"Mettre l’artiste au centre, et non tout en haut, inaccessible et lointain. Et au cœur de cet écosystème, vous inviter à entrer dans la danse. Un label participatif et festif".

Voilà la profession de foi des Imprudences, label de cœur, militant et associatif (vous avez la possibilité en adhérant d’avoir des téléchargements de titres inédits et des places de concert offertes…) monté par Bertrand Betsch, pour faciliter la transversalité entre les artistes et le public et qu’il faudra assurément suivre de près.

Après Kiefer et Bertrand Betsch, Sébastien Polloni est le troisième chanteur à rejoindre l’équipe. Malgré des faux airs de comique québécois, Polloni est loin de faire dans la gaudriole et c’est la fleur au fusil qu’il nous présente, en compagnie de Dany Rodriguez (aka Papillon) et de Guillaume Cantillon (ex chanteur de Kaolin), un album de chanson française influencé autant par Betsch, Kaolin (forcément) et Manset que par Bashung ou Belin.

De la chanson qui se veut donc avec des textes recherchés et de la musique de qualité, où l’on raconte des histoires (les blessures, les fêlures de la vie et de l’amour) sans sacrifier une musique pop mélodique. Si Ravines sait proposer de beaux moments ("Dis-moi", "Ravines", "Dans la pénombre"), ça flirte de temps en temps un peu trop avec les limites d’une pop de variété et Sébastien Polloni se montre parfois un peu vert au niveau des textes et tendre au niveau des mélodies… C’est dommage quand évidence rime avec facilité ! Il n’empêche, l’auvergnat est, comme le label qui l’accompagne, une promesse d’avenir.