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puce Festival Les Femmes S'en Mêlent 2007
Your Heart Breaks - Marissa Nadler - Laura Veirs  (La Maroquinerie)  24 avril 2007

8 mars, journée de la femme, voilà une date judicieusement choisie pour démarrer un festival consacré à la musique indépendante féminine.

10 années plus tard, le festival des Femmes S’en Mêlent, continue avec brio sa route (du rock) avec cette année encore une programmation extrêmement riche. Du garage rock, de l’éléctro-rock, de l’électro-clash, de la pop, du punk, du post-rock, de la chanson et du folk.

C’est d’ailleurs ce dernier qui nous intéressera plus particulièrement ce soir. Joueront dans quelques instants sur la scène de la Maroquinerie, Your Heart Breaks remplaçant au pied levé la norvégienne Ane Brun, Marissa Nadler et la très attendue Laura Veirs et ses Saltbreakers de musiciens.

Le billet annonce le début des festivités à 19h30, c’est donc la course pour rejoindre cette salle de La Maroquinerie crâneusement perchée tout là haut sur la colline de Ménilmontant. En retard donc, la salle est déjà pleine comme un œuf (hypothèse personnelle : la fonction public doit, contre tout attente, avoir son noyau dur de fans folkeux). "Snif, snif" merci aussi à la canicule d’août d’arriver en avril, merci de déclencher avec 3 mois d’avance le processus naturel de la sudation, offrant ainsi à mes douces narines ces réjouissances olfactives. Voilà pour l’atmosphère.

Sur scène, un batteur orné d’un bonnet de licorne, un clavier (les deux Karl Blau et Steve Moore, s’avéreront également être deux membres du groupe de Laura Veirs alias The Saltbreakers) et un autre garçon au micro. Euh… doute… réflexion… un festival de meufs, le principe c’est quand même d’en avoir au moins une dans le groupe non ?…

J’en déduis que Clyde Petersen est la chanteuse de Your Heart Breaks. Cheveux blonds très courts, une féminité parfaitement cachée sous un jean et un t-shirt, une paire de lunettes aux montures exagérément présentes jusqu’au milieu des joues. Même le son de sa voix rappelle celui d’un adolescent en pleine mue(tation), sans les brusques oscillations heureusement. Passons ces détails esthétiques sans importance pour nous intéresser à la musique. Du folk donc, de très bonne facture.

Un chant clair, des histoires émouvantes et drôles, des arrangements simples mais mélodiques et surtout efficaces. Les morceaux sont courts, ce qui ne laisse absolument aucune place à l’ennui. Les interventions de Clyde la rendent extrêmement touchante. Son attitude est celle de la gêne et de la timidité, pourtant sa voix est paradoxalement pleine d’assurance. Elle prend soin de raconter au public l’histoire des chansons qu’elle interprète. Délicate attention en particulier lorsqu’il s’agit de folk, anglophone de surcroît.

Bref entracte.

Marrissa Nadler fait son entrée sur scène, seule avec sa guitare sèche. Longs cheveux foncés, robe noire à fanfreluches, hauts talons noires. Après quelques soucis de balance, la belle commence son set. La Maroquinerie est soudainement plongée dans une atmosphère gothico-romantico-tragique.

Marissa possède une voix puissante et cristalline qui n’a rien à envier au chant des sirènes, hypnotique et dérangeante à la fois. Pour apporter une dimension encore plus mystique, la brune utilise 3 micros, chacun étant réglé de façon à apporter un écho plus au moins prononcé dans sa voix aérienne. Ceci ayant pour effet de transformer la salle de concert en nef d’église. C’est d’ailleurs dans un silence religieux que la demoiselle officie. Un folk hanté et tourmenté qui rappelle des artistes comme Joni Mitchell, Leonard Cohen ou Nick Cave.

Les thèmes abordés foutent littéralement la banane : l’amour déçu, la tristesse ou la mort. Marrissa chante la beauté de la tristesse avec talent, indéniablement… mais pour apprécier totalement le genre, encore faut-il être d’humeur…

Bref entracte bis.

La salle est plus que jamais pleine à craquer. Le public veut Laura Veirs. La dame aux faux airs de JP Nataf et ses musiciens arrivent rapidement sur scène pour faire face à une véritable ovation. Ils se trouveront d’ailleurs à plusieurs reprises confrontés aux acclamations exagérées d’un public conquis voire lèche-cul.

Peu importe, Laura joue et chante, d’une voix mature et assurée, son folk écologique emprunt d’images minérales. Dans son dernier album, à l’honneur ce soir "Saltbreakers", "Pink Light", "Cast a hook in me", Laura concilie ses thèmes favoris, à savoir son amour pour la nature et ses amours tout court.

Fascinants, la blonde et son band n’utilisent aucun artifice (à part peut-être des costumes aux broderies "très natures très discutables) et parviennent ainsi, en toute sobriété, à faire vibrer la salle.

Laura Veirs crée aussi de l’intimité avec son public en multipliant les interventions. Elle parle de sa tournée, explique l’historique des costumes sus-cités et présente un désormais fameux CD concept. Pour la petite histoire, une chorale d’écoliers de Cognac a repris 10 titres de la folkeuse pour en faire un joli disque. La maîtresse devant sans conteste être une des fans hardcores de l’américaine.

