Le plus espagnol des américains est de passage dans la capitale. Le Café de la Danse accueille ce soir Josh Rouse qui vient avec sous le bras son dernier album El Turista. Originellement folkeux, le songwriter a dorénavant pris un virage vers le sud et a mis du soleil ibérique dans sa musique.
"Duerme Mobila" ouvre le bal. Tiré de son dernier album, celui-ci annonce la couleur de la soirée. Assisté d’un pianiste/guitariste/ukuléléiste/choriste, Josh Rouse propose une ambiance intimiste et dans un premier temps égrène les titres de son album ibérique. On bénéficie ainsi côté anglais de "Lemon tree" ou "Sweet Elaine" et en langue espagnole de "Valencia" ou "Mesie Julian". Il pioche cependant également dans ces anciens opus et on retrouve avec plaisir "Hollywood Bass Player" de Country Mouse, City House ou "Come back" tiré de 1972.
Le public tout d’abord religieusement attentif se déride peu à peu à l’instar d’un trio d’américaines qui juste derrière moi fait office de choristes très motivées. Mais il faut bien avouer que les titres plus anciens (comprendre en anglais) fonctionnent mieux auprès du public.
Deux rappels ramèneront ensuite Josh Rouse sur scène. Des classiques du monsieur, tels "1972", "It’s a night time" ou "Sad Eyes" que le public reprend sans concession s’enchainent lors du premier retour. Puis revenant pour un ultime effort, l’américano-espagnol débranche sa guitare, gravit la salle, et s’entoure des spectateurs pour entonner un "Love Vibration" qui conclut de manière collégiale le concert.
Belle soirée que celle-ci. Josh Rouse a su faire la synthèse de ses différents styles avec cependant un avantage pour ses titres plus anciens en anglais. On apprécie sa grande qualité de songwriter produisant un folk assumé et on se laisse bercer par ses chansons plus chaloupées en langue de Cervantès. |