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Interview  (Paris)  6 otobre 2009

Quelque chose d'Edouard Baer, une bonne dose d'humour, beaucoup de simplicité et un vrai enthousiasme : de la cithare vietnamienne à Frank Sinatra, en passant par Pierre Bachelet et Abba, compte-rendu de la petite demi-heure passée en compagnie de Pacovolume.

Ton actualité, c'est beaucoup de promo ?

Oui, plein : des interviews et des sessions acoustiques surtout.

Tu as aussi des concerts à venir ?

Oui, il y a plein de dates prévues mais pas encore confirmées à partir de février, où on monte une grosse tournée. Les prochaines dates c'est la première partie d'Izïa le 12 Octobre, ensuite il y a le Ninkasi à Lyon le 16 Octobre. C'est une chouette salle, en plus c'est gratuit.

Tu passes également en Novembre au Café de la Danse pour ton premier concert Parisien en tête d'affiche. Stressé ?

Oui, le 5 Novembre, au Café de la Danse. Être en tête d'affiche c'est assez flippant ! Il faut surtout qu'on rallonge un peu notre set. C'est le problème de tourner avec un premier album, car un disque de pop, ça fait souvent 40 minutes. Faire payer des entrées et motiver du monde pour venir si le concert fait juste 40 minutes, c'est un peu juste. Donc on essaie de trouver des solutions pour allonger le set sans faire du remplissage. Jouer d'autres morceaux, notamment certains présents sur le 5 titres, des arrangements différents pour le live, apporter d'autres compos, etc... afin de former un set cohérent d'un peu plus d'une heure. Pour ce qui est des dates, on joue aussi en novembre à St Germain en Laye, on va jouer à Mulhouse également. Ensuite, on partira pour une grosse tournée en février-mars et on fera des festivals l'été prochain.

Comment s'est réalisé l'enregistrement de Manhattan Baby ? Est-ce toi qui a tout joué de A à Z ou as-tu fait appel à d'autres musiciens ?

Alors... tous les musiques, c'est moi qui les ai composées et arrangées. Toutes les notes du disque sont mon travail. Ensuite, j'écris les paroles à deux mains avec Owen Stewart, qui est un très bon ami à moi. On écrit 50% des paroles chacun. Il y a eu également un apport très important de François Chevallier, qui a réalisé le disque. Il a mis beaucoup d'ordre dans les démos que j'avais faites chez moi sur mon home studio. C'était bien d'avoir un regard extérieur d'un professionnel qui est un roi du placement de micro, mais qui sait aussi me dire quand un passage est inutile, ou quand la structure ou le tempo doivent être modifiés. C'est vraiment un album qu'on a fait musicalement à deux avec François. Mais ensuite, il y a d'autres musiciens qui ont participé, notamment Vincent Taeger, qui est l'excellent batteur de Poni Hoax et de pas mal d'autre monde. Je joue beaucoup d'instruments sur le disque, mais si j'avais joué de la batterie, ç'aurait vraiment été une catastrophe parce que je joue comme une saucisse (rires)... Il y aussi une joueuse de cithare vietnamienne (dàn tranh) sur le dernier morceau de l'album.

C'est donc une cithare vietnamienne que l'on entend sur "Discontinued Things"... Je me demandais quel était cet instrument, c'est vrai que le rendu est superbe.

C'est super beau, et ça c'est une idée de François. Voilà l'exemple d'un titre où l'idée d'un réalisateur peut amener le morceau beaucoup plus loin.

C'est vrai que ça propulse complètement la chanson autre part. Mais c'est un sacré pari d'intégrer cet instrument dans une chanson pop...

Oui, ça sonnait même comme un gage. Je t'avoue d'ailleurs que j'y croyais moyennement avant d'avoir essayé. La cithare vietnamienne, c'est un instrument immense et qui n'est pas très connu. Il fait presque 3 mètres de long, il y a des cordes partout... Evidemment, comme à chaque fois que j'ai un instrument nouveau devant moi, j'ai essayé de voir comment ça fonctionne. Mais là je ne comprends pas, j'ai l'impression qu'il faut 1000 ans pour savoir jouer de ce truc. Ou surtout être vietnamien, je pense que c'est aussi une question de culture. Et c'est vrai que je trouve le rendu sur le titre assez magique. C'est d'ailleurs mon morceau préféré sur l'album.

