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Interview  (Paris)  27 mars 2009

Nous avons interviewé Dominique A le 27 mars dernier, au siège de sa maison de disque, dans le 11ème arrondissement. Au cours de cet entretien plutôt dense, il a évoqué son nouvel album, bien sûr… mais aussi porté un regard rétrospectif sur le reste de sa production, parlé du travail sur ses maquettes et des éventuels inédits qui lui resteraient encore à publier. Enfin, il nous a donné un avis sans langue de bois sur des artistes aussi divers que Christophe, Calogéro, ou encore sur les compilations new wave BIPPP et Jeunes Gens Mödernes.

Nous avons choisi de publier l’interview in extenso, sans effectuer énormément de coupes, afin de donner une idée plus juste de la parole de l’artiste.

A première vue, La Musique s’inscrit en rupture par rapport aux trois derniers albums, qui étaient plutôt des disques de groupe… Quel a été le déclic pour revenir à cette formule plus solitaire ?

On était justement dans cette pièce (au siège de la maison de disque rue St-Maur, NDLR), quand j’ai fait écouter les premières mises à plat de ce qui allait devenir les chansons du disque. Il y avait environ 8 morceaux. J’ai recueilli des réactions très positives sur ce que j’emmenais, qui était un peu plus que des maquettes, vraiment une base de travail.

En fait, je crois que dans le fond, j’espérais un peu cette réaction-là… J’avais acheté un nouvel enregistreur numérique, des synthés, des boîtes à rythme, dans l’espoir de rompre avec l’option "guitare" des albums précédents ; c’était donc une envie qui était un peu affirmée quand même… Néanmoins, je ne suis pas arrivé bille en tête en disant : "voilà, j’veux faire un disque en solo".

J’ai donc eu cette réaction très positive, quelqu’un de la boîte s’est tourné vers moi et a demandé : "bon, quand est-ce qu’on masterise ?". Je me suis dit que je tenais peut-être un truc, là… J’en ai alors parlé au mixeur, Dominique Brusson : l’idée de départ était de faire intervenir un claviériste… Mais plus ça avançait, plus je jouais de claviers ; ensuite, il a été question d’un percussionniste ou d’un batteur… mais plus je progressais, et plus la rythmique se suffisait à elle-même ! En tout cas, tous les commentaires allaient dans ce sens-là… et moi je trouvais bien de parvenir à contourner le "problème" d’être seul, s’en tenir à ce cahier des charges (malgré l’envie parfois d’avoir tel ou tel instrument).

Dès le départ, donc, avant la réaction de la maison de disque, il y a la démarche de racheter du matériel (synthé, boîtes à rythme) plus proche de celui utilisé à tes débuts sur La Fossette ou Si Je Connais Harry… ?

Bah… plus proche des débuts… c’est un fonctionnement en solo, donc obligatoirement ça évoque les débuts ! Mais ce n’est pas le même matos, je suis plus riche aujourd’hui, mon pouvoir d’achat a décuplé, peut-être même centuplé (rires). En plus, il y a des gens qui bossent avec moi, je sais qu’il y a un disque au bout du chemin… alors que quand j’enregistrais à mes débuts, tout était moins sûr ! Et puis surtout, il y a un mixeur… Donc, effectivement, sur la base je suis seul, mais l’objectif était tout de même d’arriver à une forme qui ne soit pas celle d’un disque "home studio". Là, certaines personnes qui ne savent pas que le disque a été enregistré seul me demandent qui sont les musiciens, pourquoi ils n’apparaissent pas sur le livret, etc. Et pour moi c’est rassurant : avec Dominique Brusson, par moments, on a donc réussi à ce que ça sonne un peu comme un faux groupe.

Cette volonté de sonner comme un faux groupe, c’est pour échapper à l’étiquette minimaliste qui t’a longtemps collée aux basques ?

Oh non, l’étiquette minimaliste, c’est passé depuis belle lurette. Et puis, les commentaires peuvent dire ce qu’ils veulent ; l’essentiel c’est qu’il y ait de l’excitation et que les gens aient envie d’écouter… De toute façon, si les gens veulent s’accrocher à l’étiquette que tu avais au départ, rien ne les changera…

Est-ce que le fait d’avoir sorti une collection de démos (Les Sons Cardinaux) juste entre les deux derniers disques "officiels" a eu une influence sur ta nouvelle démarche créatrice ?

