies restent en tête comme la beauté d'une jupe anglaise courte et légère.
Tiens, "Who's jon" embraye sur l'album et l'auditeur se croirait tout droit replongé dans la beauté du mur du son de My bloody Valentine, Kevin Shields en chef d'orchestre... le tout mélangé à une ligne de basse lascive et obsédante. Dark light, encore une fois dans le contexte des sorties actuelles, nage à contre courant avec ses choeurs clairs et sa production minimaliste pour un album dit de "rock anglais". Une simplicité de production évidente, les mélodies sont bonnes. Les jolies dames n'ont pas besoin de maquillages (le poignant "Hold your spin").
Lever de soleil noir, en quelque sorte, avec ce deuxième album, puis un peu de violence fragile avec le "Helter Skelter" des Now it's overhead, Wonderfuls car violente comme peut l'être une chanson romantique, dans la demi-mesure de l'excès.
Si le groupe peine sur la longueur à tenir en haleine, les titres rappellent à l'ordre sur la capacité du groupe à imposer ses choix expérimentaux, comme ce "Goodbye highway" en boeuf électronique world mené par son acoustique dont on ne sait si elle pleure ou sourit. En bon artiste raté, on aura du mal à dire finalement dans quelle case l'album devra être rangé, tant les polichinelles dans le placard comme "A skeleton on display" laissent pantois, mélange de chants irlandais et rythmiques gitanes, et son chanteur possédé comme un Gallagher Liam des jours heureux. Troublant.
Now it's overhead, on voudrait bien y croire à cette évidence, oui bien sur, c'est leur tour, le moment de briller pour eux avec ce mix de modernité bancal, d'originalité fragmentée (Hi) et de pathos assumé. Maintenant c'est Overhead, là, tout de suite. |