Lucas, la quarantaine est un homme qui a réussi. Maison ultra-perfectionnée, golf le dimanche, secrétaire aux petits soins, il est à la tête d’une entreprise florissante et s’est entouré, semble-t-il, de collègues compétents.
Seulement voilà, Lucas tombe amoureux et quand Lucas tombe amoureux, mieux vaut prendre ses dispositions.
Car derrière l’image d’un businessman occupé se cache un homme fragile : un émotif qui s’accroche pour récupérer son fils, sait se montrer proche de ses employés et accorde du temps à ses amis. Loin des clichés du riche industriel insensible (qui serait amené à découvrir l’amour et avec lui le vrai sens des relations humaines et familiales…), Lucas a au contraire une forte propension à se laisser emporter par sa passion et nourrit à cet égard une grande méfiance à l’encontre de la gent féminine.
Alors lorsqu’il croit ressentir les premiers émois, les tressaillements de l’état amoureux, à la vue d’Elsa, venue réaliser une fresque dans son entreprise, il préfère prendre ses précautions…
Il lui semble judicieux alors de s’octroyer les services d’un détective privé Roland Christin (ancien des Renseignements Généraux) pour s’assurer du bon "fonctionnement" de cette artiste talentueuse. Micros, caméras et filature pour essayer de comprendre les raisons de son célibat et les tares ou vices que la belle pourrait cacher…
C’est bel et bien l’humour qui mène et tient cette sympathique comédie. Une histoire somme toute banale agrémentée d’un scénario inventif et d’acteurs charmants (Vincent Lindon attendrissant secondé par François Berléand cocasse et Sandrine Bonnaire à la fois touchante et déconcertante) pour un moment agréable. On ne craque pas sous les feux d’une passion déchirante mais on sourit largement et on ne s’investit pas trop tout en savourant certaines scènes désopilantes.
|