A l'occasion d'un venue en France pour la promotion de son nouvel album, Bardi Johannsson donnait une série d'interview. N'ayant pu rencontrer l'homme, nous nous sommes contentés d'une interview par mail. Le coté frustrant de ce genre d'exercice étant qu'il n'est pas possible de rebondir sur les réponses, pour enrichir le moment. Néanmoins, cela permet de se faire une idée de la personne et de son univers, dont acte.
D'où viens ce nom, Bang Gang ? C'est difficile de trouver des informations sur internet, avec un nom comme ça.
Bardi Johannsson : J'ai choisi ce nom avant que le public ai accès à internet. C'est en relation avec le film Kitty Kitty Bang Bang. Ce nom était aussi une référence au style musical que le groupe faisait à ses débuts, une sorte de surf music avec une boite à rythme.
Ou l'album a t'il été enregistré et dans quelles conditions ?
Bardi Johannsson : L'album à été enregistré en majorité dans mon studio, en Islande. Le mixage à aussi eu lieu dans mon studio. Le coté positif d'avoir son propre studio, c'est c'est qu'on peut passer un temps infini sur le disque. Pour changer d'air, j'ai écris deux chansons à Paris et deux à Avignon, en France, mais toute la production à été faite en Islande.
Cet album est assez sombre, dans quel état d'esprit étais-tu lorsque tu l'a composé ? Ta voix semble guider l'auditeur, comme une lumière dans un monde sombre.
Bardi Johannsson : Le disque est triste et joyeux à la fois. Il y a toujours des coté positifs dans la tristesse. J'écris plutôt la nuit, j'y trouve une meilleure connexion avec mes émotions. Quel était mon état d'esprit ? C'est à moi d'écrire et à l'auditeur d'expérimenter.
Comment s'est fait la collaboration avec Keren Ann et Anthony Gonzales ?
Bardi Johannsson : Nous nous sommes retrouvés en studio et avons écris des chansons.
Quels sont vos points communs en musique ?
Bardi Johannsson : Nous ne sommes pas prétentieux.
Comment les as-tu rencontrés ?
Bardi Johannsson : j'ai rencontré Keren Ann dans un bar et Anthony au travers de notre maison de disque.
Penses-tu qu'être né en Islande, à un impact sur ta manière de vivre et de penser ton art ?
Bardi Johannsson : Quand tu fait de la musique indépendante en Islande, le marché est très petit. Donc, tu ne t'attends pas à vendre beaucoup de disques. Par conséquent, quand tu écris ton premier disque, tu n'essaie pas de coller à un style. C'est une liberté totale, tu n'as pas de budget, et tu n'essaie pas de composer en fonction des playlists radio. Toute cette liberté te donne la possibilité de créer ton propre style musical. Reykjavik est aussi une ville très calme, tu as donc du temps pour te concentrer et travailler.
Ta musique est souvent qualifiée Trip Hop, est-tu d'accord avec cela ? Comment définirais-tu ton style ?
Bardi Johannsson : Je ne pense pas faire de Trip Hop. Mon premier disque était plus électronique, le second aussi, mais ce n'était pas non plus du Trip Hop, peu-être quelques influences de genre musical. Ghost From The Past est plutôt un mélange de tout. Quelque chose que je ne parviens pas à définir vraiment, il y à du Rock, de la Pop, de l'Ambient, de l'Indie, un peu d'Electronique etc ...
Quelles sont tes influences musicales.
Bardi Johannsson : Depuis mon adolescence j'écoute différents styles de musique. Par exemple, Ennio Morricone, Death, Michael Jackson, The Stranglers, Sonic Youth, The Doors, Spiritualized, Tricky, Mazzy Star, The Stooges, Igor Stravinsky, The Goblin, NWA, Public Enemy, Nirvana, Interpol, Duran Duran, Hole, Stone Roses, Blonde Redhead, Lee Hazelwood, Cypress Hill, Philip Glass, Metallica, Stereolab, Alice in Chains, Bob Dylan, Velvet Underground, 2 live crew.
Sur ton site internet, il n'y à pas beaucoup d'informations sur ce disque, c'est un secret que tu essaie de garder ?
Bardi Johannsson : Le site est en train d'être mis à jour.
Comment s'est présenté l'opportunité de jouer au Festival d'Art de Reykjavik et qui t'es proposé d'y participer ?
Bardi Johannsson : J'ai travaillé avec l'Orchestre Symphonique National d'Islande pour un autre projet Haxan. Il ont joué la bande original du film lors d'un concert en Islande pendant que le film était projeté. Nous avons ensuite discuté d'un prochain projet. En nous retrouvant sur le festival, nous avons décidés de faire un concert avec Bang Gang, Keren Ann et Lady & Bird. Nous avons joués des chansons de notre répertoire avec des arrangements symphoniques.
C'était comment ?
Bardi Johannsson : Parfait !
Peux-tu nous en dire un peu plus sur tes autres activités musicales, vidéo et autre ?
Bardi Johannsson : J'ai réalisé deux vidéos musicales pour un artiste Islandais, travaillé avec mon ami Taki Bibelas sur un petit film, Red Death, diffusé au Centre Pompidou. J'ai aussi eu une émission radio, été journaliste, fait deux émissions pour la télévision, produit quelques artistes, etc, etc ...
Pourrais-tu nous donner des nom de groupes Islandais que nous devrions découvrir ?
Bardi Johannsson : Our lives, Singapore Sling, Daniel August, Eberg et BB & Blake. |