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Disque numéro 1  (Cinq 7 / Wagram)  novembre 2008

Vidé, ankylosé, à bout de force… mais heureux ! reconnaissant ! ! des étoiles (stars) plein les mirettes ! ! ! L’impression de s’être fait passer dessus par un troupeau de majorettes en furie, au cours d’une folle nuit déjantée. Avec, au bout du compte, une seule envie : y revenir dès que possible (juste le temps de se refaire une beauté/santé)…

Voilà bien l’état de jubilation quasi priapique dans lequel nous a laissé ce disque, peut-être le plus réjouissant de l’année 2008, qui enchantera les amateurs de pur rock aussi bien que les fondus de pop acidulée saupoudrée d’un délicat nappage électro-clash.

A son écoute, les références clignotent comme autant de néons aguicheurs dans la nuit de la chanson actuelle : croisement rêvé entre les mythiques groupes rock féminins français (Calamités, Lolitas) et les joyaux cachés de la varièt’ silver sixties (Jaqueline Taïeb, Stella, Christine Pilzer, Chantal Kelly, toutes les fifilles ressuscitées à l’occasion des compiles Pop à Paris, Swinging Mademoiselles ou Femmes de Paris). Avec aussi, histoire de corser l'affaire, un soupçon de Village People version "girl pow(d)er", pour le goût du déguisement ridicule et la "camp" attitude. Cocktail violemment carabiné, bilan au-delà de nos espérances : une tripotée d’hymnes à la féminité jouisseuse opposée à une virilité pas folichonne, fofolles sous acide draguées sur pistes de danse par d’irrésistibles grands cons, quotidien grisant de punkettes majorettes à la cool.

Ironie du sort (et juste retour des choses) : le disque de ces harpies marxistes, en dépit des apparences "femmes- décorsetées- libérées- allez- vous- faire- foutre- messieurs"… a bien été œuvré-ouvragé par un quarteron de généreux mâles ! Entre autres, d’anciens Little Rabbits (actuellement renommés French Cowboy, ou Secte Humaine au gré des projets) + les producteurs Gonzalès et Renaud Létang… soit, on l’aura compris, l’équipe qui avait, en 2006, réussi le hold-up du siècle en projetant sur le devant de la scène le plus "Artiste contemporain" de tous les chanteurs français : Philippe Katerine, qui signe ici la plupart des titres et tire les ficelles de ce projet foldingue.

Flashback : artistes belges naviguant joyeusement entre velléités conceptuelles et spectacle vivant, les Vedettes avaient commencé par rejoindre sporadiquement le Vendéen sur scène, avant de s’immiscer durablement dans les shows, à mesure que l’ampleur croissante des salles (embonpoint rock) réclamaient leurs chorégraphies et chœurs en folie pour occuper l’espace. Surfant sur l’euphorie bubble-gum du moment, l’artiste pygmalion avait donc entrepris d’écrire pour ses petites amies en jupettes et bâtons dorés.

A l’origine (voir chronique du 4 titres promo, il y a 2 ou 3 mois), nous n’avions pas vraiment été enthousiasmé par ce projet, n’y voyant que prolongement régressif et opportuniste d’un succès grand public trompeur ("Louxor" était l’arbre joyeux cachant la sombre forêt d’un disque plutôt dépressif) ; pente festive qui risquait, se disait-on, d’éloigner notre héros de l’intégrité chère à nos cœurs (on est puriste ou on ne l’est pas !).