Ah, c’est vrai, je n’y avais pas pensé… C’est intéressant, mais non. Les Sons Cardinaux, c’était vraiment au départ l’accompagnement du livre Les Points Cardinaux, et à la limite ça n’aurait pas dû sortir en coffret, ça devait être un CD inséré dans le livre. C’est Cinq7 qui, trouvant compliqué d’insérer un CD dans le livre, m’a proposé de faire un bel objet… soigner le graphisme, etc. Et c’était plutôt excitant. Donc, non, je ne pense pas que ça ait joué.

Beaucoup de fans trouvaient que les démos des albums récents sonnaient presque mieux que les enregistrements définitifs… (en particulier sur l’avant-avant-dernier, Tout Sera Comme Avant…). N’y a-t-il pas eu, de ta part, une réaction par rapport à ça, du type : "tiens, il doit y avoir une part de vérité dans cette réflexion qu’on me fait souvent, alors suivons-la" ?

Non, en fait, sur un disque comme Tout Sera Comme Avant, même si j’avais pensé moi-même que les démos étaient 10 fois supérieures, je voulais pousser l’histoire jusqu’à son terme, et ne pas avoir la tentation de me replier sur mes bases… ce qui, pour moi, aurait constitué un échec sur le plan personnel.

Disons que je préfère m’être planté artistiquement avec ce disque-là et avoir été jusqu’au bout du projet… enfin, planté, c’est un grand mot : demi planté, disons… plutôt que d’être resté aux maquettes : en rester aux maquettes, ça n’aurait rien apporté à mon histoire, à mon évolution.

Mais durant l’enregistrement de ce disque-là (Tout sera comme avant), tu te rendais compte que ça n’allait pas être tout à fait ce que tu voulais ?

Ben, en fait, ce que je voulais, c’était quelque chose qui m’échappe complètement, donc au moins pour ça, c’était réussi ! (rires). Mais bon, après, j’avais certains doutes qui se sont avérés plutôt fondés, avec le recul… Néanmoins, je trouve qu’il y a quand même une moitié de disque qui est très bien. Le disque est trop long, il aurait sans doute fallu faire des choix… M’enfin, l’expérience était tout de même super.

Après, je pense, comme beaucoup de gens, qu’il y a une vertu sur les premières prises/versions, quand une chanson est bonne, et qu’il n’y a pas besoin de la pousser jusqu’à l’écoeurement pour arriver à quelque chose. Il faut chercher un peu de magie et de fraîcheur dans la naissance d’un titre. Par exemple, il y a des chansons qui sont vraiment nées en les enregistrant, et n’étaient pas vraiment pas pré-écrites. Il y avait un texte, une base musicale, mais ça n’était pas structuré… quand tu structures en direct, au moment où tu enregistres, c’est vrai que tu obtiens des choses qui sont de l’ordre de l’accident heureux, surprenantes. C’est vrai que c’est la vertu des maquettes par rapport à un travail plus répété ou assidu.

Après, c’est aussi une question de méthode : il y a des gens qui arrivent à quelque chose en ressassant, remettant 100 fois le métier sur l’ouvrage. Moi, je suis plus dans quelque chose de spontané, qui fonctionne mieux sur le mode "tiens, il y a une idée qui me passe par la tête, essayons de la mettre en pratique et voyons où ça nous mène" ; et il vaut mieux, dans ces cas-là, que j’aille directement sur l’enregistrement.

Un disque comme Auguri, qui a été fait par un producteur, John Parish… le point de départ entre nous deux, c’était de ne rien écouter parce que je ne voulais rien maquetter. Comme c’était un disque qui ne devait être fait qu’avec un seul musicien, Sacha Toorop, je voulais être dans un rapport de quasi virginité par rapport aux chansons, et que les arrangements soient faits sur le moment. Bon, c’est un truc qui a bien fonctionné avec moi, mais peut-être pas avec d’autres artistes…

Est-ce que l’idéal, en fin de compte, ne serait pas le compromis suivant : partir d’une base démo, pour garder la fraîcheur… et rajouter ensuite quelques instrumentistes dessus ? Tu as déjà procédé de la sorte ?

Ben, là, en fait, c’était ce qui était prévu à la base du projet : garder ce qui était bon, et faire travailler des gens ; mais comme il y a eu, à un moment donné, l’excitation d’aller jusqu’au bout du truc tout seul, on y a renoncé. Alors, effectivement, il n’y a pas de deuxième musicien, mais l’approche du mix est très musicale. Par moments, Dominique Brusson choppait des notes… par exemple sur la chanson Hôtel Congress, le fond d’orgue saturé qui fait toute la base du morceau, c’est des notes qu’il a été piocher sur une piste, Dieu sait laquelle ! Je n’ai toujours pas identifié le son de départ, qu’il a traité… il m’a fait écouter, "voilà, j’en ai fait ça…". Donc, la structure reste la même, mais la base sonore du morceau est faite sur quelque chose que je n’ai pas "joué" véritablement. Je l’ai joué, mais je l’ai joué 3 secondes !

