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Hugh Coltman - Rodrigo y Gabriela - Amy Macdonald - Tim et Puma Mimi - Karkwa - Moby - Naive New Beaters - 2 Many DJs  (Nyon, Suisse)  jeudi 23 juillet 2009

Décidément, une bonne étoile plane sur ce Paléo. Il a plu dans l’après-midi, ça a dû effleurer le reggae d’Omar Perry et son Homegrow band, mais quand nous arrivons, tout ça est bien fini. Le sol en porte moins les stigmates que les pieds des festivaliers prévoyants : les bottes en caoutchouc sont de sorties.

Nous démarrons au Studio, un bar à gauche du Club Tent, notre rendez-vous fétiche. S’y produit le sympathique Hugh Coltman, songwriter exporté du groupe The Hoax, en exil à Paris, dont il pratique élégamment le dialecte.

Sans nous transporter, le barbu nous offre un bon début de journée, avec son sautillant "Could ou be trusted", et un petit délire maison à l’ukulélé avec du folk dedans. Et puis, peut-on être mauvais quand on fait référence aux Good Vibrations des Beach boys ? J’ai de bonnes raisons de penser que non.

Nous ne laissons néanmoins pas à Colt le temps de finir, car il y a cet événement dont tout le monde parle, et qui fait du bruit au loin, bizarrement.

Je ne m’imaginais pas, à l’écoute préparatoire de cette journée, que ça pouvait déborder.

En effet, le Chapiteau est bourré, plus que d’habitude, et nous nous approchons prudemment par le côté, pour accrocher les profils de Rodrigo et de Gabriela, un duo de guitaristes mexicains.

Lui plus métallique, elle plus acoustique, ils nous entrainent dans leurs rythmes hispaniques. Concentrés, sans un coup d’œil pour le public, mais des regards concertés l’un pour l’autre, ils jouent à fond et ça fonctionne.

Les mains se lèvent, les pieds décollent. Nous ne savions pas qu’on pouvait faire autant avec une, ou même deux guitares.

Gabriela transforme la sienne en batterie, et la sono impeccable nous envoie les pulsations de sa caisse droit dans le cœur.

Rodrigo extirpe de sa gratte des sons dignes des plus grands. Tour à tour, ils vont faire une pause en coulisse, nous montrant combien chacun, a son talent.

Seule faute de goût : laisser le public entonner le "po, popo, po, popo, po" des White Stripes, ce qui a le don de m’irriter. Mais ça ne gâche rien, nous sortons du Chapiteau impressionnés par ces mesures de musique pure.

Le vent chasse les nuages qu’embrase le soleil couchant. La soirée s’annonce belle. Pendant qu’Amy Macdonald commence là-bas sur la grande scène – Jean-Victor veille sur l’écossaise – nous sommes une cinquantaine au Détour.

La présentation de Tim et de Puma Mimi m’avait interpelé : un électro-suisse et une chanteuse japonaise qui se sont trouvés sur internet et qui feraient des concerts par visioconférence ? Je n’y crois pas, mais là n’est pas la question ce soir puisqu’elle est là, elle aussi. Elle, et un guitariste japonais. Lui, et un batteur européen.

Le grand Zurichois fait semblant d’appeler son égérie au téléphone et elle déboule, la microscopique japonaise, droite sortie d’un manga.

C’est parti, elle saute partout, insaisissable, sur l’électro-pop de Tim, fasciné. Les morceaux s’enchainent, avec originalité : Puma Mimi joue du méga et du xylophone, Tim tripote de la flûte traversière – son solo ferait bonne figure sur une de ces compils électro à la mode – ainsi que de la… pomme !

Je vous assure, une japonaise en kimono, qui nous rejoindra dans le public, lui amène le fruit, qui nous rejoindra aussi, sur un plateau. Tim y plante deux électrodes et joue avec, et ça scratche élégamment dans les enceintes, du grand n’importe quoi, original, frais et léger.

Nous nous éclatons sur une superbe reprise des Triplettes de Belleville, sur l’entrainant "Aquarium", et sur le trépidant "Digi digi" qu’ils chantent en duo, adorables, vers la fin. Je me retourne, le Détour est blindé. Mais c’est fini.

En sortant, je retrouve mon Jean-Victor qui m’informe que ça dansait au-delà de la tente alors qu’on entend encore miss Macdonald au loin… Alors ?

