Après nous avoir accordé une interview impromptue sous le soleil des quais de seine, devant la Guinguette Pirate, le groupe Temper investit la scène en première partie de The National, occasion de présneter leur nouvel album "New Place, New Face".

Comme ils nous confiaient quelques minutes auparavant, la différence entre un enregistrement en studio dans des conditions live et un vrai live était que lors d'un concert on ne peut pas dire "on la refait", le début de ce concert ci fut un remarquable contre exemple. Mais Temper se veut et et est un groupe qui a du caractère et il l’a démontré ce soir puisqu’il a dû s’y reprendre à trois fois pour commencer le concert.

En effet, après des balances sans souci en fin d'après midi, le jack de la guitare de J.P. Montal s'est mis en grève dès le début du set... quelques branchements plus tard ... "on la refait"... c'est reparti, pour de bon cette fois, même si J.P. montre tout de même un agacement pour le moins justifié.

Du caractère mais aussi un peu d’appréhension pour le trio de Temper pour un de leurs premiers concerts parisiens dans une salle ad hoc, vus les petits signes adressés à leurs proches.

 

Mais le spectacle doit continuer ! Anne-Laure P. se montre concentrée sur sa basse, placide et quasi immobile, en maître de cérémonie, jetant souvent des regards sur ses collègues.

Arnaud G. est tout aussi appliqué derrière sa batterie (en fait celle de The National dont le son diffère un peu de celui de Temper), suant, appliqué à en tirer la langue sur certains passages périlleux dont il se sort parfaitement et se lâchant complètement en fin de set.

 

 

 

 

 

 

 

J.P. Montal, auteur - compositeur - interprète et guitariste, s'immerge bien vite ,embarqué par la musique et le tangage du bateau. Les avanies techniques semblent l’avoir libéré du trac et il déborde d’une énergie qui le jette à terre, guitare survoltée et délires vocaux dignes du rock qu’il affectionne.

Le son est très brut, dans le style "on prend les instruments et on joue", tout à fait dans la veine de leur influences reconnues et revendiquées, Lou Reed et le Velvet Underground en tête. Et même si il est indéniable que la voix de J.P. est très proche de celle de Lou Reed, il est aisé de constater que ce n'est pas une imitation. Heureux hasard sans doute, mais fruit d'années et d'années de culture rock peut être.

Un petit set trop court qui laisse un peu sur notre faim mais qui nous a quand même permis d'apprécier "Toilet Days", Feel like a stone", "New place new face" ou encore "Down to italy" titres de leur dernier album dont certains épaulés par la guitare de Laurent Vaissière du groupe Paloma.

Temper a réussi sa prestation. Il fait du rock, du vrai, du brut mais du bon et il faut les garder dans votre ligne de mire !