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Interview  (Paris)  6 février 2008

Un mois avant la sortie de leur nouvel album Big Blueville, Stef Kamil Carlens et sa bande donnaient deux concerts exceptionnels au Zèbre de Belleville. Nous l'avons rencontré à cette occasion.

C’est la première fois que l’on fait une interview de Zita Swoon. C’est un groupe que l’on suit d’album en album. Donc on ne va pas retracer toute la carrière. Tu peux simplement nous parler de Big City qui est sorti en Belgique et dans quelques pays mais pas en France, pour des problèmes de label ?

Stef Kamil Carlens : V2 ne voulait pas sortir le disque. Ils ont trainé longtemps pour enfin décider de ne plus travailler avec nous. Alors il fallait chercher un autre label, ce qui a pris beaucoup de temps. Entre temps, on a quand même joué un peu partout en France. Au moment où l’on a trouvé un nouveau label pour sortir le disque, on avait tellement fait de concerts que l’on s’est dit qu’il fallait que l’on réenregistre les chansons parce qu’on les joue mieux maintenant par rapport au moment où l’on a fait le disque. Cela est allé très vite, on a fait ça en 4-5 jours.

C’est ça qui a donné Big Blueville ?

Stef Kamil Carlens : Oui, c’est ça. Il y a quelques chansons de Big City, deux nouvelles chansons et quelques chansons que l’on avait avant, mais qui avaient tellement évolué dans le temps que cela valait la peine de les réenregistrer.

Ton groupe est très axé sur le live. La preuve : de la naissance de l’album qui a été enregistré à un moment donné dans un studio, les chansons continuent de vivre sur scène. A un moment donné – c’est vraiment le cas pour cet album – tu sens le besoin de leur redonner une vie différente ?

Stef Kamil Carlens : Il y a un système qui est installé : un groupe doit faire un disque, puis aller sur la route pour le promouvoir. Je ne sais pas qui a inventé ce système mais il ne me convient pas du tout ! (rires)

Un système marchand.

Stef Kamil Carlens : Oui, marchand, c’est ça. Zita Swoon existe depuis 15 ans, on joue beaucoup, on fait 80 dates par an, parfois plus. C’est un groupe qui est toujours là. J’aime penser que si les gens achètent un ticket pour venir voir un concert, on va toujours leur donner une chouette soirée. S’ils reviennent un an après, cela va être différent.

J’aime bien aussi faire des disques mais je n’aime pas nécessairement ce système. Je préfère aller sur la route avec de nouvelles chansons et à un moment donné, on enregistre quelque chose parce que l’on sent que c’est le moment d’enregistrer.

On avait la chance que Big Blueville ne soit pas sorti en France et l’on pouvait le faire. Tout ce qui est sur ce disque est joué très naturellement, on n’a pas passé des heures et des heures pour corriger des choses. J’ai ajouté des chœurs ici et là mais presque rien.
Big Blueville est un disque comme j’aime les faire, après les tournées.

Dans la carrière de Zita Swoon, il y a quelques disques qui ont marqué, ce sont des lives. Il y a aussi un album qui a été enregistré dans des conditions similaires, pour une émission de télé. Big Blueville sort en France et peut-être ailleurs ?

Stef Kamil Carlens : Big Blueville sort en France et peut-être en Suisse aussi. On l’a fait spécialement pour la France vu qu’en Belgique, Big City était déjà sorti. Il est différent, c’est vrai. Peut-être qu’un jour, on le sortira en Belgique aussi.

C’est peut-être un peu plus difficile ?

Stef Kamil Carlens : Non, ce n’est pas plus difficile. Je ne vais pas sortir des disques tout le temps. Les gens n’achètent plus de disques aujourd’hui alors cela ne sert à rien d’en sortir trop. On verra bien dans le futur. Sûrement qu’il va y avoir un peu d’import…

Il y a une formule qui t’est assez chère, c’est celle que l’on a vu au Zèbre (ndlr : 5 et 7 février 2008), ce Band-in-a-box. C’est une marque de fabrique du groupe ?

Stef Kamil Carlens : Je n’ai jamais vu un autre groupe le faire alors oui, je pense, j’espère ! J’aimerai bien parce que je trouve que c’est une façon assez agréable d’écouter la musique.

C’est quelque chose systématique au concert du groupe ?

Stef Kamil Carlens : On le fait très souvent mais on fait aussi des festivals plus simplement. Dernièrement, on a fait une tournée d’une dizaine de dates en Hollande et en Belgique, sur scène.

