Paris Motel prend possession de la Salpêtrière, le temps de cet album. Amy May nous fait découvrir ce lieu fascinant dédié aux femmes par Louis XIV : les pauvres, les femmes âgées sans famille, les folles.
La jeune femme, violoniste, rompue à la discipline de la musique classique nous livre un album raffiné, qui distille une atmosphère noire : vent de la nuit, croassements, cloche qui annonce la promenade dans l’univers carcéral.
C’est moins un lieu parisien que nous parcourons au cours de ces 10 morceaux que le rêve éveillé d’une artiste britannique trempée de romantisme noir et d’ambiances folks.
L’album revêt donc une extrême sophistication, chaque titre ne faisant pas moins de quatre minutes ; en plus des incontournables guitariste Paul Reeves), bassiste (Mike Smith), batteur (Joe Smith), elle convie des instruments plus inattendus : cor anglais, flûte, basson, accordéon , trompette. Reproduira-t-elle cette formation sur scène ?
Pour l’heure, laissez vous guider : "Entrez dans la Salpêtrière", titre du premier morceau (oui ! en français), faîtes "Three Steps", observez Wanda ("After Wanda") et Catherine ("Catherine by the Sea") dans la "City of Ladies" et après quelques détours et tentatives de séduction (eh oui … bien sûr… ), il sera temps que les portes se referment "Sortez de la Salpêtrière" !
Dans l’intervalle, une expérience fantasmatique. |