Pierre Durand a pas mal roulé sa bosse et joué avec Archie Shepp, Raphaël Imbert, Daniel Humair, Anne Paceo, Émile Parisien, Airelle Besson, Daniel Zimmermann, Vincent Peirani, François Jeanneau, Marine Bercot, Sylvain Cathala, Nanou Coul, Tanti Kouyate... travaillé, intégré, ingéré différentes esthétiques : jazz, blues, rock, musiques improvisées, musiques traditionnelles, soul...

Depuis quelques temps, il roule pour lui et s’est lancé dans une sorte de grande suite en plusieurs disques / chapitres comme autant de façon d’envisager la musique jazz, avec le même axe mais des angles, des visions différentes : le superbe Chapter One : NOLA Improvisations hommage au bouillonnement, aux sons de la ville, et Chapter Two : ¡Libertad! qui jouait avec les esthétiques et la formation quartet.

Dans ce nouveau disque, avec Fred Escoffier (claviers, vocoder), Jérôme Regard (basse), Marc Michel (batterie), c’est vers des esthétiques plus jazz rock qu’il fait tendre sa musique. Trois axes, trois fondamentaux : le jazz avec l’improvisation, le travail harmonique, la pop avec l’efficacité mélodique, le rock avec le côté brut mais un seul chemin. Et puis on retrouve ce sens du phrasé, la rondeur dans le son, un travail sur le(s) timbre(s), un soin apporté au mélodie, le regard porté vers les musiques traditionnelles... Encore une belle réussite donc.