Et c’est lui qui a repéré LE truc qui allait bien coller avec l’ambiance du morceau…

Voilà ! Et je ne sais vraiment pas où il a choppé ce son, ni comment il l’a travaillé… Mais pour moi, tous les moyens sont bons ; à un moment donné, il ne faut pas être obnubilé par les intentions de départ, et laisser le truc devenir autre chose que ce que tu avais prévu. Après, c’est sûr que travailler un maximum chez soi et puis rajouter des choses, ça se fait de plus en plus aujourd’hui… On avait fait ça un peu sur L’Horizon : un morceau comme "Rouvrir", les bases en ont été enregistrées chez moi, et ensuite on a greffé la batterie et une guitare supplémentaire en studio.

Là, pour celui-ci, il y avait quelque chose qui me posait problème sur un morceau, et j’ai vraiment pensé faire venir quelqu’un et finalement, j’ai trouvé que ça gâchait tout. Dans l’idée, j’aurais trouvé dommage d’avoir mené le truc à son terme, et en dernier ressort, de faire appel à quelqu’un d’autre. A la limite, mieux vaut virer le morceau que dénaturer le projet. (Note : pour le coup, la solution alternative a été de le garder sur la deuxième partie du disque, La Matière).

Pour en revenir à cette idée de certains morceaux écrits presque "en direct", comment cela se passe-t-il concrètement ? Tu lances tel rythme, telle boucle sonore, puis deux trois accords de claviers, et ça porte ton imagination ?

C’est ça. Le premier morceau du disque ("Le Sens") est symptomatique : j’ai acheté une nouvelle boîte à rythme, j’ai envie de l’essayer, je programme un rythme, le trouve pas mal, rajoute des éléments rythmiques par derrière (en général de faisais 3-4 pistes de boîtes à rythme qui se cumulaient). Je trouve ensuite quatre accords en boucle ; je fais tourner, rajoute quelques éléments harmoniques (pas trop)... Et le lendemain matin, je me lève, je réécoute ce que j’ai fait, en me demandant ce qui pourrait coller dessus, est-ce que j’ai un texte inutilisé qui pourrait aller ? Je trouve Le Sens, écrit environ un mois plus tôt… Je prends le micro, je fais un essai, je trouve une mélodie en prise directe : et c’est ça ! Ca n’a pas bougé ! C’est justement parce que tu es dans un rapport sans pression… j’étais à peine réveillé, il était quoi ? 8h30 du matin ; j’avais envie de bosser. Je réécoute le truc et je me dis "c’est vraiment pas mal"… ensuite, je le réécoute 2h plus tard et je me dis "c’est vraiment bien ! " (rires). Et ensuite, il n’y a plus qu’à rajouter quelques petits trucs. Bon, là, c’est vraiment l’accident qui arrive tous les 36 du mois ; mais ça arrive parfois…

Il y a un petit côté McCartney qui se réveille en ayant rêvé à "Yesterday" et qui écrit la chanson au saut du lit…

(Rires) Ouais, toutes proportions gardées, il y a un détachement, tu ne te vois pas faire, il y a peut-être des choses qui sont, comme tu dis, de l’ordre du rêve qui se prolonge… Ca m’est arrivé deux fois ces dernières années, notamment quand j’avais écrit une chanson pour Jane Birkin : je m’étais levé la nuit, l’idée m’était venue, j’étais immédiatement parti bosser… et une heure plus tard, en me recouchant, j’avais le morceau. Idem sur L’Horizon, la chanson "Rue des Marais" ; j’avais le texte, mais je ne l’avais jamais répété. Je mets le micro, je répète le morceau. Le lendemain je réécoute et je me dis "il ne faut plus rien toucher ! ".

Alors bon, ce sont des moments que tout le monde cherche, bien sûr. Moi, ça m’arrive toujours chez moi ; c’est aussi ça qui m’a poussé à adopter ce type de production pour l’album : savoir que ce n’est pas en studio que ce genre de petit miracle m’arrive. En studio, je suis dans une concentration, une extrême conscience du moment.

Oui, et puis, le monde autour…

Oui, ne serait-ce qu’une personne, ça fait déjà du monde (rires). Et puis, vraiment, il y a une conscience de ce que tu fais. Alors que chez toi, il n’y a aucun enjeu. C’est un essai, voué sans doute à disparaître ; donc, tu es dans une semi-conscience.

