Alors que les cadeaux de Noël sont loin derrière nous et que les bons d’échanges déjà consommés, un petit quelque chose musical ne manquerait-il pas pour bien commencer cette année ?
Et justement ces jours-ci, Laura Veirs sort son nouvel album July Flame. La demoiselle originaire du Colorado propose depuis près de 10 ans son mélange folk-pop et avec son air éclairé et ses lunettes de fille sage prodigue une musique enchanteresse.
Trois ans après son précédent disque Saltbreakers, Laura Veirs sort dans les froidures de janvier son septième album July Flame. Celle qui disait ne pas s’être intéressée à la musique avant ses vingt ans a depuis bien rattrapé le temps perdu. En 1999 sortait un premier album éponyme qui allait être le début d’une aventure musicale. Aujourd’hui, elle apparaît comme une figure évidente de la pop-folk féminine et le prouve de bien belle manière avec son dernier opus.
Côté informations pratiques, l’album porte le nom d’une variété de pêche, est autoproduit et sort sous le propre label de l’américaine. La pochette reprend des éléments des différentes chansons et autres symboles : le papillon, le bison blanc, le crâne et bien sûr la pêche. Chacun est libre de juger de l’ensemble qui a cependant, il faut l’avouer, un certain charme graphique. Et côté technique, on trouve aux manettes Tucker Martine qui a notamment officié sur des albums de REM ou The Decemberists.
Dès le premier titre, "I can see your tracks", la voix de Laura Veirs embellit l’espace et la mélodie ajustée touche au but. Chansons minimalistes côtoient des morceaux aux élans pop et aux arrangements sophistiqués. La ballade aux accents country "Sun is king" jouit de mélodies soulignées au pedalsteel et nous plonge dans un ravissement non feint. La guitare folk, élément constant, égrène des arpèges et les arrangements tirés au cordeau sont excellemment efficaces. La jolie ballade piano "Little deschutes" offre à Laura Veirs un moment de grâce à travers une mélancolie contenue tandis que "Wide-eyed, Legless" sautille espièglement.
Un équilibre maîtrisé s’installe entre intimisme et arrangements élevés, à l’image de "Summer is the champion" et de ses cuivres calibrés ou de "Sleeper in the valley" et de ses violons entremetteurs.
Dans la continuité de (presque) ses précédents disques, Laura Veirs offre un album charmant aux mélodies doucereuses. July Flame est un album d’extérieur, fait pour respirer l’air frais. Léger, mélancolique, intimiste, enjoué, tous les éléments sont réunis pour donner à toutes les oreilles au moins une bonne raison de l’écouter. |