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Interview  (Paris)  août 2007

La veille de la sortie de leur deuxième album Satellites, rencontre avec 3 des 4 Hollywood Porn Stars : Anthony Sinatra, chanteur guitariste, Redboy, guitariste chanteur et Ben, batteur. Hollywood Porn Stars, des artistes cohérents.

La sortie de "Satellites" est prévue demain en France, comment vous sentez-vous par rapport à ça ? Le deuxième album est toujours celui attendu au tournant…

Anthony : On est assez décontractés. L’album est en boîte depuis 4 mois. Les questions, on se les pose avant d’entrer en studio, une fois que c’est terminé, on a l’impression d’avoir fini notre boulot, d’être allé au bout de ce que voulait, ça ne nous appartient plus vraiment.

Ben : L’accouchement d’un 2ème album est parfois un peu difficile mais on a fait ça assez naturellement, assez rapidement. On avait beaucoup de chansons au départ, une trentaine. On est arrivés avec une sélection de 21 au studio, puis on en a fait 16, pour finalement en garder 12. L’idée était de faire un album cohérent. On savait où on voulait aller, on savait ce qu’on voulait faire passer, c’est pour ça qu’on a choisit un enregistrement live, au naturel.

Anthony : On ne s’est pas trop posé la question de la difficulté d’un 2ème disque. T’as 2 façons de fonctionner. Soit t’es hyper minutieux, tu te dis que t’es attendu au tournant et tu fais en sorte que tout soit parfait soit, comme ce qu’on a fait nous, tu prends le parti de tout enregistrer live, d’avoir quelque chose d’organique, composer un maximum de chansons, essayer d’aller à l’essentiel et de ne pas revenir en arrière.

Votre 1er album avait été lui aussi enregistré dans des conditions live, pourtant "Satellites" ne sonne pas de la même manière, le son est plus brut, moins synthétique… L’intervention de Christine Verschorren (qui a travaillé avec Ghinzu) y est-elle pour quelque chose ?

Ben : Je pense que c’est un tout. C’est aussi la préparation avant le studio, c’est la manière dont on a enregistré.

Redboy : En fait, sur le 1er, on n’avait pas vraiment d’expérience, on est rentrés assez vite en studio et on a enregistré les morceaux live, en les jouant très vite. Cette fois-ci, on a pris le temps pour chaque chanson de creuser un peu l’univers, on préparait les sons, les combinaisons toute la journée avec Christine et en fin de journée on enregistrait. On faisait quelques prises et on gardait celle qui nous paraissait la plus cohérente, celle avec laquelle tous les musiciens avaient le meilleur feeling. Mais chaque jour on repartait à zéro au niveau des réglages.

Anthony : La différence entre les 2 albums, c’est que pour le 1er, on a effectivement enregistré live mais par la suite il y a eu un gros travail de prod fait maison, parce qu’on était pas encore signé à l’époque. Cette fois-ci le travail a été fait en amont, on a beaucoup bossé pour être prêt au moment du studio.

Dans la bio, on peut lire que ce nouvel album est "plus mature et réfléchi", est-ce un joli euphémisme pour dire qu’il est plus sombre que le 1er ?

Anthony : Dans le 1er album, certains morceaux pouvaient déjà laisser présager ce qu’il ressort aujourd’hui de ce 2ème album. On a fait ce choix de morceaux moins énergiques, moins enjoués. On savait que cet album serait pour nous un espèce de break avec les clichés du début du groupe : notre nom, ce fourre-tout rock. Cette fois-ci, c’est une histoire qu’on raconte du début à la fin, y’a une ambiance. On veut que les gens écoutent le disque jusqu’au bout, sans en ressortir à un moment ou un autre.

Justement quel est le fil conducteur de cet album ? Quels sont les sujets traités, tes inspirations (ndlr : Anthony écrit les morceaux) ?

Anthony : Il y a des idées récurrentes. Tous les textes ont été écrits dans une période très courte, donc toujours dans le même état d’esprit… bon il s’avère que c’était pas le meilleur moment de ma vie (rires). C’est sûr qu’il y avait une volonté de ne pas faire des choses toutes roses mais sans tomber dans le pathétique non plus.

Ben : Et puis la volonté de cohérence entre les chansons fait que cette ambiance est présente tout du long. Certains morceaux ont été écartés de la play-list pour cette raison.

Comment êtes vous arrivés à travailler avec John Goodmanson, qui a mixé votre album à Seattle ?

Redboy : Depuis que le groupe existe, on a envie de travailler avec lui. Il a bossé en tant que producteur, arrangeur sur plein de disques qu’on adore, Blonde Redhead, Death Cab For Cutie, Nada Surf… Il a un son assez direct. Ça correspondait bien à notre enregistrement live. Il a rendu notre album encore plus vivant. On est vraiment très content de son mix.

Ça été facile de rentrer en contact avec lui ?