Tu es le genre d’artiste qui récupère, pour chaque nouvel album, des bouts d’idées qui restaient inutilisées des disques précédents, des bouts de texte qui vont servir de base pour rebondir ?

Pas vraiment… Il y a un morceau, le seul des 25 que j’ai enregistrés cette fois-ci, qui était un vieux morceau… et finalement, je ne l’ai pas gardé, ça a été le seul d’écarté. Autrement, il y a deux chansons qui étaient destinées à Alain Bashung ("Immortels" et "Seul le Chien") et qui, n’ayant pas été retenues pour Bleu Pétrole, figurent chacune sur un versant de l’album. Je les ai reprises à mon compte parce que je les aimais bien, notamment "Immortels".

Justement, cette idée de scinder le disque en deux volets, dont un en édition alternative… J’ai suivi l’émission diffusée en 4 volets sur France Inter (Esprit Critique, NDLR). J’ai eu l’impression que le choix des morceaux n’était pas le tien forcément, mais quelque chose d’un peu collectif…

Oui et non… Je m’étais dit : étant donné que je suis seul à faire le disque, il faut au moins que j’aie quelques indications ; et comme je voulais faire un disque très efficace et immédiat, j’avais envie d’écouter les opinions des gens. S’il y avait un même rejet du même morceau, je l’écartais. A contrario, une adhésion de 4 personnes sur 5 pour un morceau sur lequel j’avais des doutes m’incitait à le garder.

J’avais envie de me faire violence, non pas pour des raisons bassement mercantiles, mais simplement pour éviter d’avoir à nouveau un disque qui oscille entre deux pôles : des chansons accessibles qui contrebalanceraient des chansons un peu ardues, ou plus écrites, ou plus expérimentales, même si je n’aime pas le mot… disons, un petit peu plus ambitieuses dans les intentions. Là, je voulais que ce soit immédiat, qu’il y ait une adhésion ; que ce soit un disque le plus "pop" possible, dans le sens de "recevable immédiatement".

Il y avait par exemple une chanson, "Nanortalik", la troisième du disque, que j’avais presque écartée, qui me semblait accessoire… et pourtant, quasiment tout le monde me parlait de cette chanson-là. Donc, je me suis dit : ce titre doit figurer sur le premier volet.

C’est vrai que, pour le coup, elle est directe, et plutôt facile d’accès…

Elle est facile d’accès, mais au départ je l’avais mise en fin de disque, et elle ne fonctionnait pas à cet endroit-là. C’est très bizarre : elle ne fonctionne bien que quand elle est mise en avant. Je ne me l’explique pas, c’est de l’ordre du montage : c’est ça qui est passionnant à l’idée de faire un album ; il n’y a pas que l’écriture ou l’enregistrement. Le tracklisting ou montage, appelle ça comme tu veux, est garant selon moi de la réussite ou de l’échec de… disons 30% d’un disque. Le choix de la porte d’entrée, de sortie, etc.

Pour en revenir à La Matière, les morceaux qui se retrouvent sur cette deuxième partie de l’album sont donc ceux qui ont fait tiquer les gens qui écoutaient et donnaient leur avis ?

Pas nécessairement, en fait… Par exemple, le premier morceau du deuxième disque est très immédiat mais fait 6 minutes… et ça ralentissait vraiment le disque, cassait cette espèce de dynamique que je voulais. En pensant au disque, je voulais obtenir cette image de quelqu’un qui marche assez vite (un peu comme dans le clip de "Immortels", tiens) ; pas sinueux, ni circulaire, mais une avancée perpétuelle. Dès que je sentais qu’un morceau freinait ça, je l’ôtais.

Et ce n’étais pas qu’une question de tempo, parce qu’il y a aussi des mid-tempos genre "Des Etendues, Qui Es-Tu ?" ou encore "La Musique"… Ce n’est pas une question de tempo (même si effectivement j’ai privilégié les tempos assez enlevés pour la plupart), mais d’assemblage des morceaux entre eux… Les morceaux qui ne s’assemblaient pas bien avec ceux que je voulais absolument mettre sur le premier, je les reléguais sur le second.