Ce côté multi-instrumentiste, ça te tient à coeur ?

Pas vraiment. Il y a plusieurs raisons à ça. La première, c'est que les mélodies me tombent un peu dessus. Ce n'est pas vraiment du travail, j'ai les morceaux en tête et les arrangements aussi. Vu que ma musique n'est pas spécialement technique, je peux jouer ces arrangements-là sur pas mal d'instruments. Il n'y a pas de fugue au piano à la Bach, il n'y a rien de virtuose. Il y a aussi le fait que je suis un garçon assez poli et que ça m'ennuie de demander autant d'abnégation à quelqu'un d'autre. Demander à un pianiste de rester toute la journée pour enregistrer la partie que j'ai en tête, c'est moyen. Il vaut mieux que je m'en occupe moi-même, sinon le mec va péter les plombs. D'autant plus que le lendemain je risque de lui dire que j'ai tout effacé parce qu'il y avait quelque chose qui n'allait pas.

Ce n'est pas une fierté de jouer plein d'instruments, c'est juste que ça va plus vite et que je peux ne m'en prendre qu'à moi même si jamais ce n'est pas vraiment réussi. Dernière chose : je n'enregistre pas sur bande comme à l'ancienne, donc je n'ai pas besoin d'être aussi bon que Stevie Wonder pour jouer mes arrangements. Si une prise ne va pas, je la refais. Je crois que c'est aussi pour ça que beaucoup de gens sont devenus multi-instrumentistes depuis une quinzaine d'années. Par contre, j'essaie d'éviter au maximum les coups de ciseau, je me sers d'un ordinateur pratiquement comme un enregistreur.

Pour que ça reste le plus spontané possible ?

Voilà, pour que ça reste spontané. Le cerveau humain n'est pas débile, s'il entend plusieurs fois la même guitare qui revient, il sait qu'il se fait un peu léser.

Manhattan Baby laisse percer chez toi un côté perfectionniste et minutieux, soucieux du moindre détail. C'est notamment assez perceptible dans les arrangements.

Je suis en fait un peu tiraillé entre un naturel nonchalant et un besoin de précision. Je peux me satisfaire de certains trucs qui sonnent comme des démos. Par exemple, sur un morceau comme "Judas", qui est une chanson un peu débile avec du charango - la guitare sud-américaine -, il y a ces espèces de synthés chinois qui ne sont même pas dans le temps et qui font des trucs un peu cons, mais moi ça me plaît. D'un autre côté j'ai une vision assez précise de là où je veux aller et comment le morceau doit sonner. Du coup il y a des trucs sur lesquels je n'arrive pas à négocier car ça demande énormément de minutie. Donc il y a à la fois un perfectionnisme et un côté branleur qui me rattrape. Mais c'est vrai que c'est effectivement assez travaillé et précis au niveau des arrangements.

Tu sembles accorder une attention toute particulière à l'image et aux visuels qui t'entourent : les pochettes de l'EP Cookiemachine et de l'album Manhattan Baby sont superbes et très travaillées. Le clip de "Cookiemachine" dégage lui aussi un univers tout particulier.

C'est très important. Quand j'étais gamin, il n'y avait pas internet, donc la seule idée que j'avais de l'artiste c'était en regardant les disques. C'était un espèce de fantasme, essayer de rentrer dans un univers un peu particulier. Je trouve que mes pochettes donnent assez peu d'informations sur moi, alors que bizarrement je suis en photo un peu partout dans le disque. Il y a des choses assez contrastées, beaucoup de couleur, notamment dans le clip où il y a des oppositions entre un Paris très très gris limite chiant et des couleurs qui me suivent partout. Tout ça a été fait avec Romain Chassaing, c'est lui qui m'a pris par la main, et c'est lui qui s'occupe de tous les visuels sur cet album. Il y a eu de très longues conversations au café sur ce que l'on voulait faire, mais au final c'est lui qui a donné cette interprétation du disque. C'est très dur de trouver une image qui colle avec 12 morceaux qui n'ont pas forcément tant de rapports que ça entre eux, même s'il y a de la cohésion et de l'unité dans le disque.

