Quatre après La Métamorphose de Caspar Dix, Julien Ribot remet le couvert avec Vega, son troisième album.
Vega ou "Le Voyage Labyrinthique du Nouveau Chimpanzé" se compose de 14 petites symphonies pop. Pianiste et chanteur influencé aussi bien par Gérard Jouannest que Mike Garson (pianiste de Bowie), Julien Ribot excelle dans l'art mélodique.
Dès "Super Aaah", titre d'ouverture du disque, le ton est donné. Rythmiques impeccables, mélodies accrocheuses et textes remarquablement ficelés.
Ecrit entre Paris, Berlin, Copenhague, Rome et Florence, Vega décline le thème de la quête d'identité. Loin de proposer un énième album concept, Julien Ribot évoque son univers personnel où les images suscitées par la musique et les textes semblent tout aussi importantes. Ainsi, le travail de collage de l'artiste Daniel Spoerri l'inspire directement pour "La chambre renversée". Illustrateur de profession, Julien Ribot compose des chansons à la manière d'un peintre. Les 14 titres de Vega ne sont-ils pas finalement des toiles musicales ou des dessins sonores ?
Onirique (l'instrumental "Interlude Hypnotique") et psychédélique ("Amour City"), la musique de cet artiste original susurre à nos oreilles. Les titres s'enchaînent sans baisse significative de rythme ou de qualité à l'image de "Vega Part I" et "Vega Part II" qui clôturent parfaitement l'album. On retiendra également les deux titres co-signés et co-écrits avec sa compagne Annabelle ("La Nuit" et "Les Jardins de Boboli") ainsi que l'exotique "Le rêve de Tokyo" formidablement agrémenté du koto de la Japonaise Mieko Miyazaki.
Album classieux, Vega nous offre un condensé de pop mélodique en quatorze piécettes magnifiquement arrangés. Un album frais et mélodique. Un artiste séduisant et attachant. |