Et à partir du moment où le choix était vraiment fait (ça m’a pris à peu près 3 semaines, le choix des morceaux et leur ordre)… lorsque ça a été fait pour le premier, l’ordre du deuxième s’est fait extrêmement vite, en une demie-heure ! Parce que le terrain était déblayé… Mais les morceaux ne sont pas forcément plus difficiles sur le deuxième. Ca part plus de tous les côtés, disons…

Rien à voir, donc, avec l’esprit du deuxième volet d’Auguri, cette fameuse K7 "Une Femme Chante sur le quai" (offerte aux spectateurs de la tournée solo de 2002, NDLR), qui présentait des choses un peu plus brutes de décoffrage ou expérimentales que l’album…

Non, c’est un peu différent. Par exemple, il y a un morceau que je trouve très réussi, "Bel Animal", mais qui était trop rêche et cassait un peu le sentiment d’immédiateté "pop" dont je parlais. Je l’ai écarté, mais je le trouve super réussi. Celui-ci, il a vraiment divisé les gens (on en a beaucoup parlé dans cette émission que tu as entendue, justement). Et là, à partir du moment où ça divisait trop, je me suis dit "allez, je vais me faire violence"… mais bon, je l’écartais en sachant tout de même qu’il allait exister par ailleurs… sur un disque (le deuxième) vraiment à destination des gens qui me suivent, et qui en veulent plus. Les autres, ceux "de passage" j’ai envie de dire, peuvent se contenter du premier…

D’ailleurs, je ne sais pas si c’est du snobisme, mais il arrive souvent que les fans "purs et durs" préfèrent les faces B, les machins parallèles, etc. comme la fameuse K7 "Une Femme Chante Sur le Quai" dont on parlait plus haut, ou les démos en bonus du DVD des Bouffes du Nord…

Oui, mais parce que c’est le côté "appropriation", l’intimité avec un répertoire… La volonté de voir au-delà des morceaux les plus connus. C’est pas répréhensible : moi je suis aussi un peu comme ça…

Et justement, c’est une caractéristique de ta discographie, de mettre les trucs un peu moins évidents sur des projets parallèles. Parce qu’il n’y a pas que les 8 albums studio, il y a aussi toutes ces faces B de maxis, ces éditions limitées, ces coffrets rétrospectifs remplis de raretés, etc.

Oui oui, mais dans ces morceaux que tu nommes "parallèles", il y a des choses très évidentes aussi. Par exemple, sur Auguri, outre la K7 offerte en concert, il y avait aussi le CD 4 titres, avec notamment une chanson dont on me reparle de temps en temps, qui s’intitule "Hotel Bratthold". Bon, elle aurait pu être sur le disque, mais je trouvais que la chanson valait mieux que la version qu’on en avait faite. Donc, vu que je voulais que la chanson existe malgré la version moyenne, je l’ai mise sur le bonus. Mais il n’y a pas de règle. L’essentiel, c’est que les choses existent, et après les gens peuvent toujours aller fouiller pour en découvrir plus. Mais c’est déjà bien qu’ils prennent le temps d’écouter un disque.

On parle pas mal de crise du disque, ces temps-ci. Est-ce que les labels ne sont pas apeurés, vu le contexte, à l’idée de sortir un album en version simple ou double comme c’est le cas avec La Musique et La Matière ?

Là, en l’occurrence, c’est eux qui m’ont proposé ! Parce que justement, Cinq7 a un rapport à l’objet qui est très fort. Et puis aujourd’hui, avec la crise, tout est permis : il y a quelques années, si j’avais eu l’idée de sortir un disque simple et un double, on m’aurait sans doute dit "mais coco c’est n’importe quoi, les gens ne vont rien comprendre, ça va être compliqué, patati patata". Aujourd’hui, tout est possible : les gens ont le choix d’avoir un support ou pas, double ou simple, piocher des titres isolément sur des plateformes, acheter vinyle, CD…

Justement : puisque tout se casse la gueule, profitons au moins de la liberté que ça nous donne. Là, Cinq7, ce qui les a aussi décidés, c’est qu’ils ont sorti le triple album acoustique de Saez en même temps que son disque simple, et ça a bien marché ; ils s’aperçoivent que la démultiplication des formats ne nuit pas du tout à l’impact auprès du public ; donc, c’est plutôt une forme d’intelligence.

Idem, plutôt que balancer  un seul morceau aux radios, alors que nous n’étions pas d’accord sur le morceau en question, on en a envoyé deux : il y a le choix, et je suis moi-même moins prisonnier d’une chanson. Parce que bon, défendre le même titre pendant des mois, au bout d’un moment, tu ne peux plus le voir en peinture. Là, les deux ("Immortels" et "Hasta") sont un peu différents. C’est bien, c’est une liberté supplémentaire.

Aujourd’hui, les "singles" se résument à des exemplaires promos envoyés aux radios et non commercialisés. Est-ce que tu as la nostalgie des EP’s ou maxi-45tours, comme tu avais pu en sortir à l’époque de L’Amour ou Les Enfants du Pirée, etc. ? Et en tant que fan d’autres artistes, est-ce que tu en achètes encore ?

