As it ever was, so it will be again
(Yabb Records / Thirty Tigers) juin 2024
A tort ou à raison, notre intérêt pour The Decemberists s’était doucement mais sûrement étiolé. Un début de carrière "tonitruant" pour le groupe (Castaways and Cutouts (2002), Her Majesty (2003), Picaresque (2005) et The Crane Wife (2006)) avant une longue période moins inspirée (The Hazards of love (2009), The King is dead, What a terrible world, what a beautiful world (2015)) jusqu’au très moyen I’ll Be your girl (2018).
Justement, où en est-on avec l’inspiration dans cet As it ever was, so it will be again ? Eh bien, elle est revenue (le titre n'est donc pas trompeur !). Mieux, les Américains semblent s’offrir, après cette longue pause de six ans, une seconde jeunesse, synthétisant le meilleur de ce qu’ils savent faire. La preuve avec le très beau "Joan in the garden" qui clôt le disque, sorte de grand crescendo de près de vingt minutes se terminant comme un voyage sur le Styx.
Ce disque marque le retour à une approche musicale antérieure (entre rock indépendant et americana en gros), à une exigence mélodique ("Burial Ground", "Long White Veil", "Joan in the garden", "Oh No ! William Fitzwilliam"...), à quelque chose de plus cohérent dans l’audace (s’éloignant donc de The Hazards of love ou leur propension à la dramaturgie dépassait les limites du raisonnable ou I’ll Be your girl), à une finesse dans l’écriture des textes (abordant des thèmes somme toute assez sombres ou tout du moins mélancoliques). Une sorte de reset pour le meilleur ?
# 13 octobre 2024 : Sur un malentendu ca peut marcher
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