L’initiative ayant plu à la muse, celle-ci en fait donc la promo pendant sa tournée. La chanteuse illustre le propos en jouant "Galaxies", titre présent sur le disque des CE2. "Don’t lose yourself" issu du dernier opus. Original, le texte de cette petite perlouse musicale est en partie emprunté à l’écrivain portugais et Prix Nobel, José Saramago. Finish glorieux donc. Sous la pression des applaudissements et des cris de ce public définitivement hystérique, Laura Veirs et les Saltbreakers reviennent pour un inévitable rappel de 2 titres.

Si de leur côté, la chanteuse-songwriteuse à lunettes et ses acolytes ont prouvé tout leur talent, le public parisien a, quant à lui, prouvé son indéfectible soutien, promesse d’une présence à coup sûr renouvelée à leur prochain passage capital(e).

 

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Laura Veirs en concert à L’Aéronef (samedi 30 janvier 2010)

En savoir plus :

Le site officiel de Laura Veirs
Le site officiel de Marissa Nadler
Le site officiel de Your Heart Breaks


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# 21 avril 2024 : Des beaux disques, des beaux spectacles, une belle semaine

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Du côté de la musique :

"Génération (tome 1)" de Ambre
"Out" de Fishtalk
"Take a look at the sea" de Fontanarosa
"Venus rising" de Trio SR9 & Kyrie Kristmanson
"Perpétuel" de Vesperine
"Liminal status" de Watertank
"The great calm" de Whispering Sons
"Keep it simple" de Yann Jankielewicz , Josh Dion & Jason Lindner
Quelques nouveautés en clips avec Isolation, Resto Basket, Greyborn, Bad Juice, Last Temptation, One Rusty Band, We Hate You Please Die
nouvel épisode du Morceau Caché, consacré à Portishead
et toujours :
"Kit de survie en milieu hostile" de Betrand Betsch

"Let the monster fall" de Thomas de Pourquery
"Etat sauvage" de Chaton Laveur
"Embers of protest" de Burning Heads
"Sin miedo" de Chu Chi Cha
"Louis Beydts : Mélodies & songs" de Cyrille Dubois & Tristan Raës
"Arnold Schönberg : Pierrot lunaire" de Jessica Martin Maresco, Ensemble Op.Cit & Guillaume Bourgogne
"C'est pas Blanche-neige ni Cendrillon" de Madame Robert
"Brothers and sisters" de Michelle David & True Tones
"Prokofiev" de Nikita Mndoyants
"Alas" de Patrick Langot, Alexis Cardenas, Orchestre de Lutetia & Alejandro Sandler
"Symptom of decline" de The Black Enderkid
"Tigers blood" de Waxahatchee
"Not good enough" de Wizard

Au théâtre :

les nouveautés :

"Sonate d'automne" au Théâtre Studio Hébertot
"Frida" au Théâtre de la Manufacture des Abbesses

"Preuve d'amour" au Théâtre du Guichet Montparnasse
"Après les ruines" au théâtre La Comète de Chalons En Champagne
"Objets inanimés, avez-vous donc une âme ?" au Théâtre du Guichet Montparnasse
"Royan, la professeure de français" au Théâtre de Paris
Notes de départs" au Théâtre Poche Montparnasse
"Les chatouilles" au Théâtre de l'Atelier
"Tant que nos coeurs flamboient" au Théâtre Essaïon
et toujours :
"Come Bach" au Théâtre Le Lucernaire
"Enfance" au Théâtre Poche Montparnasse
"Lîle des esclaves" au Théâtre Le Lucernaire
"La forme des choses" au Théâtre La Flèche
"Partie" au Théâtre Silvia Monfort
"Punk.e.s" Au Théâtre La Scala
"Hedwig and the angry inch" au théâtre La Scala
"Je voudrais pas crever avant d'avoir connu" au Théâtre Essaïon
"Les crabes" au Théâtre La Scala
"Gosse de riche" au Théâtre Athénée Louis Jouvet
"L'abolition des privilèges" au Théâtre 13
"Lisbeth's" au Théâtre de la Manufacture des Abbesses
des reprises :
"Macbeth" au Théâtre Essaion
"Le chef d'oeuvre inconnu" au Théâtre Essaion
"Darius" au Théâtre Le Lucernaire
"Rimbaud cavalcades" au Théâtre Essaion
"La peur" au Théâtre La Scala

Une exposition à la Halle Saint Pierre : "L'esprit Singulier"

Du cinéma avec :

"Le déserteur" de Dani Rosenberg
"Marilu" de Sandrine Dumas
"Que notre joie demeure" de Cheyenne-Marie Carron
zt toujours :
"Amal" de Jawad Rhalib
"L'île" de Damien Manivel
"Le naméssime" de Xavier Bélony Mussel
"Yurt" de Nehir Tuna
"Le squelette de Madame Morales" de Rogelio A. Gonzalez

Lecture avec :

"Hervé le Corre, mélancolie révolutionnaire" de Yvan Robin
"Dans le battant des lames"' de Vincent Constantin
"L'heure du retour" de Christopher M. Wood
"Prendre son souffle" de Geneviève Jannelle
et toujours :
"L'origine des larmes" de Jean-Paul Dubois
"Mort d'un libraire" de Alice Slater
"Mykonos" de Olga Duhamel-Noyer
"Des gens drôles" de Lucile Commeaux, Adrien Dénouette, Quentin Mével, Guillaume Orignac & Théo Ribeton
"L'empire britanique en guerre" de Benoît Rondeau
"La république des imposteurs" de Eric Branca
"L'absence selon Camille" de Benjamin Fogel
"Sub Pop, des losers à la conquête du monde" de Jonathan Lopez
"Au nord de la frontière" de R.J. Ellory
"Anna 0" de Matthew Blake
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