Moi, en général, j’achète plus des albums, en fait. Les rares fois où il m’est arrivé d’acheter encore des EP récemment, c’était toujours ceux d’Anthony & the Johnsons. Autrement, quand un groupe m’intéresse, je préfère le format album. Et puis pour moi-même, ce coup-ci, je n’ai plus d’inédits à mettre en face B, puisque j’ai déjà tout mis sur les deux versions du CD… hormis ce fameux 25ème morceau qui ne figurera sans doute jamais nulle part. Déjà, là, sur le second volet, il y en a un qui, avec le recul, aurait mieux fait de sauter : "Fatigué", une espèce de galéjade… rigolo une fois, mais bon, pas vraiment plus.

Il y a quelqu’un d’autre qui publie pas mal d’inédits, raretés et démos… mais sur son site web : c’est Jean-Louis Murat. Ce vecteur de diffusion-là, Internet, est-il susceptible de t’intéresser ?

Oui, à la base, La Matière était d’ailleurs censée être digitalisée… mais Cinq7 trouvait que ça faisait un bel ensemble, que les morceaux étaient bons et que c’était un peu les sacrifier que de les publier sur le net. Moi j’étais ravi parce que, personnellement, je ne télécharge pas. L’idée d’écouter face à mon ordi, hormis pour découvrir des choses, bof…

Murat, en l’occurrence, met en ligne des morceaux qu’il ne reprend jamais nulle part, alors ça peut se comprendre, cette démarche…

Oui, alors que moi, tu vois, je sors déjà pas mal de maquettes à l’occasion de publications annexes, alors je ne  vois pas trop l’intérêt de ce support-là. Cela dit, on en avait parlé, avec le site www.CommentCertainsVivent.com : il était question de diffuser en ligne les mises à plat de ce dernier album. Mais bon, vu le mode de production, ça n’était pas comme s’il s’agissait d’autres versions, ce n’était qu’un pré-mix, qui n’auraient été intéressant que pour les musiciens, et encore…

Non, il y a un moment où on peut arriver à saturation, quand même : en sortant déjà 2 disques en même temps, ça aurait pu devenir gavant d’en balancer encore ailleurs (rires). C’est d’ailleurs un problème de Murat : le non-choix… Ca va faire plaisir à 100 ou 200 personnes, mais au bout d’un moment, tout se dilue. Je pense qu’il faut quand même préserver un peu de rareté. Parfois, même, j’ai l’impression d’en donner/montrer un peu trop…

Parlant de rareté/générosité et de fonds de tiroirs, etc. On l’a déjà dit, il y a eu beaucoup de choses de publiées parallèlement aux albums officiels. Est-ce qu’il reste, aujourd’hui, des inédits des autres périodes, ou le filon est-il définitivement tari ?

Franchement, il en reste aujourd’hui très peu… plus rien ne passe dans le tamis. J’ai dû écarter une dizaine de maquettes qui subsistent. Il y en a certaines que j’ai essayé de mettre plusieurs fois, sans jamais m’y résoudre parce que bon… non, j’ai l’impression que ça suffit. Et puis, il y a aussi des choses que j’ai perdues, des trucs des tout débuts…

Le seul regret que j’ai, c’est quelque chose que je n’ai pas pu sortir à cause d’une question de droits : au début des années 90, j’avais un prof des Beaux-Arts de Nantes, un américain qui avait fait partie du mouvement Fluxus (mouvement artistique des années 60), et qui avait collaboré notamment avec un artiste nommé Robert Filliou, lequel avait fait un texte magnifique intitulé "Histoire Chuchotée de l’Art". Et ce prof m’avait commandé une musique sur le texte de son copain (mort entre-temps). J’avais fait un truc vraiment pas mal, 13 minutes chuchotées, un peu avec les sons de La Fossette… ça fonctionnait super bien.

On a essayé plusieurs fois de le sortir, mais on se heurtait toujours à une histoire de droits. Il fallait contacter la veuve de Filliou, qui vivait plus ou moins retirée dans une cabane au fond des bois sans eau ni électricité, etc. On aurait sans doute pu le faire sans que personne le sache, mais bon : moralement, je n’aimais pas cette idée. Mais c’est un gros regret, parce que le morceau est assez magique, grâce notamment à ce texte, qui est magnifique… Ou alors, il faudrait attendre que les droits tombent dans le domaine public, c’est-à-dire dans 20 ou 30 ans (rires).

Je me demandais si le retour aux synthés et boîte à rythmes, sur ton nouvel album, avait ou pas quelque chose à voir avec ce petit renouveau de la new-wave française… ces compilations récemment sorties et qui ont peut-être contribué à remettre le genre au goût du jour : "BIPPP French Synth Wave 79-85" (édité chez Born Bad) ou "Des Jeunes Gens Mödernes" (par Naïve et Agnès B) , etc. Les as-tu écoutées ? Si oui, ça t’a inspiré quoi ?