Au niveau du public, cela ouvre une perception très différente. Pour vous, c’est une prise de risque assez forte ?

Stef Kamil Carlens : Au début, c’était un peu un risque parce que l’on ne savait pas très bien comment les gens allaient réagir. Maintenant, on l’a tellement fait ! Le son est différent mais une fois que tu t’habitues, ça va, c’est même plus direct parfois, parce que tu es plus proche.

Pour cet album, on parle aussi de collaborations d’artistes français, notamment Miossec, etc., qui ont aidé à la composition de certains titres…

Stef Kamil Carlens : Il a regardé mes textes, en fait. J’écris mes textes en français, et vu que ce n’est pas ma langue, je cherche parfois un peu trop loin dans les images. Je lui montre et je lui demande ce qu’il en pense. Parfois il laisse, parfois il change, parfois il dit : "C’est trop compliqué, il faut le dire plus simplement". Il fait des suggestions.

C’est plus un coup d’œil d’ami qu’une vraie collaboration ? On t’avait vu sur scène avec Miossec à Paris Plage, il y a un an et demi ou deux ans. C’est quelque chose qui t’intéresserait de faire un disque collaboratif, avec lui ou avec d’autres artistes ?

Stef Kamil Carlens : Oui, je suis ouvert à tout. Je dois dire que c’était très naturel avec Christophe. Ce n’est pas : "on va le faire, ce sera un projet". Il n’est pas comme ça. Il fait le truc, ça se passe et c’est tout. Et j’aime bien. Il est peut-être une grande star en France mais cela ne se sent pas du tout.

C’est un artiste avant d’être une star ?

Stef Kamil Carlens : Oui.

Pour revenir à la conception du groupe qui est à part par rapport à la scène musicale, même internationale, il y a quelques années, vous aviez fait du ciné-concert en jouant sur des films muets. Il y a une chanson d’ailleurs qui est revenue sur Big Blueville. C’est quelque chose qui t’intéresse toujours ? C’est devenu un peu à la mode maintenant, il y a pas mal de groupes français qui le font…

Stef Kamil Carlens : Quand nous le faisions, il y avait déjà plein de gens qui le faisait aussi, c’est vieux maintenant ! Oui, cela m’intéresse encore de faire ça. Individuellement, j’ai fait d’autres compositions pour des films. Là, on l’avait fait ensemble parce qu’il n’y avait pas de régisseur, on pouvait faire ce que l’on voulait. On a travaillé ensuite pour des films avec des régisseurs, il fallait s’adapter un peu aux désirs des artistes.

Sur la fin du set hier, juste avant que tu ne reviennes pour le morceau piano-voix, il y avait une musique qui était assez sombre, qui commençait par du piano, très "film" dans son ambiance. C’était totalement improvisé ?

Stef Kamil Carlens : C’est une chanson de Morphine sur laquelle Tom a improvisé. C’est à chaque fois différent. Parfois, il va très loin, parfois c’est plus simple. Hier, c’était un peu entre les deux. J’adore quand il fait ça : j’écoute et je me demande ce qu’il va faire.

Cela se partage même avec le public parce que l’on sent bien qu’il y a quelque chose qui se passe. Vous êtes quand même huit sur scène, avec les choristes. Cela fait beaucoup de monde ! Vu de l’extérieur, on sent une entente parfaite. C’est grâce aux lives ?

Stef Kamil Carlens : On fait souvent de l’improvisation. On joue beaucoup ensemble, du coup on sait quand Tom va improviser. On l’attend, on sent le moment arriver. Hier, il a fait signe aux répétitions. Parfois, il ne le fait pas, il rentre dedans quand il veut.

Je pense que l’on doit commencer à arrêter de faire celle-là, pour garder de la fraîcheur. Après, cela devient une habitude. Il faut que l’on cherche d’autres chansons.

La chanson du film dont tu parles, "Giving up the heroe", (ndlr : "Sunrise" de F.W Murnau), on en l’a pas jouée pendant des années, pendant 5-6-7 ans peut-être ! Maintenant, on l’a reprise et c’était très gai de la rejouer. C’est comme une nouvelle rencontre.

C’est le plaisir de la rejouer. Ce Big Blueville, c’est quand même une espèce de jalon, un album différent des autres ?

