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Humbug  (Domino Records / PIAS)  août 2009

Les années passent et Alex Turner continue de pondre les albums à un rythme effréné (quatre en trois ans en comptant The Age Of The Understatement des Last Shadow Puppets) tout en mettant la barre un peu plus haut à chaque fois.

Après la splendide réussite de son projet en compagnie de Miles Kane (chanteur du groupe anglais The Rascals) l'an dernier, l'attente concernant ce nouveau Arctic Monkeys était énorme. On n'est pas déçu. De l'eau a coulé sous les ponts depuis 2006 : les ados boutonneux et impertinents de Whatever People Say I Am, That's What I'm Not sont désormais de jeunes hommes. Ce qui se traduit par plus d'assurance et de maîtrise, plus de prises de risques, plus de puissance, plus de cheveux, plus... de tout, en fait.

Pendant l'année écoulée, les quatres singes grand-bretons ont musclé leur jeu, aidés en cela par un Josh Homme (Kyuss, Queens Of The Stone Age, Eagles Of Death Metal, Them Crooked Vultures) peu enclin d'habitude à endosser le rôle de producteur pour un autre groupe que le sien. L'habitué James Ford (déjà aux manettes sur Favourite Worst Nighmare et The Age Of The Understatement) complète la fine équipe. Cette virée dans le désert californien a semble-t-il débridé le groupe et donné un coup de fouet à sa créativité.

Certes, le son d'Arctic Monkeys reste immédiatement identifiable. Il n'y a pas de changement en profondeur, les quatre lads de Sheffield ne se sont pas découvert une vocation pour la musique traditionnelle tibétaine. Mais sous la houlette du King Of The Stone Age, ils ont opéré un ravalement de façade. On retrouve les mêmes ingrédients (la gouaille jubilatoire d'Alex Turner et son jeu de guitare si particulier, l'abattage impressionnant de la batterie, les riffs de guitare martelés) mais réassaisonnés à la sauce piquante ("Crying Lightning", "Dangerous Animals", "Potion Approaching").

La nouveauté, c'est donc ce son plus rugueux, plus agressif. Mais ce renouvellement est davantage une évolution naturelle : le groupe grandit et explore de nouvelles voies. L'autre confirmation, ce sont les aspirations pop de plus en plus affirmées de son leader. L'escapade des Last Shadow Puppets semble avoir libéré Alex Turner, qui s'affirme un peu plus à chaque album comme un songwriter accompli ("Secret Door", "Cornerstone", "Fire And The Thud").

Humbug n'accuse aucune faiblesse et reste passionnant de la première à la dernière note. "Secret Door" est à cette heure la meilleure chanson jamais écrite par le groupe, avec une mélodie à faire fondre les coeurs les plus insensibles et de superbes arrangements de cordes. Ils ont réussi à trouver ici la parfaite alchimie entre l'entrain, l'évidence et la superbe de "Fluorescent Adolescent" et la grâce, la légereté et la sensibilité de "Only One Who Knows". "Cornerstone" est de la même veine et montre également les bienfaits de la parenthèse Last Shadow Puppets. Il y a fort à parier que les refrains de "Crying Lightning" et "Dangerous Animals" risquent de faire tourner plus d'une tête. "Potion Approaching", "Dance Little Liar" et "Fire And The Thud" nous donnent l'impression d'être projeté en plein western. L'air du désert semble leur avoir donné des (bonnes) idées. Le disque se finit par "Pretty Visitors", de facture plus classique et "The Jeweller's Hands", délicieuse curiosité qui prouve que les anglais ont bel et bien franchit une étape et jouent à présent dans la cour des grands.

Arctic Monkeys tient là un petit bijou et prouve qu'il mérite sa place au sommet de la hiérarchie Rock des années 2000. A ce niveau-là, les groupes capables de suivre la cadence ne sont pas légion. La formation d'Alex Turner s'impose comme LE groupe le plus excitant actuellement, ne serait-ce parce que pour une fois, on se demande jusqu'où ils pourront aller.

 

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En savoir plus :
Le site officiel de Arctic Monkeys
Le Myspace de Arctic Monkeys
Le blog de Pierre


Pierre Baubeau         
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# 24 mars 2024 : Enfin le printemps !

Le printemps, les giboulées de mars, les balades au soleil ... la vie presque parfaite s'il n'y avait pas tant de méchants qui font la guerre. Pour se détendre, cultivons nous !. Ajoutons à cela nos chaines Youtube et Twitch et la semaine sera bien remplie.

Du côté de la musique:

"Dans ta direction" de Camille Benatre
"Elevator angels" de CocoRosie
"Belluaires" de Ecr.Linf
"Queenside Castle" de Iamverydumb
"Five to the floor" de Jean Marc Millière / Sonic Winter
"Invincible shield" de Judas Priest
"All is dust" de Karkara
"Jeu" de Louise Jallu
"Berg, Brahms, Schumann, Poulenc" de Michel Portal & Michel Dalberto
quelques clips avec Bad Juice, Watertank, Intrusive Thoughts, The Darts, Mélys

et toujours :
"Almost dead" de Chester Remington
"Nairi" de Claude Tchamitchian Trio
"Dragging bodies to the fall" de Junon
"Atmosphérique" de Les Diggers
quelques clips avec Nicolas Jules, Ravage Club, Nouriture, Les Tambours du Bronx, Heeka
"Motan" de Tangomotan
"Sekoya" de Tara
"Rita Graham partie 3, Notoriété", 24eme épisode de notre podcast Le Morceau Caché

Au théâtre

les nouveautés :

"Gosse de riche" au Théâtre Athénée Louis Jouvet
"L'abolition des privilèges" au Théâtre 13
"Lisbeth's" au Théâtre de la Manufacture des Abbesses
"Music hall Colette" au Théâtre Tristan Bernard
"Pauline & Carton" au Théâtre La Scala
"Rebota rebota y en tu cara explota" au Théâtre de la Bastille

"Une vie" au Théâtre Le Guichet Montparnasse
"Le papier peint jaune" au Théâtre de La Reine Blanche

et toujours :
"Lichen" au Théâtre de Belleville
"Cavalières" au Théâtre de la Colline
"Painkiller" au Théâtre de la Colline
"Les bonnes" au théâtre 14

Du cinéma avec :

"L'innondation" de Igor Miniaev
"Laissez-moi" de Maxime Rappaz
"Le jeu de la Reine" de Karim Ainouz

"El Bola" de Achero Manas qui ressort en salle

"Blue giant" de Yuzuru Tachikawa
"Alice (1988)" de Jan Svankmajer
et toujours :
 "Universal Theory" de Timm Kroger
"Elaha" de Milena Aboyan

Lecture avec :

"Au nord de la frontière" de R.J. Ellory
"Anna 0" de Matthew Blake
"La sainte paix" de André Marois
"Récifs" de Romesh Gunesekera

et toujours :
"L'été d'avant" de Lisa Gardner
"Mirror bay" de Catriona Ward
"Le masque de Dimitrios" de Eric Ambler
"La vie précieuse" de Yrsa Daley-Ward
"Le bureau des prémonitions" de Sam Knight
"Histoire politique de l'antisémitsme en France" Sous la direction d'Alexandre Bande, Pierre-Jerome Biscarat et Rudy Reichstadt
"Disparue à cette adresse" de Linwood Barclay
"Metropolis" de Ben Wilson

Et toute la semaine des émissions en direct et en replay sur notre chaine TWITCH

Bonne lecture, bonne culture, et à la semaine prochaine.

           
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