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puce Control - Kasabian
L'Olympia  (Paris)  lundi 8 février 2010

Après un Bataclan conquis haut la main cet automne, Kasabian revient à l'Olympia en ce début d'année. Conquis par leur splendide West Ryder Pauper Lunatic Asylum, nous sommes allés vérifier ce que les anglais avaient sous le capot.

En première partie, un groupe français répondant au doux nom de Control. Look exubérant un brin calculé (guitariste en manteau de fourrure et lunettes de soleil, chanteuse en peignoir noir), rythmiques efficaces, guitare tirée au cordeau, chant énergique : rien de surprenant, mais le début du set est plutôt entraînant, quelque part entre les Kills et Garbage. Très vite, il apparaît pourtant évident que la miss a visiblement étudié avec minutie le jeu de scène et le chant d'Alison Mosshart. Sauf que là où la chanteuse des Kills et de Dead Weather dégage un authentique mélange de félinité, de sensualité et de rage, celle de Control peine à emballer son auditoire. Même son généreux décolleté, fièrement exhibé à la vue des 2000 spectateurs, n'y fera rien.

On en avait entendu parler ici ou là, mais "Julie & The Mothman" (Face B du single Underdog), que l'on prend de plein fouet en entrée du concert, à de quoi décoiffer. D'une puissance rare, elle ressemble à un condensé de tout ce que Kasabian a pu faire de mieux. "Underdog" et "Where Did All The Love Go ?", les tubes du dernier disque, qui sont joués immédiatement après, annoncent la couleur : la soirée va être excellente.

Forts de deux albums inégaux mais parsemés de pépites (Kasabian, 2004 et Empire, 2006) et d'un excellent dernier opus (West Ryder Pauper Lunatic Asylum, 2009), Kasabian déroule son répertoire avec maîtrise, sûrs de leur effet. On les comprend : à part quelques faiblesses ("Swarfiga", "Stuntman" (malgré un refrain efficace), "Processed Beats"), leur setlist est en béton armé.

Pourtant, Kasabian revient de loin : vus lors de leur concert (raté) à Rock en Seine 2006, ils tardaient à convaincre. Mais par la grâce d'un album qui n'a pas fini de faire parler de lui, ils sont redevenus passionnants. Tom Meighan, jadis notre tête à claque préférée, joue à la perfection son rôle de frontman-poseur, invective la foule, se démène comme un beau diable et, accessoirement, chante remarquablement bien. Sergio Pizzorno, tout en discrétion dans son seyant slim à carreaux rouges, tisse habilement la toile sur laquelle surfe le chanteur. On s'excuse auprès des autres membres du groupe, mais ces deux-là attirent toute notre attention. A l'évidence, Kasabian est un hydre à deux têtes, un peu à la façon Gallagher (à qui ils doivent beaucoup) : d'un côté un guitariste-compositeur érudit, à la créativité bouillonnante mais trop réservé pour enflammer les foules, de l'autre un chanteur grande gueule, indécrottable fan de foot mais doté d'un charisme magnétique.

"Shoot The Runner", "Thick As Thieves" dont le refrain est repris par public, "Take Aim" chantée par Pizzorno, "Fast Fuse" qui finit en splendide délire psyché, "Club Foot" et même "Empire" : Kasabian ne nous laisse aucun temps mort et enchaîne ses superbes hymnes pour stades de foot. De ballon rond il est d'ailleurs question lorsqu'un Tom Meighan provocateur revient pour le rappel affublé d'un maillot de l’équipe anglaise de football. Accueilli par les sifflets, c'est de bonne guerre. On se gardera de disserter sur les chances respectives de nos deux sélections lors de la prochaine Coupe du Monde. On préfèrera hurler le refrain de "Fire", en harmonie totale avec un Olympia raide dingue de plaisir. La soirée se termine par un "L.S.F. (Lost Souls Forever)" d'anthologie repris en chœur jusque sur les trottoirs du Boulevard des Capucines.

Au final, la moitié des titres joués ce soir sont tirés du dernier disque, qui passe aisément l'épreuve du live. Plus de doute : les gars de Leicester ont clairement franchi un palier et, même si tout n'est pas encore parfait, ils ont gagné leur place dans le gotha rock actuel. En attendant mieux ?

 

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Le site officiel de Kasabian
Le Myspace de Kasabian
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