Redboy : On lui a envoyé des maquettes.

Anthony : On était vraiment étonnés qu’il réponde aussi vite et que ce soit positif ! Il était au milieu d’un truc énorme genre Wu Tang Clan ! On aurait voulu qu’il produise aussi mais c’était pas possible pour des raisons de budget et d’agendas.

Ben : Il a tout de suite compris ce qu’on voulait.

Anthony : Oui on lui a laissé pas mal carte blanche et ça a collé. Il nous envoyait des choses, on faisait quelques commentaires mais c’était déjà toujours très proche de ce qu’on avait en tête.

Tout à l’heure tu évoquais le nom du groupe. On peut dire qu’il y a désormais presque un décalage entre ce nom, qui est plutôt choquant, marrant, et cet univers plus obscur, plus sérieux du nouvel album. Avez-vous pensé à le changer ?

Anthony : Oui, on y a beaucoup pensé, on était même à deux doigts de le faire. Mais on ne trouve pas que le 1er album colle mieux avec ce nom, mais s’il avait des côtés plus fun, plus éclatés, ça restait des morceaux sérieux. En fait, on a envisagé de le changer parce qu’on a peur que ça fasse obstacle à l’écoute. Un nom, c’est une carte de visite. Dans notre cas, ça peut éventuellement décevoir les amateurs de sensationnel et ça peut peut-être aussi décevoir les gens qui ont envie d’entrer dans un projet de manière neutre, sérieuse. Mais finalement on a décidé d’assumer, c’est le nom qu’on a fixé dès le début du projet, ça aurait difficile, voire bizarre de le changer maintenant.

Vous avez l’air d’apporter une attention toute particulière au graphisme, pour "Satellites", la pochette est vraiment belle, romantique. Vous avez travaillé avec un graphiste ?

Ben : Oui, avec une graphiste en l’occurrence. On lui a fait écouter les chansons.

Anthony : J’ai beaucoup entouré ce projet, même si je lui ai laissé carte blanche, c’est quelque chose qui me plait. Elle a su mettre en image ce cap qu’on a passé, ce côté plus sobre, elle a réussi à le retranscrire en image.

Le rock belge a plutôt bonne presse en France, mais quand même, n’en avez-vous pas assez qu’on souligne quasi systématiquement votre nationalité ?

Ben : J’ai un souci avec ce terme rock belge en fait. Qu’est-ce que ça veut dire ? J’ai écouté beaucoup de groupes belges, je ne trouve pas qu’il y ait particulièrement de similitudes. On parle souvent d’un son belge ou d’une image…

Redboy : Y’avait peut-être un son y’a 10 ans avec dEUS, Zita Swoon… je crois qu’ils avaient les mêmes influences. Mais actuellement, les groupes ont des styles différents, plus marqués.

Anthony : Chacun fait les choses de son côté, différemment mais par contre on se retrouve le week-end, on se connaît un peu tous.

Redboy : Si y’a une scène c’est juste une question de proximité, la Belgique est un petit pays donc forcément…

Anthony : Moi ça m’est jamais passé par la tête d’écouter un groupe tout ça a parce qu’il est australien par exemple. Je crois que tu t’intéresses à un style, un groupe avant tout. Et puis c’est un peu à la mode aussi, puisque les groupes belges vendent plutôt biens, les médias en parlent. Mais bon, ça risque de s’essouffler.

Vous aviez participé aux Nuits Belges en Octobre dernier à Paris, vous en gardez de bons souvenirs ?

Anthony : On en garde un souvenir un peu bizarre… Enfin, le concert s’est très bien passé et la salle était super belle, mais on est arrivés à la bourre.

Redboy : On est restés coincé dans les embouteillages sur le boulevard Barbès. La camionnette n’avançait plus et tout le matos était à l’intérieur.

Anthony : Du coup quand on est arrivés, les gens étaient déjà devant la salle. C’était bizarre parce qu’on a dû jouer quasiment tout de suite en arrivant. On s’est donné à fond et tout s’est très bien passé au final. L’ambiance était pas mal !

En parlant de compatriotes, vous êtes amis avec Lio ? Y aurait-il un projet musical de prévu ?

Ben : Non c’est trop tard, elle a déjà fait un truc avec Teki Latex !

Redboy : On l’a rencontré à l’occasion d’un festival caritatif.

Anthony : Je l’aime beaucoup en fait. Mais y’a pas de projets prévus. Quoique j’aimerai bien écrire quelque chose pour elle… mais j’ai pas du tout le temps !

Vous avez participé au Great Escape Festival à Brighton en mai dernier, aviez-vous déjà joué en Angleterre ?

Redboy : On a déjà joué un paquet de fois en Angleterre, à Londres en fait. Au tout début du groupe. Pour le 1er EP. Il y avait une fille qui bossait pour nous là-bas. On a pu faire la 1ère partie de Primal Scream et par la suite, on est revenus quelque fois, ce qui nous a permis de décomplexer.

