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Interview  (Paris)  11 octobre 2006

Aldebert, 3 albums salués par la critique à son actif (Plateau Télé en 2000, Sur place ou à emporter en 2003 et L’année du singe en 2004).

Vrai groupe avec Julien Woittequand à la batterie, Christophe Darlot au piano, à l’accordéon et aux arrangements, Francois Grimm à la guitare électrique et Thomas Nicol au violoncelle, Aldebert aime toujours raconter des histoires et les nouvelles sont réunies dans son nouvel opus Les paradis disponibles.

Rencontre un jour calme avec un marathonien des interviews qui a gardé toute sa fraîcheur et sa disponibilité.

Comment passe-t-on de guitariste dans des groupes du metal Power Slave et du punk Killing Potatoes du rock metal White à chanteur de chanson française ?

Aldebert : Il n’y a eu vraiment de fracture dès lors que mon appartenance à ces groupes se faisait dans le cadre d’une crise d’anticonformisme liée à l’adolescence. Je le faisais à titre de défouloir comme j’aurais pu faire de la planche à voile ou du judo. Cela étant j’ai toujours baigné dans un univers musical car mes parents écoutaient beaucoup de musique.

Enfant de la balle ?

Aldebert : Non. Mes parents n’étaient pas musiciens mais mon père officiait dans le chant grégorien et parrain était pianiste ce qui m’a également donné le goût de la musique sans pour cela que je reçoive une enseignement musical au sens traditionnel du terme. Je suis un autodidacte. Et je n’ai jamais voulu faire ce métier au départ. Quand j’étais gamin et jusqu’à la fac je faisais beaucoup de dessin, de la BD, car mon père était dessinateur. J’élaborais des petits sketchs sur les personnages de mon entourage familial ou scolaire et je les brocardais avec chansons et musique , le tout enregistré sur cassette que je faisais ensuite tourner au sein de ma classe. A la maison j’organisais des spectacles et j’invitais les gamins de mon immeuble. Donc au départ c’est plutôt l’envie d’écrire des histoires et de créer des univers.

Aldebert aurait donc pu faire du one man show ?

Aldebert : Oui, peut être. J’adore le one man show et j’ai une fascination pour ceux qui les font. Dans mes concerts, il y a toujours d’ailleurs un peu de stand up avec de l’impro et de l’interactivité avec le public.

Vous aviez déjà tourné avec les groupes d’adolescents de vos débuts ?

Aldebert : Oui, mais dans des petits lieux. J’ai vraiment appris le métier en 2000 quand le projet Aldebert a démarré. Depuis nous avons fait près de 500 concerts.

Justement parmi toutes ces pistes que vous avez explorées, comment est né le projet Aldebert ?

Aldebert : Bizarrement il est né d’une première partie du groupe Blankass en 2000 où j’ai joué avec mon groupe de l’époque. J’ai eu un déclic par rapport à l’énergie et le mélange de rock et de chanson des Blankass qui m’a fait basculé. Cela m’a vraiment donné envie d’écrire des chansons en français. Et c’est surtout mon entourage qui m’a poussé à continuer, à enregistrer et trouver une maison de disque.

De ce côté-là, vous êtes signé chez Warner ce qui représente une chance ?

Aldebert : Bien sûr. Depuis 2 ans. Warner nous a proposé un contrat de licence c’est-à-dire qu’il ne produit pas mais s’occupe de la promotion et du marketing. Donc notre démarche reste très artisanale puisque nous développons par la scène en trouvant des concerts en France en Suisse et en Belgique. Warner nous a donné un coup de pouce mais artistiquement nous pratiquons toujours de la même manière.

Cela veut-il dire que vous allez vous-même au charbon pour trouver des scènes ?

Aldebert : Nous avons un manager qui est aussi notre tourneur mais la production reste indépendante.

Ce qui vous laisse une grande liberté d’action tout en vous apportant une aide pour la promotion ce qui est sans doute le plus lourd pour un artiste.

Aldebert : Oui, tout à fait.

