A première vue, ce que je sais de Santana se limite a peu de choses : "Black Magic woman" joué sur Guitar Hero et l’image d’un moustachu à chapeau jouant de la guitare. Voilà qui ne mène pas bien loin et pourtant... Pourtant, dès que retentissent les premières notes de guitare, le nom de Santana s’impose immédiatement à notre esprit : il a un son unique qui l’a rendu célèbre tout comme ses solos endiablés ; Santana IV s’inscrit totalement dans cette continuité.
L’album se présente comme une sorte de renouveau de la formation originale. En effet, Carlos Santana (le moustachu susnommé) a fait vivre le groupe éponyme pendant quatre décennies en s’entourant de musiciens différents. Cet album se veut un retour aux sources puisque c’est la première fois que les musiciens originaux se retrouvent, soit le batteur Michael Shrieve, le chanteur et pianiste Greg Rollie, le percussionniste Michael Carabello et Neal Schon à la guitare. Cette formation a marqué les esprits avec sa prestation au festival de Woodstock en 1969 et a enregistré ensemble les trois premiers albums du groupe. Le titre de ce nouvel album tombe donc sous le sens puisque les musiciens n’avaient pas joué ensemble depuis 1971 et Santana III...
La musique de Santana se caractérise par une guitare électrique très présente et mélodique, des percussions variées et des claviers qui viennent harmoniser le tout, dans un style funk latino-psyché rock. Ce nouvel album ne déroge pas à la règle. Il s’ouvre sur les chapeaux de roues avec "Yambu" (sous genre de rumba cubaine, merci Wiki…) et enchaîne avec "Shake It", aux sons des guitares très rock. Nous voilà tout de suite dans le rythme ! Viennent ensuite des morceaux plus caractéristiques du "style" Santana comme "Anywhere You Want to Go" et ses solos de guitare et claviers. Des balades un peu plus psyché permettent régulièrement à l’auditeur de reprendre son souffle, à l’image de "Sueños", rêves en français.
Mention spéciale à "Filmore East", qui évoque la mythique salle de concert de Bill Graham à New York, pendant du Fillmore West, ouverte de 1968 à 1971. Les Doors, Jimi Hendrix ou encore les Pink Floyd se sont produits dans cette salle. Le morceau sonne comme un bel hommage teinté de mélancolie pour ce lieu oublié et aujourd’hui disparu.
A noter également la participation sur "Love makes the world go round" et "Freedom in your Mind" de Ronald Isley qui donne un côté soul et funk très énergique à ce diptyque.
Santana IV est donc un bon album à écouter si l’on aime les solos de guitare, mais pas que ! Il fait entendre les sonorités des années 70 qui ont muri et évolué et il ne fait nul doute que les musiciens ont pris plaisir à composer et jouer ces seize pistes !
Pas de clip pour cet album disponible : la vidéo sur Youtube de "Anywhere You Want To Go" sur le compte Vevo de Santana n'est pas disponible en France :
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