"Alors j’ai rempli ma mission. Tirer quelques photos et tenir un peu la main de notre logeuse écossaise (mon épouse aussi) pendant que la voix chaude d’Amy entonnait les tubes que nous aimons tant.

Dommage toutefois qu’elle ait retrouvé sa blondeur (originelle m’a-t-on dit), ça rajoute du candide à son ingénuité, et je préfère les vraies rockeuses. Peu d’émotion, peu de mouvement. C’est ce qui arrive lorsque la programmation prend le risque de mettre des petites sur la Grande. Je m’ennuie encore un peu en attentant "This is the life", et me voilà !"

Nous redescendons au Studio. Sous le Club Tent, les Québécois de Karkwa – carquois pour l’imbécile qui dit qu’il faut une queue de castor dans la bouche pour le prononcer – nous laissent froids.

Je vais tâter de la fosse, c’est mou. Ils ont pourtant pas l’air mauvais musicalement.

Plus tard, les deux impressions se confirment : un bon rock m’attire l’oreille, mais la tente est presque vide… Cela doit être la faute à Moby. La pelouse de la grande scène se transforme en boîte de nuit pour une heure trente. Ayant un autre plan en tête, nous regardons ça un moment, de très loin, sur la terrasse encombrée. Pas grave, Moby sans l’image, mais avec le son, ça devrait suffire. N’empêche, je n’y comprends pas grand-chose : il y a une chanteuse, un violon, une batterie… Il fait quoi Moby ? Ha, le voilà ! Il est content qu’il ne pleuve pas alors qu’il va nous jouer un truc sur la pluie.

Allez, n’insistons pas, c’est encore un de ces concerts de grande scène dans lesquels il faut s’investir sérieusement pour en profiter. Nous ne l’avons pas fait, nous filons vers notre prochaine étape.

De retour au Détour, nous découvrons les Naive New Beaters dont plusieurs personnes nous ont parlé depuis le début de la soirée, sans vraiment mémoriser le nom. Faites donc un effort car ça vaut le coup. Ces trois doux dingues, venus de Paris mais aux prétentions Los Angéliques, nous immergent dans leur univers de rideaux électriques.

Il y a l’homme à la coupe médiéval, derrière sa machine à beats captivants.

Il y a le chevelu à la blanche guitare aux lignes puissantes et efficaces. Et il y a David Boring, le chanteur au bonnet et au gilet improbables, qui scande un bon anglais râpeux, entrecoupé d’intermèdes dans un français qu’il tricote : il nous la demande notre attention de concentration, les goys, ça l’est pas mal sympa de le n’avoir boycotté Moby pour nous. Personnellement, j’adore et suis tenté d’y retourner demain, au Club Tent pour bien finir la soirée.

Et pour finir celle-ci, il y a le choix. La Pulqueria versus 2manydjs. Nous rejoignons les seconds, même si mon cœur irait au ska hispanique des premiers qui, eux aussi, repassent demain de toute façon.

Au début, je trouve ça nul, qu’ils sont de trop, les deux disk jockeys, qui font pas grand-chose derrière leur table. Peut-être ménagent-ils leurs effets ?

Quand le rideau "radio" tombe et découvre les vidéos du groupe, c’est l’explosion, nous entrons dans le royaume des bootlegs, et ils ont le bon goût de commencer par du Gossip, nous rappelant le début de ce Paléo. Et là, c’est bon, du mashup très profond, aux beats lourds : la Casbah des Clash, et même du Beethoven brutal.

En m’agitant au milieu de clubbers déchainés, je trouve curieux que d’aussi bons mélangeurs ratent quelques enchaînements et abusent autant des boucles, mais bon, ça passe.

Le passage obligé par Mickael Jackson suscite le frisson de rigueur cet été, et la piqûre de rappel de Prodigy fait monter l’adrénaline. Pour conclure au paradis, un très puissant Nirvana.

La lumière s’allume, c’est la fin de la soirée, comme si c’était le bout de la nuit. Le Paléo a toujours ses bootlegers, DJ Zebra l’année dernière, DJ Moule la précédente. Personnellement, je les trouvais meilleurs que ces 2manydjs là.

 

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En savoir plus :
Le site officiel du Paléo Festival
Le Myspace du Paléo Festival

Crédits photos : Jean-Victor Brouchoud


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