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Interview  (Paris)  23 avril 2008

Trois ans après Pocket Revolution, dEUS revient avec un sixième opus, Vantage Point. Tom Barman, seul rescapé de la formation initiale et leader de la première heure, nous reçoit dans le salon du cinéma Le Panthéon. Rencontre à la veille de sa date confidentielle au Trabendo.

Quelles ont été vos influences pour ce album, Vantage Point ? Vos sources d'inspiration ?

Tom Barman : La scène en fait, jouer live plutôt. On a beaucoup joué pour Pocket Revolution, 140 concerts environ. Je me tapais la tête à la fin de cette tournée, parce que je trouvais qu'on n'avait pas assez de morceaux rentre-dedans, groovy. Alors je me suis dit : "le prochain, on le fait plus groovy, comme ça on a beaucoup de choix, on peut faire des soirées calmes, des soirées pop, etc.". Donc on l'a fait avec beaucoup d'expérience de live, on était bien rôdés. On a choisi les morceaux les plus funky, les plus chouettes à jouer live. On aime bien la musique pop et calme, mais si tu fais beaucoup de tournées, c'est lassant. Donc même parmi les plus vieux titres, on prend les plus groovy. En fait, ça va être une tournée assez bruyante.

Et d'un point de vue purement musical, y a-t-il des groupes ou des styles musicaux qui vous inspirent ?

Tom Barman : J'ai 35 ans donc j'ai tout mon bagage qui m'inspire. C'est aussi les mecs du groupe qui m'inspirent. En fait, j'ai beaucoup écouté sur cet album, je n'ai pas tant joué. Alan est un batteur percuttant, et quand lui et le batteur commencent, je me tais et j'écoute. Et quand il y a un groove qui m'intéresse je dis "ok, on continue sur ça". Mais à part ça, c'est toujours les mêmes : les Velvet, il y a Tool un petit peu. Juste avant d'aller sur scène sur Pocket Revolution, on mettait le dernier, Ten Towsand Days. Dans He's a robot, il y a un peu une influence de ça mais à part ça, on a notre propre son, j'espère.

Comment s'est passé l'enregistrement ?

Tom Barman : Très facile par rapport au précédent, et même les précédents. Vite aussi. On a travaillé pas mal sur les morceaux en amont mais l'enregistrement même n'a pris que 8 semaines.

Comment l'expliquez-vous ?

Tom Barman : C'est dû à la stabilité, mais aussi au producteur. J'ai fait Pocket Revolution moi-même et jamais plus de ma vie ! T'as pas le temps de respirer. Au fait qu'on a notre propre studio, à toute l'atmosphère. Il y a une bonne énergie maintenant, que je veux garder.

C'est pour ça que vous l'avez appelé Vantage Point ("bonne position" en français) ?

Tom Barman : Probablement. Il y a quelque chose de très positif là-dedans et de solide.

Comment le qualifieriez-vous ?

Tom Barman : Premièrement je ne qualifie pas. Je l'ai fait et je ne qualifie pas. On a toujours eu un groove mais cette fois-ci, on l'a amplifié un petit peu je crois. Il y a des morceaux plus longs, on garde le groove plus longtemps sur scène. Je ne sais pas. On n'a jamais été inaccessible. Oui, on a fait exploser des ampli, et ça les gens disaient que c'était expérimental. Si on a fait un truc inaccessible, c'est My sister is a clock. Là je suis d'accord, je ne l'aime pas d'ailleurs. On parle au mauvais mec parce que chaque critique, je peux la contredire. Ils disent qu'il y a des morceaux plus pop. Et là je dis, Little arithmetics, 1996, c'était quoi ? Ce n'est pas que j'ai l'esprit de contradiction, c'est que c'est impossible de généraliser. Il y a un truc complètement vrai, c'est que nos shows en live sont devenus beaucoup plus accessibles. Au début, on faisait de l'impro, on n'avait pas de set list. Mais ça aussi, c'est une évolution consciente. Moi j'en avais marre à un moment parce qu'on faisait trop de concerts qui n'étaient pas bien. Il y a des gens qui sont un peu nostalgiques de cette époque mais la vie continue. On a toujours été accessible, je trouve. On adore les mélodies, ça a toujours été très présent dans dEUS.

Que représente le cinéma pour vous ? Pour l'identité de dEUS ? J'ai lu que vous alliez mettre vous-même en clip les morceaux de l'album ?

Tom Barman : Non, pas tous, quatre ou cinq, ça dépend. Je n'ai pas beaucoup de temps. On a notre studio donc on peut le faire là-bas. J'ai des idées qui ne coûtent pas cher. Ca a à voir aussi avec le fait qu'il y a une stabilité et j'ai de nouveau envie de le faire. Il y a des moments où j'avais trop de travail, je ne pouvais pas, je devais sauver le groupe ! Il y avait des crises là, des ego boost ici, des gens qui voulaient partir, d'autres qui voulaient revenir. Maintenant, ça c'est le passé, je ne veux plus revivre ça, je l'ai eu à une dose presque pas saine. L'explosivité dans les groupes rock, ce n'est pas nouveau. Les changements non plus. Combien de guitaristes ont eu les Peppers ? Combien de bassistes ont eu les QOTSA ? Mais chez nous, il y a eu un moment où c'était vraiment trop. Maintenant, je ressens de nouveau une énergie où je peux faire des clips, ça revient.

