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Interview  (Paris)  25 février 2009

A l'occasion de la sortie de leur album My Private Hadron, Mardi Gras Brass Band s'est prêté au jeu de l'interview. Doc Wenz et Le Révérend Krug répondent à nos questions...

Pouvez-vous nous expliquer le titre de votre dernier album My Private Hadron ?

Doc Wenz : Hadron vient de la physique quantique. Hadron est une petite particule, plus petite que les atomes nucléaires. Les scientifiques pensent que les hadrons sont responsables des changements dans le monde. C’est un très petit composant instable, qui ne dort pas et change tout le temps. On ne sait jamais où il va aller. Il y a un département près de Genève en Suisse qui fait des expériences sur les hadrons.

Nous avons pris ce nom d’Hadron comme symbole de quelque chose qui est la raison d'un changement constant, le moteur constant de quelque chose qui change en permanence tout comme l’artiste qui  ne dort pas et qui a besoin de faire un album et une autre chanson et un autre album.

Comment présenteriez-vous cet album ?

Doc Wenz : Nous espérons pouvoir venir en France pour les festivals de cet été et une tournée en septembre/octobre pour présenter le nouvel album avec tout le groupe Mardi Gras BB, soit 8 musiciens et un DJ.

Depuis votre premier album Alligator Soup sorti en 1999, on voit une évolution dans votre discographie. Quelles étaient vos intentions avec My Private Hadron ?

Doc Wenz : Je crois que faire partie d’un groupe depuis autant d’années est comme un voyage. Et comme dans un voyage, tu découvres différents endroits, différentes époques et ça rend le voyage intéressant. J’ai l’habitude de dire qu’il y a des groupes qui déçoivent les gens si le dixième album ne ressemble pas au premier, comme par exemple AC/DC. Je n’ai pas de problème avec ça, j’apprécie beaucoup ce groupe. Mais les fans seraient déçus si le dixième album ne ressemblait pas au premier.

Il y a de la musique qui n’a pas besoin de se renouveler, tu dois toujours faire la même chose mais en ce qui nous concerne, le changement fait partie de l’identité du groupe parce que nous avons développé ce groupe comme un voyage.

Révérend Krug : L’histoire de Mardi Gras est vivante et c’est important d’avoir un changement. Nous avons construit le groupe comme une famille. Et comme avec une famille, on peut faire des voyages ou rester à la maison. On peut également accompagner d’autres membres de la famille. La structure du groupe pour rester dans une composition fixe, c’est possible mais on peut aussi faire autrement.

L’évolution se fait également au niveau des membres du groupe. Comment est-ce que cela se gère au quotidien ?

Révérend Krug : On est plus nombreux dans le studio, On a toujours travaillé avec 15 musiciens ou plus. Ensuite quand on voyage, on se fait un programme des choses qui se font actuellement. On choisit des reprises de notre ancien travail mélangé à des choses nouvelles. La démarche de jouer en live est différente de la création d’un album. Quand on fait des concerts, on mélange nos différentes expériences avec les intérêts actuels.

On vous connaissait pour votre musique très "new orleans", très psyche. Ici, on peut dire que c’est plus pop. Comment expliquez-vous cette évolution ?

Révérend Krug : Nous avons toujours voulu être très ouverts, pas comme ce que font les allemands qui sont spécialistes pour s'enfermer dans un style. Pour nous, Mardi Gras n’est pas seulement jazz, new orleans, fanfare. On a fait cela parce qu’on a une combinaison de membres créatifs ou productifs. Avec Doc et notre producteur, nous discutons toujours pour inventer un nouveau concept ou un nouveau style pour notre prochain album. On essaie toujours de faire quelque chose d’intéressant sans se répéter.

Avez-vous une tournée française de prévu pour présenter cet album ?

Révérend Krug : La sortie de l’album est prévue pour mars et nous espérons faire un maximum de festival cet été et ensuite, nous ferons des concerts mi-octobre.

D’ailleurs, j’avais cru comprendre que vous affectionnez particulièrement de jouer en France et que l’accueil était meilleur en France qu’en Allemagne. Quelles sont les différences entre la France et l’Allemagne : bien sûr dans le domaine de la culture, de la scène, des infrastructures ?

Révérend Krug : Pour ma part, il s’agit d’une question de cœur et d’âme, nous avons eu plusieurs expériences très touchantes en France. On a rencontré des gens avec qui on a déjà joué et travaillé et venir en France, c’est comme jouer à la maison.

Doc Wenz : La différence entre la France et l’Allemagne tient également à la qualité du public. En Allemagne, si le concert coûte 10 euros, le public va venir et payer 10 euros en se tenant devant le groupe et en se demandant si le groupe vaut les 10 euros. Par contre en France, si le concert vaut 10 euros, le public vient, paie les 10 euros et veut s’amuser. C’est une autre philosophie. En France, le public vient et apporte quelque chose. En Allemagne, le public attend de tout recevoir. Il n’essaie pas de donner quelque chose pour créer une interaction avec le groupe. Si tu veux un bon spectacle, il faut qu’il y ait une interaction avec le public. C’est pourquoi nous aimons jouer en France.