Toute honte bue, nous avons viré notre cuti depuis cette lointaine époque. Il existe en effet suffisamment de connexions intéressantes entre l’album des Vedettes et l’œuvre katerinesque pour emporter notre adhésion ; sans parler du nombre invraisemblable de tubes qu’il recèle, l’élevant presque au rang de "Best Of inédit", assez loin des "Robots" ou "Créatures" de l’auteur, plus panachés entre immédiateté et profondeur.
Dès lors, nous avons usé le disque jusqu’à la trame, trouvant dans ces refrains sautillants et mélodies castagneuses de quoi remonter un petit moral en berne, revivifier quotidien peu folichon en ces temps de crise économique planétaire et retour aux affaires de Vincent Delerm

Dans le détail, ça commence comme ça : en guise d’apéritif, "V.E.D.E.T.T.E.S", cri de guerre épelé-hurlé sur une musique pétaradante, prétexte à accélérations pied au plancher et dérapages rythmiques dans la poussière. Anecdote amusante : les 8 nanas co-signent à 8 un texte se résumant à… 8 lettres ! (pour le coup, on se dit qu’un tel souriant foutage de gueule confine à l’Art contemporain le plus pur).

Plage 2, le disque démarre sérieusement : dans "Futur Hot Dog", les filles posent en chiennes de garde sexy (preuve que ce n’est pas incompatible) et sortent les quenottes, menaçant d’agresser un mâle fanfaron et s’en faire de la chair à pâtée. On goûte tout particulièrement les cris de harpies ("on crève la dalle !"), alternance furieusement efficace des voix solo et chœurs de groupe.

Tout aussi jubilatoire, "Grand Con" égraine une litanie de défauts et d’incompatibilités d’humeur avec un gus, culminant pourtant sur un postulat amoureux paradoxal et joliment magnanime : "mais j’aime baiser avec toi, grand con !".

De son côté, "Ta Vie est pourrie" reprend et développe le thème d’une chanson écrite pour la BO des Invisibles (film de Thierry Jousse) : "t’es sexy quand tu veux pas être sexy". Contre le diktat des apparences anorexiques, il propose un name-dropping de vedettes (des vraies) & peoples maigrichonnes culpabilisantes, avant d’oser un retournement rêvé : "tu veux être à l’aise dans ton jean ? alors achète un nouveau jean ! tu veux assurer en maillot ? quand t’es toute nue c’est bien plus beau !". On rêverait que nos petites copines potelées en prennent de la graine, et balancent par-dessus la muraille complexes inutiles et régimes à la noix.

"Vive Papa !" est le morceau le plus ancien du projet. On se souvient qu’il avait postulé à la représentation française de l’Eurovision 2007, sans réussir à passer la présélection, ni toucher particulièrement les foules. Le titre dégage pourtant une euphorie communicative alliant provoc’ morbide (Katerine a toujours aimé régresser au stade anal pour parler de son enfance et son lien avec sa famille) et esprit musical girl group sixties débridé. [Note : le délai invraisemblablement long séparant le titre originel du disque fini est significatif du retard colossal pris par l’album… prévu depuis plus d’un an ! et qui a pâti des différents projets personnels des membres de l’équipe (notamment Gonzalès)]

"Comme Dit Daddy" poursuit ensuite dans l’obsession peloteuse et le paternalisme rock : le titre aurait tout aussi bien pu s’appeler "le lesbianisme expliqué (et conseillé) à ma fille", sans qu’on y trouve à redire. Utopie familiale soutenue par de gracieux chœurs en cascade sur le refrain, preuve que le prosaïsme du texte n’exclut pas une certaine finesse musicale de l’enrobage.

Sur une trame plus synthétique, "New York City" ose pour sa part un parallèle entre flicage parisien et cité américaine, aboutissant à la vision (déprimante) d’un NYC bientôt aussi sclérosé que Paris village. "MDMA", de son côté, chronique une drague sous ecstasy, sex-appeal suspect aux contours flous et souvenirs imprécis. Et sur la même thématique (flash sur piste de danse), "Nadia’s song" enfonce le clou avec accompagnement guitaristique folkisant cool, qui offre une pause bienvenue au milieu d’un wagon de hits déchaînés.