Stef Kamil Carlens : Je voulais juste un disque qui nous représente, ce que l’on est aujourd’hui. Il y a quelques chansons de Big City dessus, quelques nouvelles chansons, "Josieanna" et "Quand même content", et quelques chansons qui sont très différentes des versions précédentes. C’est quelque chose chouette à écouter, c’est ça qui compte. Cela nous permet d’aller sur la route et de rencontrer le public. C’est cela qui m’intéresse en fait. Après, je ne réfléchis pas trop sur ce disque.

Il y a beaucoup de chœur sur cet album. Ce n’est pas forcément ce que l’on avait en mémoire de Zita Swoon, dans les disques précédents. C’est quand même très présent, en fait.

Stef Kamil Carlens : Avant, je faisais souvent les chœurs moi-même ou Tom les faisait un peu parfois. Maintenant que les filles sont là, la voix est leur instrument. J’adore ça.

C’est arrivé comme ça, c’est une envie que tu avais ?

Stef Kamil Carlens : J’ai toujours eu envie. J’avais essayé avec plein d’autres chanteuses, des chanteurs aussi. C’était trop compliqué question agenda. Après, j’ai rencontré ces filles il y a 4 ans. Elles étaient trois au début, trois sœurs. Une des trois joue dans un autre groupe et c’était difficile de nous accompagner.

Moi j’adore, j’adore, j’adore ! J’adore les voix, le jeu des voix. Quand on joue tous les quatre, avec Tom et les filles, c’est puissant ! Je suis fan de ça…

Les textes en français qui arrivent de plus en plus, c’est aussi une envie, un défi d’écrire en français ?

Stef Kamil Carlens : Ma femme parle français, elle est wallonne. Je vis avec elle depuis 15 ans maintenant alors je parle tous les jours français. Au début, je chantais en anglais et à un moment donné, je parlais tellement souvent français que je me suis mis à chanter en français.

En fait, je suis un très grand fan d’Arno, depuis très jeune. Le voir en concert, c’était pour moi voir mon héros ! Je l’ai rencontré, on se connaît maintenant, j’ai chanté des chœurs pour lui. Je veux absolument écrire une chanson pour lui, c’est devenu un rêve. Vu qu’il chante la plupart du temps en français, je me suis dit qu’il fallait que j’en fasse autant, sinon il n’allait pas la chanter.

Quand tu chantes en français, on ne peut que te comparer à Arno. La voix, les tonalités, les ambiances que tu crées. Ce n’est pas une volonté mais ce n’est pas quelque chose que tu renies alors ?

Stef Kamil Carlens : C’est vraiment un héros pour moi. C’est inévitable l’influence qu'il a eu sur ce que l’on fait. J’aime vraiment bien son côté un peu naïf, enfant, d’aborder la langue, en même temps très brutal. C’est un peu un jeu pour lui aussi, mais ça marche.

J’imagine qu’il crée un personnage autour de cela.

Stef Kamil Carlens : Il est assez comme il est, il est marrant aussi.

Avec le recul, être parti de dEUS, c’est pas quelque chose que tu regrettes ?

Stef Kamil Carlens : Je regrette parfois musicalement, c’était une expérience très très chouette.

J’adorais cette énergie. On était vraiment un groupe, puissant. Jouer ensemble, tout le monde voulait le faire et se donnait à 100%. C’était assez exceptionnel. Cela me manque parfois.

Le succès est venu un peu trop vite, j’étais trop jeune. Ce côté-là était une très mauvaise expérience. Autour de nous, il y avait trop de clichés, de groupes qui viennent vite. Cela ne me plaisait pas du tout alors je suis parti. Mais musicalement, c’était génial.

A l’époque, tu avais d’autres projets ?

Stef Kamil Carlens : Oui, j’avais déjà mon groupe. Il fallait choisir. C’est normal, le groupe avait beaucoup de succès et tournait sans arrêt. A un moment donné, je me suis dit que je voulais faire une tournée, un disque. Mon premier disque, je l’ai vite fait entre les tournées, des petites sessions en studio. Après, je voulais aller sur la route avec ce groupe. C’était difficile parce que l’on avait une proposition de faire une tournée avec PJ Harvey, partout, en Amérique, etc. Je me suis dit que je ne voulais pas faire cela. Je voulais aller sur la route, dans des petits clubs. C’était respecté par les autres membres du groupe, ce qui était assez admirable. Cela n’a pas aidé dEUS, ni mon groupe.