Ah oui, alors "BIPPP", ça m’a bien fait rigoler, en fait !

Rrrhhho ! il y avait quand même des choses vraiment bien, dessus : notamment "Pretty Day", le premier 45 tours de Marie Möör (produit par Barney Wilen), qui est une artiste phénoménale… ou bien Ruth et son tube imparable "Polaroïd Roman-Photo"…

Ouais, il y avait quelques trucs pas mal… mais l’ensemble était quand même assez risible ; j’aime bien, mais il y a malgré tout un côté très très kitsch. Et "Des Jeunes Gens Mödernes", franchement, j’y allais les yeux fermés, et le problème c’est que j’ai ouvert les oreilles ! (rires)

C’est vrai, cette compile-ci est un poil trop longue et comporte peut-être quelques titres superflus…

Ben il se trouve en fait que les trucs qui tenaient la dragée haute à tous les autres à l’époque, à savoir Kas Product et Marquis de Sade, quand ils arrivent sur la compile tu ne peux pas t’empêcher de penser "WAOW ! qu’est-ce que c’est mieux que le reste !". Le reste, je trouve ça anecdotique, même pour des gens comme moi qui ont vécu cette période-là et qui en étaient très friands… J’étais sidéré de voir à quel point, malgré la nostalgie, c’était devenu inécoutable… sauf les gros gros trucs que j’ai déjà cités… ou des choses comme Mathématiques Modernes, à la limite…

Il y avait un autre groupe que j’aimais beaucoup de cette période-là, qui est sur "BIPPP", mais ils n’ont vraiment pas choisi le meilleur morceau : c’est WC3. Ils avaient un univers vraiment fort, et sorti deux disques pas mal du tout. Pour ma part, j’aurais vraiment choisi un autre titre que celui-ci, "Contagion" (rires).

C’est vrai que commencer la compile sur un truc pareil, c’était un peu casse-gueule…

C’est raide, c’est clair !

Donc, pour revenir au début de ma question : pas du tout d’influence de ce petit "revival" sur tes dernières options musicales ?

Non, parce que justement, le seul truc dont j’avais peur, ce n’était pas que ça sonne années 80 (ça, je m’en fous), mais qu’on me dise que ça sonne "revival", etc. Je ne voulais pas me poser de questions par rapport à la datation des sons. Pas me dire "je fais un son qui est dans la lignée de ce que j’écoutais gamin". Effectivement, il y a des références à certaines choses parce que c’était un petit peu mon bain amniotique, quoi… mais ce n’est pas réfléchi, ce n’est pas de l’ordre du revival, sinon ça sonnerait creux, je pense. Je préfère écouter Fad Gadget qu’une resucée de Fad Gadget, quoi ! ou John Foxx…

Tu as récemment composé des morceaux pour les nouveaux disques d’artistes qui m’ont l’air plutôt éloignés de ton univers : Elsa et Calogero… Ce n’est pas difficile, d’écrire pour des registres aussi différents du tien ?

Non, pas vraiment… Elsa, ça a été d’autant moins difficile que le morceau était déjà écrit ; ils étaient en panne de titres, j’ai envoyé ça, ils l’ont pris. Calogero, c’est différent : ce sont des textes… en fait, j’aime beaucoup le métier parallèle qui consiste à écrire pour les gens de la variété. Déjà, il ne faut pas se le cacher : c’est une façon de gagner sa vie qui est intéressante. Et au-delà de ça, dans ces cas-là j’aime bien rencontrer la personne : Calogero, en l’occurrence, le mec était très gentil, on a parlé de pas mal de choses…

Bon, je ne suis évidemment pas fan hardcore de sa musique, mais je n’ai jamais eu d’antipathie profonde ni pour ce qu’il fait ni pour l’individu, donc ça n’a pas été difficile, non.  Ca l’aurait été dans le cas d’une personne qui m’aurait paru désagréable. Et ça ne m’a pas dérangé dans la mesure où il a une idée du lyrisme que j’aime assez bien, qui n’est pas si éloignée de la mienne, en fait… donc, ça ne me pose aucun souci sur le plan créatif. J’écris mes textes en pensant à la personne, et il en fait ce qu’il veut.