Pour moi c'est une franche réussite, car jusqu'à récemment je ne connaissais pas ta musique, et c'est la pochette qui m'a donné envie d'écouter ton disque.

Merci beaucoup, ça me fait plaisir. C'est vrai que si je vais chez mon disquaire, que je vois une pochette avec un type pas vraiment de face, avec une sorte de paon et un mec qui a l'air de chasser derrière, ça risque de m'intriguer et de me donner envie d'écouter ça.

Le titre du disque, Manhattan Baby, c'est ta façon de fantasmer un rêve américain ?

Non, pour le coup je vais passer pour un type beaucoup moins minutieux. Le titre de l'album me faisait marrer, et ça fait 4 ou 5 ans que j'ai décidé que mon premier album s'appellerait Manhattan Baby. Manhattan, je m'en fous en fait. Bizarrement, la musique américaine, ce n'est pas ce que j'ai le plus écouté, alors Manhattan, qui est un bout de New-York, ça me touche encore moins. C'est juste que ces deux mots mis côte-à-côte, ça fait un peu blockbuster américain. Manhattan Baby, c'est un nom qui tape trop, un peu prétentieux. Appeler son premier album comme ça, ça me fait marrer parce que c'est un peu cheap, ça fait film américain à gros budget, très tape-à-l'oeil. Et vu que le disque a été enregistré plutôt chez moi à l'arrache, même si après on est passé en studio... J'ai du mal à l'expliquer, mais je trouvais qu'il y avait une telle différence entre un truc qui s'appelle Manhattan Baby et mon petit appart dans le 17ème, que ça m'a plu.

Sur l'album, on sent un goût prononcé pour les sonorités acoustiques, notamment la guitare, qui occupe beaucoup de place. C'était un choix évident pour vous ?

C'est une volonté, oui, même si je pense que je ne le ferai pas à chaque disque. J'aime beaucoup la guitare, mais juste pour son rôle rythmique. Sur le disque, on n'a pas du tout recherché le meilleur son de guitare, ce sont des guitares acoutiques qui sonnent très "sec". On recherchait un truc assez énervant et qui fait tracer le morceau. Au final, tu entends un truc comme "tchikitchikitchi..." (il mime) qui peut être assez énervant, et moi la pop j'aime bien quand il y a un côté presque irritant. Il ne faut pas dépasser la limite, mais cette guitare qui fait "tchakatchakatcha" (il re-mime), ça a presque une fonction de maracas. Ce n'est plus vraiment un rôle de guitare, il n'y a pas de riff à proprement parler. J'aime beaucoup les guitares acoustiques pour l'énergie que ça déploie et le balancement que ça créé. Sur ce disque-là, ça relève davantage de la recette, j'ai mis volontairement beaucoup de guitares acoustiques qui vont très vite.

Sur le Cookiemachine EP, on sent pointer un univers musical plus diversifié que le laisse suggérer l'album, avec des harmonies vocales et quelques influences soul sur "Watching Las Vegas". Il y a également des touches électro et funk sur la version alternative de "Manhattan Baby" et sur "Dance The Night Away", où l'on sent que Prince, entre autres, t'a marqué. Est-ce une direction musicale que tu aimerais creuser dans le futur ou penses-tu rester fidèle à la pop acoustique de ce Manhattan Baby ?

C'est délicat. Le style musical, je le vois de façon assez pragmatique. Pour moi, c'est une façon d'habiller les chansons. N'importe quel morceau peut être jouer en reggae ou en club. A un moment "T", je l'entends comme ça. A la guitare acoustique, "Dance The Night Away" est un morceau qui ressemble beaucoup aux autres. J'aurais vraiment voulu l'intégrer au disque, mais pour des histoires de cohérence dans l'album, ça ne collait pas.

Avec François on a fait un paquet de tracklist, elle ne rentrait pas. C'était une surprise de voir qu'elle ne finirait pas sur le disque final. Mais c'est vrai que ça m'a montré que j'étais capable de faire aussi un morceau dans ce style. Après, Prince, évidemment, je l'ai écouté toute ma vie. Mais les gens que j'ai vraiment écouté, ce ne sont pas eux qui ressortent dans ma musique. C'est assez particulier, mais ce n'est pas plus mal.

