Commençons par les présentations. Elles permettront de situer plus facilement l’univers musical dans lequel nous nous trouvons avec Correcto.
Le batteur n’est autre que Paul Thomson. Pour ceux dont ce nom n’évoque pas grand chose, le garçon officie également derrière fûts et grosse caisse pour le compte de Franz Ferdinand.
Moins connu mais tout aussi talentueux, Patrick Doyle, bassiste de feu The Royal We (dont le single All the rage est un vrai bijou d’originalité et de bonne humeur).
Richard Wright est quant à lui, à la guitare et Danny Saunders au chant. C’est ce dernier qui est à l’origine de la formation. S’inspirant de la banalité du quotidien, de conversations attrapées ça et là mais aussi de choses plus surréalistes comme certains programmes de télé-réalité, Danny n’a jamais cessé d’écrire et de tourner dans les pubs de Glasgow.
Correcto, nouvelle formation aux nombreux atouts donc, vient de sortir son premier album. Il y a quelques mois, le single Joni avait déjà bien convaincu. Direct, frais et efficace, typiquement le genre de titre qui s’inscrit dans les mémoires et se chantonne à longueur de journée… mais dont on se lasse également rapidement.
Le constat fait sur ce premier l’album est à peu de choses près le même. Difficile de s’enthousiasmer complètement pour Correcto. Le groupe est allé puiser dans de nombreuses références plus que respectables mais sans réussir à suffisamment s’en détacher pour créer quelque chose de vraiment original. Parmi les maîtres, il est facile de citer : Libertines pour ce qui est du chant de Danny Saunders, The Velvet Underground sur "Save your sorrow" tout particulièrement, The Buzzcocks ou encore The Clash pour ce qui est de la fraîcheur et de la sincérité des compositions punk mélodiques…
Les Correcto se sont auto-proclamés "art school punk band", disons plutôt qu’ils ont parfaitement pris la suite d’une tradition brit rock bien huilée. Comme des milliers d’autres malheureusement… |