Pour le millésime 2020, l’Atelier des Lumières propose une nouvelle exposition numérique et immersive consacrée aux peintres de la modernité, des Impressionnistes aux Fauves, dont les oeuvres se sont inspirées du soleil, de la lumière et des couleurs exaltées des rives méditerranéennes.
Titré "Monet, Renoir... Chagall - Voyages en Méditerranée", le spectacle d'une quarantaine de minutes se déployant en 7 séquences comprend les chefs d'oeuvre d'une vingtaine d'artistes majeurs et emblématiques dispersés dans le monde, qui donc ne seront jamais réunis autrement que de manière virtuelle, pour un voyage dans l'Histoire de l'Art du début du 20ème siècle.
Sa conception technique selon le procédé AMIEX® (Art & Music Immersive Experience) a été réalisée par Gianfranco Iannuzzi, concepteur d’espaces et d’expositions immersives, Massimiliano Siccardi, vidéaste et artiste multimédia, Renato Gatto, enseignant et metteur en scène et Luca Longobardi, muscien et compositeur.
De Renoir à Chagall, ils sont tous là, Claude, René, Pierre, Marc et les autres. Le fleuron de la peinture française de la Belle Epoque a effectué le voyage vers le Sud quand émergent la civilisation des loisirs et la vogue de la villégiature balnéaire favorisée par le développement du chemin de fer.
La composition est ordonnée en déambulation nomade dans laquelle, comme l'indique Gianfraco Iannuzzi dans sa note d'intention, les oeuvres composent une mosaïque pour une invitation au voyage dans l’art et dans le temps, le long des rivages de la Méditerranée.
Les peintres semblent las des divertissements populaires avec les scènes de caf'conc' et de guinguettes, de la peinture sur le motif au fil de l'eau de la Seine et des rivières franciliennes et même de la quiétude et de la quotidienneté de la vie domestique avec vue sur un jardin immortalisé dans un éternel printemps.
Et pour ceux qui résident dans la capitale, ils aspirent à quitter la trépidante vie parisienne avec ses rues animées. Ils rêvent d'évasion, de soleil et de l'insouciance nonchalante des arpenteurs de la Promenade des Anglais qui préfigure "la dolce vita".
Alors, en route pour le Sud pour un dépaysement radical. En voiture, ou plutôt en chemin de fer, même si la "Gare Saint Lazare" de Monet ne mène pas à la Riviera, au rythme d'une bande musicale élaborée avec sagacité par Luca Longobardi empruntant notamment aux compositeurs impressionnistes Maurice Ravel et Claude Debussy et aux standards du jazz américain.
Ainsi, et entre autres, Monet délaisse les nymphéas de Giverny pour les palmiers de Bordighera comme Raoul Dufy remplace le port du Havre par celui de Saint-Tropez et seules les jeunes filles de Pierre Bonnard, d'Arcachon ou de Cannes, ont la même physionomie de garçonne.
Les peintres coloristes, tels les Fauves avec leur palette saturée, s'en donnent à pinceau-joie et un focus est consacré au peintre Marc Chagall qui s'est installé à Saint-Paul-de-Vence avec de nombreuses toiles de cette période dont le fameux "Couple dans un paysage bleu" et qui s'achève en lointaine Méditerranée avec les vitraux créés pour la synagogue de l’hôpital Hadassah de Jérusalem.
A noter que pour le visiteur curieux qui veut aller au-delà de cet impressionnant festival visuel, toutes les oeuvres présentées sont répertoriées dans l'espace de la citerne. |