Par contre, je me rends compte de plus en plus qu'il y a des influences hyper craignos qui interviennent dans mon travail (rires). Par exemple, Pierre Bachelet, cet espèce de truc qui remonte à la fin de chaque phrase (il chante). Bon, le texte ce n'est pas ça, mais par exemple dans "Ordinary Life", il y a un refrain qui fait "You're climbing up the wall about the telephone " (il chante en glissant vers le haut à la fin de "telephone"). Cette note qui ne veut rien dire et que tu ne peux même pas mettre sur partition, je suis sûr que c'est Pierre Bachelet (rires) ! J'ai dû entendre ça gosse, et voilà.

Donc c'est marrant : il y a les influences choisies - j'aime beaucoup Prince par exemple, j'ai pratiquement tout et je me fais encore avoir chaque année, je rachète des disques et c'est nul (rires). Et je continue parce que je suis un peu maso -, et il y a ces influences subies, que je ne maîtrise absolument pas et qui sont prégnantes dans ma musique.

Prince, il paraît que c'est quand même toujours extra en concert.

Oui, mais il faut aimer le style, la funk au kilomètre. Et puis il en fait des tonnes...

Il s'aime beaucoup...

Oui, je pense qu'il n'a pas de souci avec lui-même.

Je décrirais Manhattan Baby comme un album à la mélancolie ensoleillée : ce côté un peu triste avec plein d'accords mineurs et des arrangements qui apportent plein de couleurs.

C'est pile poil ce que je voulais faire, donc je suis ravi de te l'entendre dire ! En plus, c'est bien parce que tu me donnes des phrases que je pourrai réutiliser dans les promos (rires). Oui, c'est ça. C'est ce que j'ai essayé de faire en tout cas et c'est souvent ça que j'aime dans la musique. Il y a un morceau de Cure qui dit "Tu danses avec les larmes dans tes yeux". Je ne suis pas du tout fan de disco, je dois avoir un best of de Chic quelque part, ce qui est déprimant d'ailleurs. Je n'ai rien en disco et je m'en fous un peu. Mais il n'empêche que la disco, c'était des accords mineurs et ça fait vraiment danser. Il y a une sorte de profondeur là-dedans, même dans les chansons d'Abba, tu te dis "tout va bien, je danse, mais en même temps je ne sais pas trop pourquoi je danse parce que ça ne va pas trop trop"...

C'est un truc qui me fascine et je crois, sans vouloir faire mon musicologue à deux balles ni sortir de grandes théories, parce que c'est quand même une interview - si on était au bar je partirais dans de grands discours... Mais en gros, je pense qu'il faut de la mélancolie et de la tristesse pour faire un morceau qui te fait sentir bien. Par exemple "Chihuahua", ça ne me fait rien. Michael Jackson était très bon pour ça. Je ne suis pas super fan, mais il y a pas mal de ses morceaux où il y a une part d'ombre.

Même si selon toi les influences que tu assumes ne se ressentent pas vraiment dans ta musique, on a quand même l'impression que tu as une forte attirance pour la pop anglaise. On a déjà dû te faire remarquer les similitudes entre ton chant et celui de David Bowie ?

Oui, mais ça je n'écoute pas vraiment. Mais je crois voir pourquoi les gens font ce rapprochement.

Il y a quelque chose au niveau du phrasé...

C'est sans doute parce que je fais des efforts pour que ce soit intelligible et parce que ma mère me parlait anglais quand j'étais petit. C'était un anglais très précieux, qui n'existe plus et qui fait que je passe pour un con quand je vais à Londres et que je parle avec les gens. David Bowie, il a 1000 voix de toute manière, alors il y a peut-être une voix qui ressemble à la mienne. C'est peut-être une voix un peu précieuse, style BBC d'après-guerre, un peu l'anglais de la Reine. En tout cas ce n'est pas voulu. Mais Bowie est un des plus grand chanteurs qui soit, donc si on me dit que ça sonne un peu comme lui, c'est super. Mais entre Lodger où il prend une voix qui fait peur, très lyrique, la voix d'"Ashes To Ashes" et la voix des tous débuts, il y a plein de facettes différentes. En tout cas c'est très flatteur.