Peu de temps pour souffler : ça repart de plus belle avec "Y’a pas un mec", constat sociologique de la raréfaction des mecs potables dans le champ de vision des Vedettes (les pauvres !), sur une rythmique pop synthétique imparable, et l’ami Katerine assurant la seconde voix goguenarde (en angliche pur chamallow), "girrrls, why do you love so much men ???" avant de partir dans une série d’onomatopées aussi débiles qu’irrésistibles. Il faut noter au passage que cette auto-dépréciation du masculin est l’une des grandes antiennes du chanteur, qui sur son dernier disque en rajoutait déjà une couche à propos des ventres mous & éjaculations précoces de nos trentenaires en berne.

L’album poursuit sur la lancée tout shousss avec ce qui est peut-être le morceau le plus accrocheur du lot : "Joey Starr", retranscription speedée d’un rêve érotique avec le hurleur de NTM. Après une telle décharge (d’adrénaline ?), tous les mecs se voient méchamment jugés à l’aune du mètre-étalon Morville, le tout sur un rock sautillant feu au cul du plus bel effet. Et au milieu du titre, excellente surprise, ledit Joey déboule et hurle "J'arrive j'arrive j'arrive j'arrive" tandis que les nanas (pas effarouchés) font des choeurs bouche en cœur, "tchi bom tchi ka tchi ka bom bom". [Note pour les puristes : dans la version clippée, malheureusement, les samples gutturaux de Joey ont été supprimés ; à cause d’une sombre histoire de droits ?]

Ca se calme un petit peu avec "Première fois", sur lequel une Vedette décrit d’une voix innocente l’effet de son premier joint, et les dessins psychédéliques qu’il lui a inspirés. Mignonne chansonnette folkisante qui a le mérite d’être raccord avec la manière graphique de Katerine, découverte dans son journal "Doublez Votre Mémoire" paru en 2007 : trait naïf, stade anal triomphant et "hommes à chapeaux en forme d’organes génitaux", rien que ça. Un rêve de psychanalyste, doublé ici d’une excellente ballade.

L’album, parfait jusque-là, aurait peut-être dû s’arrêter à douze titres : difficile d’assurer plus longtemps après un tel déluge de gimmicks et refrains imparables… De fait, les deux dernières chansons pèchent un peu, en comparaison, et achèvent le CD en queue de poisson : "Gang Bang", écrit "à la manière de" Katerine par quelque sbire, ne trouve pas la bonne équation entre paroles répétitives et charme sexy, aboutissant à un morceau lourd et un peu vulgaire, bien loin de la stupidité pleine d’esprit (non, ce n’est pas paradoxal) caractérisant le reste du disque. Même chose sur "Bouge ton pet", co-signé (enfin) par les filles, et qui s’avère trop light pour prétendre fermer l’album de manière satisfaisante.

Au final, et en dépit de ces modestes réserves en fin de parcours, le bilan s’avère tout de même costaud-poilu : sur 14 titres, une dizaine au bas mot peuvent prétendre au rang de tubes radiophoniques potentiels… et c’est déjà énorme ! Léger, le disque l’est indéniablement, mais assez frais et direct pour que cette simplicité ne soit pas vécue comme une tare. Au contraire, les morceaux rentrent dans le lard avec une telle efficacité que l’on se retrouve vite piégé à les fredonner, malgré nos réticences de départ.

Moins "Arty contemporain" que prévu mais plus jouissif qu’imaginé, le disque est sixties jusque dans sa facture : dans le fond, il ressemble plus à une compilation de singles qu’à une œuvre pensée-agencée au millimètre. Il est intéressant que des artistes a priori "conceptuel(le)s" parviennent finalement à dépasser cette limite de la distanciation pour proposer une musique "premier degré" aussi intense. Les majorettes trentenaires et leurs amis bousculent ainsi les baby-rockeurs sur leur propre terrain : la boum adolescente arrosée au joint-Champomy, teenage wasteland où cet album risque de faire un beau carton.

 

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