Anthony : En fait, ça faisait que quelques mois qu’on était formés et cette fille flashe sur nous au festival de Dour. Elle nous propose ce concert privé avec Primal Scream ! On se demandait quelle allait être leur réaction, on se demandait si on allait faire le poids. Et puis là bas tout c’est si bien passé, ça nous a permis de nous lâcher pour la suite.

Vous avez eu un bon feeling avec le public anglais ?

Anthony : Le public anglais écoute, ils ont tellement de choix là-bas. Quand on a joué à Brighton, on était en face de plein d’autres groupes supers qui étaient dans d’autres salles, le défi c’était de garder l’audience présente. Ce qu’on a réussi à faire, du coup c’était gagné ! C’était une expérience vraiment motivante.

Ben : J’ai même été étonné du public. La salle n’a pas du tout désempli, bien au contraire. Leur réaction vis à vis de nous était bonne !

La sortie de l’album est-elle prévue en Angleterre ?

Redboy : C’est pas encore prévu mais on aimerait bien.

Anthony : Y’a des discussions. C’est un marché vraiment très spécial.

Ben : Y’a déjà tellement de bons groupes anglais qui n’arrivent pas à sortir de disque.

Anthony : Sortir le disque c’est encore possible, mais c’est la suite… il faut être là-bas…

Vous avez joué à Pukkelpop aussi cet été ?

Redboy : Oui c’est un festival qui est à 20 minutes de Liège.

Anthony : Oui mais ça n’a quand même rien à voir, c’est le côté flamand. Pour un groupe wallon jouer là-bas, c’est un petit exploit ! En fait c’était déjà la 2ème fois qu’on jouait à ce festival. On jouait à une heure idéale, en plein Nine Inch Nails !!! (rires) Mais c’était cool de revenir après 1 an et demi d’absence et de refaire Pukkelpop.

Avez-vous le temps d’écouter, de découvrir des groupes en ce moment ?

Ben : On prend le temps d’écouter.

Redboy : On est tous des gros consommateurs de musique, on va a beaucoup de concerts, on achète beaucoup de disques. Souvent en festival, il y a beaucoup de groupes qui font leur truc et qui n’en profite pas pour écouter les autres. A l’inverse, on adore prendre le temps d’aller voir les autres jouer.

Anthony : Oui, on prend le temps. Moi j’ai une radio dans chacune des pièces chez moi, j’aime bien me tenir informé, découvrir de nouvelles choses. Je trouve qu’il n’y a jamais eu d’aussi bonnes choses que maintenant. De bonnes surprises.

Lesquels ?

Anthony : Malajube, un groupe de Montréal qui chante en français. Le dernier Spoon aussi est super bien.

Redboy : On les a vus à Pukkelpop justement.

Anthony : Le concert de Besnard Lakes était terrible.

Ben : Le dernier album de The Go ! Team est très bien aussi.

Redboy : Moi j’adore Wilco et j’ai pu les voir cet été. Woven Hand aussi.

Ben : Peter Bjorn and Bjorn (rires) (ndlr : il s’amuse à écorcher plusieurs fois le nom de "Peter Bjorn and John"), j’en peux plus de ce truc là !

Anthony : En live ou sur disque, Trail Of Dead c’est excellent aussi. Enfin on écoute beaucoup de choses.

Vos univers, vos références respectives, "personnifiés" par vos side projects (My Little Cheap Dictaphone, Piano Club) sont forcément amalgamés, absorbés dans Hollywood Porn Stars. Vous ne vous autorisez jamais de jouer en concert un ou deux morceaux de ces fameux projets parallèles ?

Ben : Tu veux dire des reprises de nous-mêmes ? (rires)

Anthony : Non mais c’est déjà arrivé qu’on enchaîne des sets sur le même matos.

Redboy : On essaye de ne pas mélanger parce que chaque groupe doit avoir sa propre existence.

Anthony : ça arrive qu’on fasse des duos avec le collectif Jaune Orange.

Ben : Mais pas pendant un concert d’Hollywood.

Pour l’instant, un grosse tournée se prépare de nouveau pour vous, France, Belgique, Allemagne, Pays-Bas… J’ai cru comprendre que c’était un exercice qui vous plaisait tout particulièrement ?

Redboy : On va avoir une grosse tournée fin novembre, début décembre en France.

Ben : En Suisse aussi, en Italie

Les tournées ont l’air de vous rendre heureux !

Ensemble : Oui oui évidemment !

Anthony : Sinon ça se résumerait à écrire des morceaux et les enregistrer ! Et puis nous, on est nés sur scène. On s’est un peu découverts au 1er concert, on ne se connaissait pas vraiment avant. (ndlr : Le projet Hollywood Porn Stars a été crée spécialement pour participer à un concours, tous avaient déjà un groupe de leur côté).

Redboy : ça va être bon de refaire un peu de sport !

 

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