Owen Pallett est un violoniste canadien. Il a commencé sa carrière sous le pseudo Final Fantasy qu'il a dû récemment abandonner pour des problèmes de droits et a donc repris son vrai patronyme. Owen Pallett est le genre de musicien surdoué qu'Arcade Fire, Last Shadow Puppets, Grizzly Bear, Mika ou encore Beirut appelle pour ajouter des arrangements de cordes tout en ampleur et subtilité.
En début d'année, Owen sortait Heartland, son troisième album solo avec des relents de musique classique bourré de pépites Pop électro. Pour finir l'année en beauté, le productif ex Final Fantasy est de retour avec A Swedish Love Story, un délicieux EP 4 titres + 1 Bonus, avec un nom en hommage au film éponyme de Roy Andersson.
Ce maxi sort en format vinyle et numérique. Il a été enregistré en une semaine, avec seulement une basse, une batterie, un Moog et un violon, ce qui contraste avec les habitudes de Pallett qui avait enregistré l'album précédent avec un orchestre. La musique du violoniste est sans aucune faute de goût. Il a laissé de côté les mélodies trop mélancoliques de son dernier album pour se diriger vers une musique plus pop et harmonieuse qui fonctionne grâce à sa simplicité.
"A man with no ankles" commence par des notes de violon pincées sur un rythme soutenu dans une forte ambiance new wave, puis l'archer reprend sa position sur les cordes pour nous apporter la touche discrète mais efficace qui fait fonctionner le morceau. "Scandal at the parkade" a un côté mystique avec le léger écho sur la voix et le violon. "Honor the dead or else" et "Don't stop" sont teintés d'une profonde sensibilité pop et un sens aigu de la mélodie. La voix d’Owen Pallett est cristalline et précise.
Pour cet EP, il a renoué avec la simplicité et l'ambiance de son premier album. Un maxi efficace où la douceur et la simplicité l’emportent sur la démesure. |