Psychologiquement, on était tous trop jeunes. Il y a plein d’exemples de gens qui ne savent pas très bien gérer ça.

A l’époque, non seulement c’était un groupe à succès, mais c’était un groupe belge à succès. On n’a plus parlé après du son rock belge qui venait de ce groupe là au départ. Maintenant, cela a été assimilé. Il y avait aussi ce phénomène là, nouveau son, nouveau pays aussi.

Stef Kamil Carlens : C’était génial de le faire mais je ne regrette vraiment pas. Au moment où j’ai quitté dEUS, je n’étais pas heureux.

Ceci dit, avec ce groupe, on sent qu’il y a une vraie famille sur scène.

Stef Kamil Carlens : Parfois on s’engueule un peu mais c’est normal, on est tellement sur la route ensemble.

Il y en a au moins trois qui sont là depuis le début.

Stef Kamil Carlens : Tom le guitariste et Aarich, le batteur. Avec Aarich, on a commencé à jouer ensemble à l’école, en 1989.

Ca fait un petit moment. Pour revenir au concert en général et à la prestation d’hier en particulier, vers la fin du set, il y avait deux morceaux qui étaient très pêchus, presque clubbing finalement. Tu étais complètement déchaîné et d’un seul coup, presque dans la continuité, il y a eu ce morceau très calme, très posé, un peu grave comme ça. C’est un peu paradoxal de voir ces deux facettes côte à côte.

Stef Kamil Carlens : J’ai toujours fait ça. C’est difficile de faire le choix entre les deux. Je ne peux pas faire un concert funk, je ne vais pas me sentir moi-même là-dedans. Mais dans les combinaisons, tout à fait ! C’est ça qu’il fait qu’un concert est intéressant. Il y a plein d’atmosphères que tu traverses, plein de chansons tristes, de chansons heureuses, des chansons dansantes, des chansons un peu expérimentales.

On a du mal à cerner les influences du groupe. Parfois, on a l’impression qu’il y a un peu de Neil Young qui plane au-dessus et parfois, c’est James Brown, et parfois, c’est un peu les deux. Justement, c’est entre ces deux morceaux, où il y a eu ce changement de rythmique, on a l’impression que tu revêts une panoplie de James Brown, et puis soudain, tu mets un chapeau country et folk. C’est assez étonnant ce mélange de genres. Pour toi, il n’y a pas de barrières entre ces styles ?

Stef Kamil Carlens : C’est ce qu’il y a dans mon armoire de disques.

David Bowie aussi, certainement ?

Stef Kamil Carlens : Bowie, oui. Tout je crois.

Au niveau de la voix, il y a quand même parfois des affinités ?

Stef Kamil Carlens : Bowie, j'aime beaucoup. Il est meilleur chanteur que moi ! (rires). Ma voix est assez limitée.

Modeste !

Stef Kamil Carlens : Non, pas modeste du tout. Non, Bowie est un très grand chanteur. Tu ne t’imagines pas comme il est techniquement fort.

Pour revenir à cet album qui va sortir, c’est un peu l’actualité. Même si ce sont des chansons qui viennent de Big City, d’un peu plus loin, etc., et des chansons nouvelles finalement, il y a quand même un thème qui revient, c’est l’amitié, l’amour. C’est parce que c’est quelque chose qui te touche, C’est parce que c’est quelque chose sur lequel c’est facile d’écrire de façon universelle ?

Stef Kamil Carlens : C’est universel, c’est sûr. L’amour, c’est "love makes the world go round"! C’est comme ça, il y a tellement de chose à dire sur l’amour. Parfois c’est triste, parfois heureux. Ca commence avec "Infinite down", c’est une rupture très douloureuse. Après, "I feel alive in the city", c’est quelqu’un qui est très content de son amour, qui s’imagine qui ne va plus jamais être triste tellement il est heureux.

Je trouve que l'amitié est quelque chose peut-être encore plus important que l’amour. Cela dépasse l’amour. Enfin, ça va ensemble en même temps.

Ce sont des thèmes qui te tiennent à cœur.

Stef Kamil Carlens : Oui, mais à tout le monde je pense. Je trouve ça super important.

Et ton inspiration, c’est ta vie, tes amis, c’est comme ça, ça vient tout seul ?

Stef Kamil Carlens : Souvent, c’est ce qui est proche de moi, ce que je vois autour de moi, dans mon monde direct.

Et tu écris tout ou le groupe participe ?