On remarque aussi des ressemblances avec Pulp, surtout sur "Ordinary Life". Ce groupe et toute la pop anglaise des années 90 (Blur, Supergrass,...), c'est une influence importante pour toi ?

Pulp, je connais très peu. Mais oui, j'écoutais tous ces groupes anglais à bloc quand j'étais au lycée. Pulp, je connais surtout les textes. Il y a plein d'albums que je ne connais pas vraiment. Mais dans l'écriture, c'est magistral, ça fait partie des plus grands textes.

Actuellement, quels sont les artistes qui te stimulent, t'excitent le plus ?

Alors en ce moment je suis un peu en autarcie, j'ai du mal à écouter de la musique. Il y a des phases comme ça, c'est l'histoire d'une ou deux semaines, mais là ça me fatigue un peu. J'écoute un peu la radio, mais dès qu'il y a de la musique, je change. Je passe par des phases boulimiques et d'autres où je digère ce que j'ai écouté 6 mois avant. Le dernier disque que j'ai acheté, c'est celui de The XX, je trouve ça super. C'est un couple d'anglais. Il ne se passe pas grand chose, il y a très peu d'informations et ça me plait bien de ne pas avoir à analyser le truc. C'est très facile d'écoute et l'atmosphère est énormissime, c'est très dark. Sinon, je suis jaloux du dernier Emilie Simon, il y a des mélodies incroyables dessus. Notamment des arrangements de clavier et de piano où je me dis qu'elle est vraiment très forte. Il faut vraiment l'écouter. Il y a entre autres un morceau qui s'appelle "Chinatown" et qui est incroyable. Ce que j'admire chez elle ou chez quelqu'un comme Prince, c'est qu'on lui fout vraiment la paix. Elle fait son truc dans son coin, elle fait précisément ce qu'elle veut. C'est presque de l'art total, elle fait tout de A à Z et c'est très cohérent. Musicalement, le dernier album c'est vraiment une mine.

Y a-t-il un artiste ou un groupe essentiel dans ta vie qui t'a donné envie de devenir chanteur ?

Oui : Frank Sinatra. C'est lui qui m'a donné envie de devenir chanteur. La musique, j'en faisais depuis que j'étais tout petit. C'est assez marrant d'ailleurs, parce que je suis le petit dernier dans ma famille. Ma grande soeur a voulu faire du piano, mes parents ont trouvé un piano et l'ont inscrite à des cours. Tout allait bien sauf qu'elle était nulle et qu'elle se foutait du piano. Donc elle a arrêté et s'est mise au tennis.

Ensuite, mon grand frère, qui a 4 ans de plus que moi, a voulu absolument faire du saxophone. On lui a trouvé un saxophone, il a pris des cours, et très vite il a arrêté et a joué au tennis. Et moi j'arrive le dernier, en disant "oui, attention, moi je veux vraiment faire de la musique", et on me passe un raquette (rires)... C'est véridique. Donc du coup je me suis quand même retrouvé dans une maison avec des instruments, et je suis venu assez rapidement à la musique. Le chant, je m'en foutais complètement jusqu'à l'âge de 15-16 ans, où j'ai vu Frank Sinatra à la télé. Je me suis dit "putain, ça a l'air pas mal sa vie, on a l'air de bien lui foutre la paix à Frank". Il avait un timbre de voix mortel, une espèce de facilité qui faisait rêver. C'était un de mes fantasme un peu débile d'ado : bien habillé, chanter ses trucs, tout a l'air de baigner, le rat pack, tous ces trucs,... J'imaginais les grandes bouffes, le verre de whisky sur le piano,... C'est idiot mais je me suis dit que je ferais bien ça. J'étais déjà content de faire de la musique, mais le fait de chanter, c'est Frank Sinatra.

Alors maintenant, ma vie est très loin de la sienne, et je n'aurai pas le même truc que lui. Je n'aspire pas à être comme Dany Brillant. Mais c'était la première fois où je me suis dit "tiens, ça c'est une vraie proposition de vie". Merci Franky.

Retrouvez Pacovolume en Froggy's Session
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Crédits photos : Thomy Keat (Toute la série sur Taste of Indie)


Pierre Baubeau         
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Pacovolume (6 octobre 2009)


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