Je n’ai pas écouté le résultat final mais je trouve que c’est globalement un bon mélodiste. Après, il a une approche du chant qui n’est pas la mienne, mais je le respecte… et il y a des choses que je peux écouter même avec un certain plaisir. J’ai l’impression d’arriver enfin à faire la jonction entre ma culture très underground et des choses très grand public que j’ai aussi toujours écoutées, qui font aussi partie de mon univers. Par exemple, je ne suis pas un fan hardcore mais j’adore Patrick Juvet… sans qu’on l’entende forcément dans mes disques ! (rires)

C’est grâce à ton disque de 1993, Si Je connais Harry, sur lequel figurait une reprise de "Chiqué Chiqué", que j’ai découvert le chanteur Christophe, alors qu’il était plus ou moins au creux de la vague et disparu de la circulation à cette époque. Qu’est-ce que tu penses de son évolution, et de ses disques récents ?

Cela dépend des moments… J’ai acheté les deux derniers… mais à vrai dire, dans la production, je trouve ça très daté, très français, et pas du tout ce qu’on nous bassine, soit-disant "hyper sophistiqué", etc. Après, je trouve que ça correspond tout à fait bien avec sa voix et qu’il y a de très belles chansons. Mais sur la longueur d’un disque, c’est pas mon truc. En tout cas je n’y mets pas l’espèce d’adoration et de respect franco-français que j’entends partout. En terme d’arrangements, je trouve ça surévalué… mais je respecte, néanmoins. Il y a notamment un morceau que j’aime beaucoup, "Faire Comme"…

"Mal Comme".

Voilà, que je trouve très réussi, dans son genre. Mais sur la longueur, non. La reprise de "Chiqué Chiqué" en 93, c’était à cause de mon affection très profonde pour cette chanson, qui synthétisait à l’époque tout ce que j’avais envie de faire, à savoir un truc qui soit un peu grotesque et en même temps émouvant…

 

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Crédits photos : Thomy Keat (Toute la série sur Taste of Indie)


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# 17 mars 2024 : le programme de la semaine

De la musique, des spectacles, des livres. Aucune raison de s'ennuyer cette semaine encore. Ajoutons à cela nos chaines Youtube et Twitch et la semaine sera bien remplie.

Du côté de la musique:

"Almost dead" de Chester Remington
"Nairi" de Claude Tchamitchian Trio
"Dragging bodies to the fall" de Junon
"Atmosphérique" de Les Diggers
quelques clips avec Nicolas Jules, Ravage Club, Nouriture, Les Tambours du Bronx, Heeka
"Motan" de Tangomotan
"Sekoya" de Tara
"Rita Graham partie 3, Notoriété", 24eme épisode de notre podcast Le Morceau Caché
et toujours :
"Scars" de Greyborn
"Rooting for love" de Laetitia Sadier
"Quel est ton monde ?" de Olivier Triboulois
"Letter to self" de Sprints
"TRNT best of 1993 2023)" de Tagada Jones
"Beyond the ridge" de Wildation
Quelques clips chez YGGL, Down to the Wire, Malween, Lame, For the Hackers et Madame Robert

Au théâtre

les nouveautés :

"Une vie" au Théâtre Le Guichet Montparnasse
"Le papier peint jaune" au Théâtre de La Reine Blanche

"Lichen" au Théâtre de Belleville
"Cavalières" au Théâtre de la Colline
"Painkiller" au Théâtre de la Colline
"Les bonnes" au théâtre 14
et toujours :
"A qui elle s'abandonne" au Théâtre La Flêche
"Les quatres soeurs March" au Théâtre du Ranelagh
"Mémoire(s)" au Théâtre Le Funambule Montmartre
"N'importe où hors du monde" au Théâtre Le Guichet Montparnasse
"Quand je serai un homme" au Théâtre Essaïon

Du cinéma avec :

"El Bola" de Achero Manas qui ressort en salle

"Blue giant" de Yuzuru Tachikawa
"Alice (1988)" de Jan Svankmajer
et toujours :
 "Universal Theory" de Timm Kroger
"Elaha" de Milena Aboyan

Lecture avec :

"La sainte paix" de André Marois
"Récifs" de Romesh Gunesekera

et toujours :
"L'été d'avant" de Lisa Gardner
"Mirror bay" de Catriona Ward
"Le masque de Dimitrios" de Eric Ambler
"La vie précieuse" de Yrsa Daley-Ward
"Le bureau des prémonitions" de Sam Knight
"Histoire politique de l'antisémitsme en France" Sous la direction d'Alexandre Bande, Pierre-Jerome Biscarat et Rudy Reichstadt
"Disparue à cette adresse" de Linwood Barclay
"Metropolis" de Ben Wilson

Et toute la semaine des émissions en direct et en replay sur notre chaine TWITCH

Bonne lecture, bonne culture, et à la semaine prochaine.

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