Stef Kamil Carlens : Les textes, j’écris tout. La musique la plupart, et le groupe ajoute un accord ici ou là. Normalement, j’écris tout et on les fait ensemble les arrangements. Le son, c’est tous ensemble ! Ce que je ne fais plus, c’est écrit sur la musique de quelqu’un d’autre. Avant, je le faisais mais ça m’emmène trop loin de mon univers et je me perds.

Mais quand j’écris une chanson et que quelqu’un a une idée pour l’améliorer, c’est sûr que je suis ouvert à cela.

L’album va sortir fin mars. L’avenir immédiat, qu’est-ce que ça va être ? Une tournée plus longue ?

Stef Kamil Carlens : On va faire des festivals à partir d’avril. Tout n’est pas encore fixé mais une dizaine je pense jusqu’à la fin de l’été. Après l’été, on va faire une tournée club en France, dans toutes les grandes villes plus ou moins. C’est ça le plan.

On a changé d’agent alors tout doit se remettre en place.

Parmi les festivals, il y en aura en France ?

Stef Kamil Carlens : Une dizaine en France. On en a beaucoup plus : en Belgique, on en a aussi une dizaine. On en a beaucoup.

En France, Zita Zwoon est un groupe relativement connu mais qui reste confidentiel. Et en Belgique et en Hollande ?

Stef Kamil Carlens : C’est plus connu, on remplit toutes les salles, les grandes salles. On a fait beaucoup plus une ligne droite en Belgique et en Hollande. En France, on joue aussi depuis l’origine, plus de dix ans, on est toujours venu en France pour tous les disques. Mais on a eu des complications de disques, de bookers (soupir), que des soucis.

Toujours dEUS un peu en ombre comme ça, en grand frère ?

Stef Kamil Carlens : Aussi oui, mais ça c’était plutôt positif.

Des complications business sans fin. Ce sont les artistes ça, mais les deux dernières années, ça s’est stabilisé. Et ça va mieux. On joue tout le temps, partout.

Dès que possible, c’est quelque chose que vous aimez de toute façon.

Stef Kamil Carlens : Tourner, oui. On ne peut pas sans ça, je veux cela ! Peut-être un jour, je vais en avoir marre mais pour l’instant, j’en ai encore beaucoup envie.

Est-ce que tu as une petite réserve de chansons pour un album à venir qui sera totalement inédit et qui sortira enfin partout ?

Stef Kamil Carlens : J’en ai des chansons mais je ne suis pas quelqu’un qui écrit tout le temps. J’ai beaucoup de démo, de petites idées, mais des chansons finies, je n’en ai pas beaucoup. Cela me fatigue d’écrire. J’écris quand je dois faire un disque. Pour aller sur la route, j’ai besoin de nouvelles chansons. La musique, je ne trouve pas ça dur mais je trouve qu'écrire les textes est épuisant parce que je cherche toujours loin, je mets beaucoup de temps. J’essaie de le faire bien, ça m’épuise. C’est beaucoup de travail.

Pour l’instant, on va avoir une tournée d’une année pratiquement.

Stef Kamil Carlens : J’ai le droit de continuer jusqu’à 2010. Après, je peux faire encore un disque et une tournée. Ensuite, je verrai où je serai et ce que j’aurai envie de faire. Parce que là, ça fait presque 15 ans que je suis sur la route, tout le temps. Très peu après avoir quitté l’école, j’ai commencé à jouer des concerts et cela ne s’est jamais arrêté. Je veux encore le faire deux ou trois ans, après je voudrais faire une pause pour prendre un peu de recul, prendre un peu de temps pour réfléchir et pour vivre, voyager un peu, déménager peut-être.

Changer.

Stef Kamil Carlens : Non, pas changer parce que je veux faire des concerts jusqu’à la fin de ma vie, si j’ai l’opportunité bien sûr !

Une dernière question un peu fil rouge, un peu compliquée parfois : si ton meilleur ami devait partir très loin, que tu ne le revois jamais, tu as envie de lui donner un disque de ta discothèque, pas un disque de Zita Swoon. Lequel tu lui donnerais ?

Stef Kamil Carlens : C’est très compliqué justement parce que mon meilleur ami a 6000 disques (rires) ! Il a un magasin de disques. C’est très compliqué de lui donner un disque.

Un disque qu’il écouterait en pensant à toi forcément.

