Musique sep Théâtre sep Expos sep Cinéma sep Lecture sep Bien Vivre
  Galerie Photos sep Nos Podcasts sep Twitch
 
recherche
recherche
Activer la recherche avancée
Accueil
 
puce puce
puce Tout doit disparaître
Théâtre Les Déchargeurs  (Paris)  novembre 2010

Monologue dramatique de Laurent Leclerc interprété par Margaux Delafon dans une mise en scène de Laurent Leclerc et Margaux Delafon.

Dans une société qui porte aux nues le jeunisme et envisage la vieillesse plus comme une maladie que comme la continuité logique de la vie, vieillir inquiète, vieillir est honteux et donc se cache. On parle peu, voire pas, du quatrième âge.

Or c'est bien de ce sujet dont traite "Tout doit disparaître".

Ce spectacle est le fruit d'un long processus de création entre Laurent Leclerc, auteur, metteur en scène et comédien et Margaux Delafon, comédienne, metteur en scène et plasticienne.

Suite à la canicule de 2003, qui a soudain mis sur le devant de la scène médiatique une France vieillissante et pourtant laissée pour compte, ces deux artistes ont eu envie d'aller à la rencontre de nos "vieux" et se sont mis à sillonner les maisons de retraite, à recueillir les différents témoignages de chacun.

Au fur et à mesure de leur enquête, un personnage est né, figure mythique qui est la somme de toutes les histoires et points de vue recueillis, né principalement de l'émergence d'une légende parmi les différents pensionnaires des maisons de retraite traversées : une fugueuse qui aurait exhorté ses congénères à la révolte contre le sort qu'on leur aurait imposé et aurait fini sa vie dehors, dans sa ville natale, ou dans un lieu secret, au côté de son grand amour...

Tout doit disparaître donne donc voix à Daphné, magnifiquement interprété par Margaux Delafon, une nonagénaire pleine de vitalité qui s'est retrouvée enfermée par ses enfants dans une "maison de vieux"

A travers elle, plusieurs personnages parlent : ses enfants, ses infirmières, ses compagnons de vieillesse. Tous nous racontent la difficulté de vieillir, de voir vieillir, la peur, l'individualisme d'une société qui ne comprend pas que nous vieillissons tous et sommes ou serons tous concernés.

Car si Daphné en elle-même n'a pas existé, elle est un mythe à part entière, né du besoin du groupe de croire que leur sort n'est pas fixé et que le libre arbitre peut triompher de l'injustice et de l'arbitraire. De la mort ? Il est donc à la fois original et intéressant d'entendre son histoire, et à travers elle, l'histoire universelle de la vieillesse dans notre société actuelle.

Le retour incessant de Laurent Leclerc et Margaux Delafon entre la scène et la réalité lors de la création de ce spectacle donne une dimension quasi documentaire au propos. Pourtant la mise en scène et l'approche artistique et théâtrale qu'ils ont mises en place ont su créer un univers onirique, poétique, parfois symbolique.

Pour "démasquer la vieillesse" ils ont imaginé un masque qui permet à la comédienne d'adopter des traits plus marqués mais donne également un caractère anonyme et donc universel au personnage. Un mur en carton en fond de scène est là pour nous rappeler le cloisonnement entre les âges de la vie, l'enfermement physique et psychologique des pensionnaires de la maison de retraite. Il évoque également le déménagement brusque de Daphné, partie en promenade avec ses enfants et enfermée malgré elle dans un "centre". Il permet de projeter des images et ouvre du même coup une perspective inespérée.

Sensible, ludique et émouvant, ce spectacle est un petit bijou théâtral. A la fois très bien écrit et magnifiquement interprété, il développe une kyrielle de trouvailles artistiques pour toucher et interpelle forcément, par son propos ou sa forme.

Un grand bravo à Margaux Delafon pour la prouesse scénique de donner vie à une dizaine de personnages à elle seule. La scène de la révolte du réfectoire est particulièrement jouissive et réjouissante.

 

Cécile Beyssac         
deco
Nouveau Actualités Voir aussi Contact
deco
decodeco
# 24 mars 2024 : Enfin le printemps !

