Quatrième publication pour le Blues Power Band, orchestre français d'un rock vintage très électrique, apparu dans les bacs pour le première fois en 2007.
Il semble que la presse spécialisée réserve un assez bon accueil aux publications du quintet, ce dont on ne sera pas trop étonné en laissant l'oreille se promener sur leurs albums. On y trouve tous les éléments d'un power blues-rock de bonne facture. En cinémascope et à l'américaine. Un peu comme si le groupe voulait prouver que le blues à la française ne sent pas forcément le camembert. Et c'est peut-être là, finalement, que le bât blesse.
On aurait peut-être aimé, justement, quelque chose d'un peu plus personnel, d'un peu plus de chez nous, pourquoi pas. Quelque chose pour donner à tout cela un peu plus d'authenticité, un côté terroir. Parce que c'est de cela qu'il devrait s'agir, n'est-ce pas, avec le blues ? Un champ de coton, c'est toujours un champ, et un ouvrier agricole reste un ouvrier agricole. Là, ça sent plutôt le blues urbain, bien rasé et en costumes de scène.
Un beau produit d'importation, propre sur lui – certainement arrivé à maturité dans un container, farci d'agents de conservation et de saveurs. C'est pas bio, mais c'est beau, c'est déjà ça. Pour le goût... |