Simplicité et sobriété sont les mamelles de Prinzhorn Dance School, composé de Tobin Prinz et Suzy Horn.
Le nom du groupe est emprunté à un psychiatre des années 1920, Hans Prinzhorn, qui a réuni en un recueil des œuvres (textes, dessins) de patients de son service.
A l'écoute de l'univers musical du duo, il est impossible de ne pas penser à leurs aînés de Young Marbles Giant.
Les titres relativement courts, tournent aux alentours de 2'30 mn et sont articulés autour d'une basse sombre au son métallique, d’une boite à rythme, sèche comme un désert froid. La guitare dissonante, aiguë parait presque absente sur certains titres. Sa présence reste tout de même indispensable à l’équilibre de l’ensemble.
Enfin, les voix des deux comparses restent dans le ton, pas d'éclat, mais très présentes. Les paroles sont scandées comme des slogans, les voix se répondent ou se complètent tour à tour.
Bref vous l'aurez compris, pas d'explosion musicale, tout est en demi teinte mais mérite sacrément le détour. Quelques titres tirent leur épingle du jeu, dans le désordre "Up! Up! Up!", "Crackerjack Docker", "Black Bunker".
La qualité de l'ensemble fait plaisir à entendre, même si elle est légèrement gommée par une proximité trop évidente avec YMG. On leur souhaite tout de même, une carrière un peu plus longue. |