On a aussi le web site où on peut poster des trucs, l'Internet qui est complètement excitant, on ne dépend plus de MTV qui fait beaucoup de reality shows. Maintenant c'est très local, beaucoup de choses ont changé, avec l'Internet, on a notre propre outil. C'est très important pour moi le cinéma, et pour la première fois depuis longtemps je sens que tout tombe ensemble. Donc on a le disque, le groupe qui est plus stable et je reçois beaucoup de bonnes remarques un peu partout donc les premiers qui ont écouté l'album m'en parlent, que tout tombe bien ensemble. Tout ça, c'est dû à notre nouvelle stabilité.

Qu'est-ce qui influence quoi ?

Tom Barman : Si je fais un disque, c'est la musique qui influence le clip évidemment. Oh your god par exemple, j'ai une idée d'une vidéo one shot. Mais sinon le va-et-vient se fait tout seul, tout le temps, le cinéma est dans mon ADN. Ca fait partie de mon éducation personnelle. Il y a toujours eu beaucoup de références au cinéma dans mon travail.

C'est quoi l'esprit dEUS ? Est-ce qu'il y a toujours l'esprit dEUS après toutes ces années et tous ces remaniements ?

Tom Barman : C'est différent pour tout le monde, l'esprit dEUS. Nous-même on ne sait pas ce qu'on va faire, où on va. Pour certains, dEUS c'est des trucs pas préparés, pour d'autres c'est des trucs pop, pour d'autres c'est du noise, du rock, du groove. L'esprit dEUS c'est probablement ça, c'est l'éclectisme. C'est un truc très belge aussi. En Angleterre, c'était Worst Case, chez vous c'est Ideal Crash. Pocket Revolution a moins marché en Angleterre. Et celui-ci, j'ai l'impression qu'il démarre super bien en Angleterre ! C'est impossible de généraliser, tout dépend de la sensibilité du public. C'est pour ça que parfois les questions qui généralisent m'énervent parce que je ne peux même pas généraliser moi-même. On a eu ce changement perpétuel dans un groupe qui est déjà un morphing en soi.

Comment est le public français ?

Tom Barman : Super. Depuis the Ideal Crash. Ici Worst Case a reçu un accueil très minimal. Ideal Crash a eu des critiques ici, énormes. Et puis on s'est arrêté pendant 5 ans, j'ai fait le film, on est revenus et je vois ici en France des jeunes de 18-19 ans, qui avaient 12 ans au moment de Ideal Crash, quatre ans pour Worst Case. Et ça c'est super, c'est cool et ça continue, c'est vraiment chouette de venir ici. C'est un pays que j'apprécie. Non, en fait le meilleur public, ce sont les Anglais, c'est dans leur sang, tu ne peux pas expliquer ça rationnellement, c'est la passion totale. Pour le foot, c'est pareil. Les Anglais sont très passionnés, ils sont constamment en guerre avec leur tête et leur coeur. On ne peut pas trop généraliser mais eux, ils ont un avantage parce que c'est dans leur "fucking veins".

Une dernière question : c'est quoi vos projets ?

Tom Barman : Faire une tournée. On fait 90 concerts jusqu'à la fin de l'année, des festivals. On va aller au Japon et en Australie, un de nos disques y sort pour la première fois. Et on va commencer le prochain album qui probablement va être écrit par tout le monde ensemble pour la première fois, donc un truc de groupe au sens littéral. Tandis que tous les disques de dEUS jusqu'à présent, moi j'apporte et ensuite on bosse ensemble. Là on va essayer tous ensemble, c'est une expérience. Ca va donner des trucs plutôt comme Slow ou The architect qu'on a fait ensemble, comparé à Popular Culture et Eternal Women que j'ai écrit seul. L'idée, c'est d'être productif, de faire beaucoup de disques en peu d'années. Pas trois ans entre chaque. Maintenant c'est deux ans et demi, ça se rapproche mais je voudrais que ça aille encore plus vite.

C'est la première fois qu'un album de dEUS sort en Australie et au Japon ?

Tom Barman : La deuxième. Le premier, c'était Worst Case. Donc on est excité parce qu'on n'a jamais joué là-bas. Ce n'est pas encore sûrs qu'on joue là-bas. L'album sort mi-juin mais y jouer ça, on ne sait pas encore. On peut, tout le monde peut jouer au Japon, mais dans les bonnes circonstances, avec l'aide de la maison de disques c'est autre chose.

Et à titre personnel, vous ne voulez pas vous lancer dans la réécriture d'un long métrage ?

Tom Barman : Ah si, si. Je fais ça à côté, avec des potes. Eux écrivent beaucoup. J'ai beaucoup appris avec le premier film, mes points forts, mes points faibles, et je m'adapte maintenant avec ça. J'en prépare trois.

Je peux savoir de quoi il s'agit ?

Tom Barman : Oui, il y a une comédie en Flamand, il y a un noir, l'adaptation d'un bouquin américain et un scénario original, un autre film noir, un thriller qui se joue dans la biogénétique.

Quel livre ?

Tom Barman : Je ne peux pas en parler plus parce que je n'ai pas le feu vert encore. Il coûte très cher... Mais ça c'est pour dans 5,-6 ans. Il n'y a pas d'urgence parce que là on est bien occupé avec dEUS et je m'amuse.

 

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En savoir plus :
Le site officiel de dEUS
Le Myspace de dEUS

Crédits Photos : Laurent Hini (retrouvez toute la série sur Taste of Indie)


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