Dans une interview, vous disiez : "Moi, je me considère plus comme un artisan chansonnier que comme un chanteur de variété."

Aldebert : Dans la démarche et l’état d’esprit oui. Cela étant si on me dit que je suis un chanteur de variétés cela ne me gêne pas et je l’assume complètement. Je n’ai pas de souci avec cela.

Vous ne revendiquez pas un registre particulier ou une niche ?

Aldebert : Au contraire. Je me bats plutôt contre l’esprit de chapelle et donc ces fameuses niches.

Il est clair que compte tenu de votre registre on vous compare souvent à d’autres chanteurs comme Bénabar ou Alexis HK par exemple. Etes-vous vigilent par rapport à cela ?

Aldebert : Oui. Cela étant mon panthéon, avec les gens à qui je voudrais ressembler c’est Souchon Renaud Chédid et Nougaro. C’est Souchon pour la fluidité dans la texte, cette fragilité qui me surprend à chaque fois, Nougaro pour la musique dans les mots. Il se considérait comme un motsicien et j’aime ce terme. J’apprécie les assonances, les formules rythmiques dans le son. Chédid pour la douceur et Renaud parce que j’ai grandi avec ses chansons. Comme Brassens j’ai l’impression qu’il fait partie de ma famille.

Brassens comme un 3ème grand-père que je n’aurai pas connu mais qui est présent et Renaud comme un oncle dont j’écoutais le 45 tours "Déconne pas Manu". J’ai d’ailleurs eu la chance de le rencontrer l’année dernière et vu plusieurs fois depuis. Après, dans ma discothèque, c’est un peut tout et n’importe quoi. Barbara côtoie System of the down et Muse, la pop, le world et j’écoute beaucoup de jazz manouche. C’est la raison pour laquelle dans notre denier album il y a beaucoup de couleurs musicales.

Vous écoutez donc les autres chanteurs ?

Aldebert : Oui, énormément. Et le fait d’entendre des choses impressionnantes a tendance à me motiver. Je vais voir ce soir Cali qui va sans doute me surprendre encore.

Avez-vous eu d’autres coups de cœur pour des chanteurs moins connus ?

Aldebert : J’aime beaucoup Tom Poisson, Debout sur le zinc notamment la personnalité de Simon, Benoit Doremus qui est une jeune auteur compositeur qui a d’ailleurs écrit pour Renaud.

Dans cet album il y a beaucoup de jeux non de mots mais de jeux avec les mots. C’est très travaillé ?

Aldebert : Cela vient plutôt spontanément. J’avais envie d’écrire sur des sujets plus ouverts pour éviter de refaire le même album avec des sujets trop nombrilistes. Ce qui explique la présence de la chanson sur les origines de l’homme ou l’au-delà après la mort. Pour "L’homme songe" je ne savais pas comment aborder le sujet et la formule l’homme descend du songe s’est imposée à moi et je l’ai trouvé amusante. Pour "C’est comment là haut" il s’agit davantage d’une position d’agnostique. Je crois autant au Père Noël qu’au petit Jésus et j’avais envie d’en parler tout en respectant les convictions de chacun. D’autant que j’ai grandi au sein d’une famille où ma mère est catholique et mon père protestant.

L’écueil comme vous l’évoquiez est de ressasser les mêmes sujets et de reproduire le même album. Ce qui est une réelle difficulté puisque le public veut à la fois retrouver les émotions des albums précédents et découvrir de nouvelles choses. Comment conciliez-vous ces deux exigences ?

Aldebert : Musicalement, j’ai délaissé un peu l’accordéon au profit de la guitare et d’un son un peu plus pop. Et une rythmique un peu différente avec des tempos plus posés. Au niveau des textes, je voulais aborder des thèmes différents, liés à mon évolution mais aussi des textes plus personnels comme celui sur mon père "Mon père ce héros" que je n’aurais sans doute pas pu écrire auparavant. Une question de maturité et de courage sans doute. Ce qui n’a pas changé c’est l’état d’esprit. Dans ce métier, sans me sentir investi d’une mission, j’essaie d’arriver sur un plateau pour déclencher des enthousiasmes en étant proche des gens et d’attaquer avec la banane.

