Carte blanche à René de Obaldia.
Dans le cadre de ses soirées Découvertes Théâtrales organisées au Studio Raspail sous l'égide de la Société lIttéraire de la Poste et de France Télécom, Xavier Jaillard avait consacré, en 2006, une soirée spéciale au poète, romancier, dramaturge et académicien français René de Obaldia.
Aujourd'hui devenu le directeur du Théâtre du Petit Hébertot, il lui a proposé une carte blanche et le jeune homme de 90 printemps a accepté de monter sur scène pour évoquer son œuvre. Une oeuvre variée reconnue pour sa liberté de ton et l'originalité de son écriture.
Entre lecture et causerie spirituelle, la soirée constitue un moment délicieux passé en compagnie d'un homme malicieux, d'une juvénilité éclatante, qui fort modestement partage quelques instants en toute simplicité avec un public chaleureux. Il évoque de manière très laconique sa vie privée parlant surtout des circonstances qui l'ont amené à écrire les "Innocentines" lorsqu'il était prisonnier de guerre en Silésie pendant la Seconde guerre mondiale.
Pétillant d'esprit, d'intelligence et d'humour même quand il écrit sur la dépression, René de Obaldia lit des extraits de ses œuvres, les "Innocentines" bien évidemment, "Les richesses naturelles", "Exobiographie", "Le centenaire", et quelques petites annonces croguignolettes sous forme de poèmes drolatiques de dames qui cherchent l'homme de leur vie de "Fantasmes de demoiselles", émaillés de souvenirs et d'anecdotes toujours liés à ses aventures théâtrales.
En intermède justement, sont diffusés des extraits de captation de représentations théâtrales lors de la création de ses pièces dont "Du vent dans les branches de Sassafras" avec Michel Simon, que René de Obaldia imite à la perfection, "Le défunt" avec Maria Pacôme et Micheline Presle, "Génousie" avec Jean Rochefort, Maria Mauban et Marguerite Cassan, "Monsieur Klebs et Rosalie" avec Jacques Rosny et Anne Jacquemin et " Les bons bourgeois" avec Rosy Varte, Jacques Morel et Annick Blancheteau.
Et toujours malicieux, comme il n'a pas dit son dernier mot, il relève le rideau pour annoncer la parution imminente d'un nouveau volume d'"Impromptus" constitués de courtes pièces à tiroirs.