Le printemps, les giboulées de mars, les balades au soleil ... la vie presque parfaite s'il n'y avait pas tant de méchants qui font la guerre. Pour se détendre, cultivons nous !. Ajoutons à cela nos chaines Youtube et Twitch et la semaine sera bien remplie.

Du côté de la musique:

"Dans ta direction" de Camille Benatre
"Elevator angels" de CocoRosie
"Belluaires" de Ecr.Linf
"Queenside Castle" de Iamverydumb
"Five to the floor" de Jean Marc Millière / Sonic Winter
"Invincible shield" de Judas Priest
"All is dust" de Karkara
"Jeu" de Louise Jallu
"Berg, Brahms, Schumann, Poulenc" de Michel Portal & Michel Dalberto
quelques clips avec Bad Juice, Watertank, Intrusive Thoughts, The Darts, Mélys

et toujours :
"Almost dead" de Chester Remington
"Nairi" de Claude Tchamitchian Trio
"Dragging bodies to the fall" de Junon
"Atmosphérique" de Les Diggers
quelques clips avec Nicolas Jules, Ravage Club, Nouriture, Les Tambours du Bronx, Heeka
"Motan" de Tangomotan
"Sekoya" de Tara
"Rita Graham partie 3, Notoriété", 24eme épisode de notre podcast Le Morceau Caché

Au théâtre

les nouveautés :

"Gosse de riche" au Théâtre Athénée Louis Jouvet
"L'abolition des privilèges" au Théâtre 13
"Lisbeth's" au Théâtre de la Manufacture des Abbesses
"Music hall Colette" au Théâtre Tristan Bernard
"Pauline & Carton" au Théâtre La Scala
"Rebota rebota y en tu cara explota" au Théâtre de la Bastille

"Une vie" au Théâtre Le Guichet Montparnasse
"Le papier peint jaune" au Théâtre de La Reine Blanche

et toujours :
"Lichen" au Théâtre de Belleville
"Cavalières" au Théâtre de la Colline
"Painkiller" au Théâtre de la Colline
"Les bonnes" au théâtre 14

Du cinéma avec :

"L'innondation" de Igor Miniaev
"Laissez-moi" de Maxime Rappaz
"Le jeu de la Reine" de Karim Ainouz

"El Bola" de Achero Manas qui ressort en salle

"Blue giant" de Yuzuru Tachikawa
"Alice (1988)" de Jan Svankmajer
et toujours :
 "Universal Theory" de Timm Kroger
"Elaha" de Milena Aboyan

Lecture avec :

"Au nord de la frontière" de R.J. Ellory
"Anna 0" de Matthew Blake
"La sainte paix" de André Marois
"Récifs" de Romesh Gunesekera

et toujours :
"L'été d'avant" de Lisa Gardner
"Mirror bay" de Catriona Ward
"Le masque de Dimitrios" de Eric Ambler
"La vie précieuse" de Yrsa Daley-Ward
"Le bureau des prémonitions" de Sam Knight
"Histoire politique de l'antisémitsme en France" Sous la direction d'Alexandre Bande, Pierre-Jerome Biscarat et Rudy Reichstadt
"Disparue à cette adresse" de Linwood Barclay
"Metropolis" de Ben Wilson

Et toute la semaine des émissions en direct et en replay sur notre chaine TWITCH

Bonne lecture, bonne culture, et à la semaine prochaine.

Les 4 derniers journaux
- 24 mars 2024 : Enfin le printemps !
- 17 mars 2024 : le programme de la semaine
- 10 mars 2024 : En attendant le printemps
- 03 mars 2024 : une giboulée de nouveautés
           
twitch.com/froggysdelight | www.tasteofindie.com   bleu rouge vert métal
 
© froggy's delight 2008
Recherche Avancée Fermer la fenêtre
Rechercher
par mots clés :
Titres  Chroniques
  0 résultat(s) trouvé(s)

Album=Concert=Interview=Oldies but Goodies= Livre=Dossier=Spectacle=Film=