Stef Kamil Carlens : C’est compliqué… Un disque que tu peux écouter vraiment très souvent…(silence) … compliqué… (silence à nouveau). Je pense que je lui donnerai un disque d’Art Tatum, un pianiste de jazz. Un disque sans son groupe, que lui. C’est un CD qui est assez long et lui n’arrête pas. Sa musique est tellement riche, en mélodie, en rythme que tu peux l'écouter très souvent et toujours découvrir de nouveaux trucs dedans.

Cela fait partie des trucs que tu aimes, le jazz ?

Stef Kamil Carlens : Je commence à découvrir. J’avais entendu à la radio un truc d'Art Tatum et je me suis dit : "c’est qui ce mec ?" Je n’avais jamais entendu un pianiste qui me touchait aussi directement, tellement virtuose et tellement riche que je l’écoute souvent. J’adore. C’est très reposant aussi comme musique.

Retrouvez Zita Swoon
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En savoir plus :
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crédits photos : Laurent Hini (Plus de photos sur Taste of Indie)


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Zita Swoon (6 février 2008)


# 24 mars 2024 : Enfin le printemps !

Le printemps, les giboulées de mars, les balades au soleil ... la vie presque parfaite s'il n'y avait pas tant de méchants qui font la guerre. Pour se détendre, cultivons nous !. Ajoutons à cela nos chaines Youtube et Twitch et la semaine sera bien remplie.

Du côté de la musique:

"Dans ta direction" de Camille Benatre
"Elevator angels" de CocoRosie
"Belluaires" de Ecr.Linf
"Queenside Castle" de Iamverydumb
"Five to the floor" de Jean Marc Millière / Sonic Winter
"Invincible shield" de Judas Priest
"All is dust" de Karkara
"Jeu" de Louise Jallu
"Berg, Brahms, Schumann, Poulenc" de Michel Portal & Michel Dalberto
quelques clips avec Bad Juice, Watertank, Intrusive Thoughts, The Darts, Mélys

et toujours :
"Almost dead" de Chester Remington
"Nairi" de Claude Tchamitchian Trio
"Dragging bodies to the fall" de Junon
"Atmosphérique" de Les Diggers
quelques clips avec Nicolas Jules, Ravage Club, Nouriture, Les Tambours du Bronx, Heeka
"Motan" de Tangomotan
"Sekoya" de Tara
"Rita Graham partie 3, Notoriété", 24eme épisode de notre podcast Le Morceau Caché

Au théâtre

les nouveautés :

"Gosse de riche" au Théâtre Athénée Louis Jouvet
"L'abolition des privilèges" au Théâtre 13
"Lisbeth's" au Théâtre de la Manufacture des Abbesses
"Music hall Colette" au Théâtre Tristan Bernard
"Pauline & Carton" au Théâtre La Scala
"Rebota rebota y en tu cara explota" au Théâtre de la Bastille

"Une vie" au Théâtre Le Guichet Montparnasse
"Le papier peint jaune" au Théâtre de La Reine Blanche

et toujours :
"Lichen" au Théâtre de Belleville
"Cavalières" au Théâtre de la Colline
"Painkiller" au Théâtre de la Colline
"Les bonnes" au théâtre 14

Du cinéma avec :

"L'innondation" de Igor Miniaev
"Laissez-moi" de Maxime Rappaz
"Le jeu de la Reine" de Karim Ainouz

"El Bola" de Achero Manas qui ressort en salle

"Blue giant" de Yuzuru Tachikawa
"Alice (1988)" de Jan Svankmajer
et toujours :
 "Universal Theory" de Timm Kroger
"Elaha" de Milena Aboyan

Lecture avec :

"Au nord de la frontière" de R.J. Ellory
"Anna 0" de Matthew Blake
"La sainte paix" de André Marois
"Récifs" de Romesh Gunesekera

et toujours :
"L'été d'avant" de Lisa Gardner
"Mirror bay" de Catriona Ward
"Le masque de Dimitrios" de Eric Ambler
"La vie précieuse" de Yrsa Daley-Ward
"Le bureau des prémonitions" de Sam Knight
"Histoire politique de l'antisémitsme en France" Sous la direction d'Alexandre Bande, Pierre-Jerome Biscarat et Rudy Reichstadt
"Disparue à cette adresse" de Linwood Barclay
"Metropolis" de Ben Wilson

Et toute la semaine des émissions en direct et en replay sur notre chaine TWITCH

Bonne lecture, bonne culture, et à la semaine prochaine.

           
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