De plus, en France les infrastructures pour la vie musicale sont toujours un peu plus développées qu’en Allemagne parce il y a la répercussion de la politique de Jacques Lang pour la culture. Vous avez des subventions de l’Etat. En Allemagne, les structures sont presque toute privatisées, ce qui signifie que les recettes du spectacle doivent couvrir tous les frais. En France, vous percevez toujours dans certains endroits des subventions et c’est perceptible car les clubs sont bien équipés au niveau du son, de la lumière et du personnel. En Allemagne, parce que c’est privatisé, c’est plus difficile.

Révérend Krug : La valeur de la culture en Allemagne est différente. En Allemagne, si on se présente comme musicien, on nous demande quel est notre véritable travail. C’est plus considéré comme un loisir. Par contre, en France avec le système des intermittents, la musique est considérée comme une profession. La valeur de la culture est plus importante en France.

Pouvez-vous nous parler de vos projets parallèles, les projets que certains d’entre vous développent à côté de Mardi Gras (Reverent’s revenge…) et les projets du groupe ?

Révérend Krug : Actuellement, je travaille avec des groupes français. En ce moment à Mannheim, on a le coucours de la musique du monde. Alors j’ai invité des amis français pour faire des expériences ensemble. On a travaillé dans le style de la musique de la Nouvelle Orléans. Nous sommes en train d’essayer de créer un partenaire fixe ici avec des amis musiciens. On essaie de créer quelque chose indépendamment des grandes structures car il est important d’avoir une humanité et du plaisir à jouer. En France, nous avons beaucoup joué et rencontré des amis.

Retrouvez Mardi Gras Brass band
en Froggy's Session
pour 2 titres acoustiques en cliquant ici !
 

 

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En savoir plus :
Le Myspace de Mardi Gras Brass Band

Crédits photos : Laurent Hini (Toute la série sur Taste of Indie)


Florence Gaillard         
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Mardi Gras Brass Band (25 février 2009)


# 24 mars 2024 : Enfin le printemps !

Le printemps, les giboulées de mars, les balades au soleil ... la vie presque parfaite s'il n'y avait pas tant de méchants qui font la guerre. Pour se détendre, cultivons nous !. Ajoutons à cela nos chaines Youtube et Twitch et la semaine sera bien remplie.

Du côté de la musique:

"Dans ta direction" de Camille Benatre
"Elevator angels" de CocoRosie
"Belluaires" de Ecr.Linf
"Queenside Castle" de Iamverydumb
"Five to the floor" de Jean Marc Millière / Sonic Winter
"Invincible shield" de Judas Priest
"All is dust" de Karkara
"Jeu" de Louise Jallu
"Berg, Brahms, Schumann, Poulenc" de Michel Portal & Michel Dalberto
quelques clips avec Bad Juice, Watertank, Intrusive Thoughts, The Darts, Mélys

et toujours :
"Almost dead" de Chester Remington
"Nairi" de Claude Tchamitchian Trio
"Dragging bodies to the fall" de Junon
"Atmosphérique" de Les Diggers
quelques clips avec Nicolas Jules, Ravage Club, Nouriture, Les Tambours du Bronx, Heeka
"Motan" de Tangomotan
"Sekoya" de Tara
"Rita Graham partie 3, Notoriété", 24eme épisode de notre podcast Le Morceau Caché

Au théâtre

les nouveautés :

"Gosse de riche" au Théâtre Athénée Louis Jouvet
"L'abolition des privilèges" au Théâtre 13
"Lisbeth's" au Théâtre de la Manufacture des Abbesses
"Music hall Colette" au Théâtre Tristan Bernard
"Pauline & Carton" au Théâtre La Scala
"Rebota rebota y en tu cara explota" au Théâtre de la Bastille

"Une vie" au Théâtre Le Guichet Montparnasse
"Le papier peint jaune" au Théâtre de La Reine Blanche

et toujours :
"Lichen" au Théâtre de Belleville
"Cavalières" au Théâtre de la Colline
"Painkiller" au Théâtre de la Colline
"Les bonnes" au théâtre 14

Du cinéma avec :

"L'innondation" de Igor Miniaev
"Laissez-moi" de Maxime Rappaz
"Le jeu de la Reine" de Karim Ainouz

"El Bola" de Achero Manas qui ressort en salle

"Blue giant" de Yuzuru Tachikawa
"Alice (1988)" de Jan Svankmajer
et toujours :
 "Universal Theory" de Timm Kroger
"Elaha" de Milena Aboyan

Lecture avec :

"Au nord de la frontière" de R.J. Ellory
"Anna 0" de Matthew Blake
"La sainte paix" de André Marois
"Récifs" de Romesh Gunesekera

et toujours :
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"Mirror bay" de Catriona Ward
"Le masque de Dimitrios" de Eric Ambler
"La vie précieuse" de Yrsa Daley-Ward
"Le bureau des prémonitions" de Sam Knight
"Histoire politique de l'antisémitsme en France" Sous la direction d'Alexandre Bande, Pierre-Jerome Biscarat et Rudy Reichstadt
"Disparue à cette adresse" de Linwood Barclay
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Bonne lecture, bonne culture, et à la semaine prochaine.

           
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