Lorsqu'un OVNI atterrit dans votre boite aux lettres, on ne sait pas comment le prendre. Alors on y va délicatement, par étapes. D'abord la pochette, plutôt réussie il faut bien l'avouer, un très drôle détournement de l'affiche du film Barry Lyndon.
Ensuite mettre le disque dans une chaîne Hi-fi (oué je sais, c'est ringard. Elle lit même pas les mp3) Le cocktail est pour le moins surprenant, jugez plutôt :
1 mesure de fanfare
1 mesure de rock
2 mesures de punk
1 trait de musique du monde (comment vous appelez ça vous, des types qui utilisent l'épinette des Vosges, c'est pas ethnique ça ?)
Mélangez dans un shaker et servez dans un blender sur un lit de musique de film et, pour relever l'ensemble, un trait de folie.
Servir frais et en groupe.
Forcément, avec un nom pareil, le groupe s'est spécialisé dans la reproduction éthylique des musiques de films de qui vous aurez reconnu.
Là c'est au tour de "Barry Lyndon" donc. Il me reste un souvenir vaporeux de la BO de l'époque, un morceau des Chieftains, elle y est en version disco-épinette. Sous l'aspect potache de la pochette et du projet, se cache un groupe de gens qui savent jouer, orchestrer et (très important en ces jours politiquement corrects) foutre le bordel, avec un petit soupçon de subversion.
En tout cas les Stanley Kubi on plus d'un mérite, ils bénéficient d'une auto production de qualité, de s'adonner à un exercice de style très original, d'être de groupe de chez nous (ou à peu prés) et de ne pas reculer à la vue d'un petit canon. D'après ce que l'on peut lire ici et là, sur le groupe, il semblerait que le vrai choc se fasse sur scène, donc allez sur leur site internet, voir si par hasard ils passent près de chez vous. M'est avis que ça vaut le détour.
Une chose troublante est à noter, ces jours ci on peut voir, dans certains cinémas, "Barry Lyndon" à l'affiche. De deux choses l'une, soit les Stanley Kubi sont des visionnaires, soit il s'agit d'un plan à l'échelle internationale orchestré en haut lieu. A vous de juger. |