C’est ce qui vous fait dire que vous êtes davantage un homme de scène ?

Aldebert : Oui. Totalement. L’album pour moi n’est qu’une étape et une cristallisation des chansons à un moment donné. Ce qui se passe sur scène est humainement très enrichissant et ludique. En studio c’est long et plutôt ennuyeux. Mais la scène chaque soir est différent même si le spectacle est un peu écrit. Je crains beaucoup le vide, le désoeuvrement, l’ennui car j’ai vu mes parents souffrir de la routine dans leur travail. C’est la raison pour laquelle je suis soucieux du changement du mouvement.

Pourquoi le titre "Les Paradis Disponibles" ?

Aldebert : C’est un peu un fil rouge pour les chansons. Je cherchais un sens lié aux petits bonheurs accessibles. Une chanson de Cali s’appelle "C’est quand le bonheur ?". Pour moi ce serait plutôt :"C’est comment le bonheur ?" qui constitue la thématique de cet album à travers de tranches de vie.

Quels sont les suites d’ores et déjà connues pour la promotion de cet album ?

Aldebert : Nous étions en Normandie en résidence pour monter le spectacle que nous venons déjà de jouer à deux reprises pou rprendre nos marques.

Vous réinjectez quand même un peu d’anciennes chansons dans votre setlist ?

Aldebert : Oui. Mais j’ai définitivement ôté des titres comme "Adulescence" ou "La rentrée des classes" parce que nous le savons beaucoup joué. Nous avons donc choisi des titres plus anciens avec de nouveaux arrangements et nous jouerons 11 des 13 titres du nouvel album. Nous avons conçu un concert de deux heures environ avec ce mélange de chansons et au milieu un passage acoustique pour créer une respiration, une pause comme coin du feu.

Cela veut-il dire que ce concert est conçu comme un vrai spectacle avec une cohérence interne ?

Aldebert : Oui. Car je suis très attaché à l’entre-chansons. Je n’ai pas envie de faire un concert qui se présenterait comme une suite ininterrompue de chansons et puis merci bonsoir !. J’ai envie d’un côté music hall avec une histoire.

La tournée est-elle déjà planifiée ?

Aldebert : Elle est encours d’élaboration et des dates sont déjà prévues jusqu’à fin 2007. Nous devrions tourner pendant deux ans environ et il y a également une série de 5 dates en Amérique du Sud prévue pour 2007.

Une grosse date à Paris ?

Aldebert : Oui. Une, voire deux ou 3 s’il le public est au rendez-vous, au Bataclan en février 2007. Nous jouerons également en Suisse et en Belgique.

Quand on démarre on est en première partie ; maintenant vous êtes en tête d’affiche. Choisissez-vous vos premières parties ?

Aldebert : Pas toujours mais quand je le peux, j’essaie d’amener un de mes coups de cœur. L’année dernière nous avions commencé à tourner avec Matar, un chanteur sénégalais qui m’accompagne sur "L’homme songe". Il va repartir sur cette tournée avec nous comme première partie en guitare-voix sur ses propres compositions chantées en walof. Cela permet aussi au public de faire des découvertes et dans un registre différent du concert qui suit.

Vous disiez que les couleurs musicales sont variées et que vous tâtiez de la pop. Mais vous vous frottez aussi au rock. Cela veut-il dire qu’Aldebert va renouer avec ses premières amours musicales ?

Aldebert : On peut considérer cela comme des séquelles de mon adolescence. Sur scène cela sonne encore davantage rock. Oui, j’avais envie de contrastes.

 

A lire aussi sur Froggy's Delight :

La chronique de l'album Les paradis disponibles de Aldebert
Aldebert en concert au Festival Solidays 2005 (samedi)

En savoir plus :

Le site officiel d'Aldebert


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