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No one knows we’re here  (Naive)  octobre 2010

Artiste atypique en vue, songwriter et multi-instrumentaliste à ses heures, Alice Lewis jeune chanteuse française et anglophile décèle sur No one knows we’re here son premier album toute l’essence accumulée depuis ses précédents EP et ses collaborations cinématographiques (elle a signé la bande originale du film Le Renard et L’enfant sorti en 2007 et a composé quelques morceaux pour David Lynch).

Tout en délivrant des mélodies passe-partout à la frontière de Goldfrapp ou encore Kate Bush, elle réussit à fabriquer une musique hybride et universelle où la recherche harmonique, la poésie et la peinture se côtoient formidablement bien. Bon venons-en aux faits.

Entièrement écrit et composé par ses soins, No one knows we’re here enveloppe, ensorcèle…C’est un voyage musical aux différentes ambiances et atmosphère. Quelques arrangements sonores viennent colorer cet album.

Le premier essai "Hiding Underwater" donne tout de suite le ton. Une élégante pop perchée par la voix magnifique de Lewis. L’expérience se poursuit avec "Night’s End", plus frénétique. On saluera le bel usage nostalgique des synthés sur le titre "Parachutes" où elle nous dévoile son côté sensuel et vénéneux. A ce moment précis on ne peut s’empêcher de penser à Felt Mountain des Goldfrapp.

La valse haut en couleur continue sur le mélancolique "Celian’s Complaints" avant d’enchainer sur l’énigmatique "The Angel". C’est un bel envol lyrique appuyé par des sonorités de cithare chinoise, un instrument qu’elle a appris à jouer lors de ces nombreux voyages. On reste tout de même dubitatif face à "Oh what a mistake", morceau un peu trop facile, clairement taillé pour les radios. N’en déplaise, on se délecte volontiers des autres mélodies, telle la montagne haut en couleur peint sur "To The Magical Mountain", un beau titre un peu bizarre mais irrévocable.  Et puis le dernier acte, "No one knows we’re here (song for film)" le morceau titre témoigne une fois de plus de sa façon bien à elle de composer, plus picturale que littéraire.

No one knows we’re here est un album de pop mainstream qui ne devrait pas tarder à faire mouche.

 

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