Dans la série "faire du vieux avec du neuf", c'est au tour de The Shortwave Set de tenter l'aventure avec ce nouvelle album produit, pour l'anecdote, par Danger Mouse (comme tout le monde en ce moment visiblement).
Replica Sun Machine se veut un mélange entre l'ambiance pop du début des années 70 et une pop plus "moderne" qui lorgnerait du côté des Belle & Sebastian ou de Goldfrapp comme sur "I know" très cinématographique.
Une révolution de dancing donc mais néanmoins un album qui se tient même s'il n'est pas complètement abouti. Pas abouti car il manque quand même d'identité propre et donne plutôt envie de ressortir quelques vieilleries au lieu de boucler sur ses chansons.
Car d'une ambiance un rien Velvet Underground (comme l'intro d' "Harmonia") à une sorte de glam pop kitsch avec un faux Bowie de 14 juillet, il y a du tri à faire.
Et c'est finalement lorsqu'il se lancent vers des choses plus rock comme "Glitches 'n bugs" que l'on pourrait situer entre The Kills et Elysian Fields, que The Shortwave Set sont les plus efficaces.
Efficace aussi ce "Replica" entre psychédélisme 70 et pop anglaise époque "madchester", ambiance que, finalement, résume bien la pochette un peu... tape à l'oeil.
"Now 'til 69" est, avec "I know", le tube de l'album avec une voix à la Bowie qui chante "be pop a lula" accompagnée par des chœurs très eurovision. De quoi affirmer définitivement le côté nostalgique du disque sans pour autant faire dans la copie passéiste, ces 2 morceaux sont sans doute les plus plaisants du disque.
Si la production de Danger Mouse se fait sentir ça et là, on reste quand même dans une pop relativement légère et les quelques "bricolages", comme sur "No social" renforce poliment le titre sans pour autant verser dans l'expérimentation (attendons d'écouter ce que Danger Mouse a fait sur le nouveau Beck).
Replica Sun Machine est un album pop, plein de choeurs, de cordes, de mélodies bubblegum comme on les aimait chez les Catchers notamment ("Yesterday to come") et les amateurs du genre se feront plaisir à l'écoute de ce disque.
Néanmoins, trop alléché peut-être par les on-dits à propos des prestations live du groupe et la production du très en vue Danger Mouse, on espérait un album exceptionnel et on se retrouve avec un bon disque pop. Mais ne faisons pas trop la fine bouche, ce Replica Sun Machine mérite qu'on s'y attarde.
Et puis comme le dit lui-même Andrew Pettitt membre du trio avec David Farrell et Ulrika Bjorsne, le titre Replica Sun Machine ce serait une sorte de copie de quelque chose que l'on n'aurait pas besoin d'inventer. Tout est donc dit. |